Mike D’Antoni : « James Harden est le meilleur attaquant que j’ai jamais vu »

Auteur d’un véritable récital dans le choc de la nuit dernière Portland – Houston, James Harden a un peu plus alimenté son dossier pour le titre de MVP de la saison. Monstrueux avec 42 points à 13/25 au tir, l’arrière des Rockets a mis en pièces la défense adverse pour assurer un nouveau succès à la franchise texane. Même si on ne peut plus être surpris par les exploits à la chaîne du plus célèbre barbu de NBA, il ne cesse d’impressionner. Au point de subjuguer son entraîneur Mike D’Antoni.

Le coach de Houston n’y est pas allé à demi-mot pour exprimer tout le bien qu’il pense de sa superstar. Pour Mike D’Antoni, son numéro 13 est ni plus ni moins « le meilleur attaquant » qu’il a jamais vu.

« Les Blazers lui envoyaient des défenseurs et lui se reculait simplement pour marquer à 3-points », se réjouissait-il en conférence de presse. « La capacité qu’il a de passer et voir le jeu, de provoquer des fautes, inscrire des lay-ups, des floaters, parfois une passe lobée, parfois jouer dans le corner… Il a tellement d’armes à son arsenal. Et maintenant, il se met à rentrer des 3-points en stepback. C’est impossible de défendre sur lui, c’est hallucinant. Ce soir, sa performance était incroyable. »

James Harden, la « combinaison de tout »

Sous l’effet de l’euphorie de la victoire, le coach of the year 2017 ? Peut-être un peu. Mais lui qui a tout de même eu sous ses ordres des attaquants comme Kobe Bryant ou Steve Nash ne s’arrête pas là dans ses louanges. Interrogé par USA Today à donner plus de précisions sur sa déclaration, il est allé un peu plus loin dans sa pensée.

« James est un sacré joueur. Une combinaison de tout. Il y a des joueurs qui peuvent être bons dans un secteur, d’autres joueurs dans d’autres. Mais quand vous mettez tout cela ensemble, la manière dont il passe, dont il trouve ses coéquipiers, dont il envoie des alley-oops, dont il est capable d’attirer la faute… Même dans une mauvaise soirée, il va probablement inscrire 30, 40 points, et en étant efficace. Alors que tout n’irait pourtant pas dans son sens ! Mais il est tellement juste, il implique tout le monde. »

Ses collègues abondent. Encore une fois précieux avec ses sept passes la nuit dernière, James Harden a été fidèle à lui-même, capable de vous sanctionner en créant pour lui-même comme pour les autres. Tout en se montrant décisif en fin de rencontre. « Pour moi, c’est juste évident qu’il soit MVP », explique Eric Gordon après le match. « Quand un match est serré, il met simplement les gros tirs. Je ne sais pas ce que vous voulez de plus d’un joueur pareil. »

Equation insoluble ?

L’idylle des Rockets ne semble pas prêt de s’arrêter. Confortablement au sommet de l’Ouest, Houston réalise la saison presque parfaite, son leader avec. Pour Eric Gordon, l’explication est simple. Dans les rangs texans, le cercle est vertueux : James Harden rend les autres meilleurs, autant que ces derniers ne bonifient leur leader.

« Je pense simplement qu’il avait besoin autour de lui de coéquipiers comme il en a aujourd’hui. Nous jouons durs des deux côtés du terrain, cela lui enlève beaucoup de pression et il peut se concentrer sur le scoring. Et il défend ainsi de mieux en mieux, il fait un bien meilleur travail défensif cette saison, sans le moindre doute. Cela rend tout plus simple. Si vous le prenez à deux, alors il va vous punir avec tous nos shooteurs. Si vous le défendez en un-contre-un, cela va être plutôt facile pour lui. Vous ne pouvez pas faire sortir les intérieurs sur lui parce que vous avez Clint Capela pour récupérer les passes en l’air. Je pense qu’il a simplement une meilleure aide que dans le passé. »

Les Blazers, pourtant auteurs d’un très bon match, l’ont bien vu. À l’image d’Eric Gordon et ses 18 points, tout le monde a apporté, du match très solide de Chris Paul (22 points, 8 rebonds et 6 passes) à la réussite collective de loin (19/36). Alors comment faire pour arrêter une telle arme de destruction massive de défense ? Mike D’Antoni ne voit qu’un seul point sur lequel attaquer. « Il a un seul défaut, il se fatigue parfois. Il est mortel. Et c’est tout. À part ça… »

Reste désormais à confirmer dans les moments importants avec les playoffs qui arrivent désormais à grands pas.

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