Les Knicks ont fait trembler les Sixers

Auteur de son 8e triple double de la saison (13 points, 10 rebonds, 12 passes décisives), Ben Simmons permet aux Sixers de quitter New York avec la victoire en poche (118-110). Mais que ce fut compliqué pour Philadelphie, sauvé par ses shooteurs dans le money time.

Burke-Beasley, l’improbable duo

Le match démarre très lentement pour les deux équipes, avec d’un côté une équipe de Philadelphie qui s’attache d’abord à bien défendre, et une formation des Knicks sans pression. Mais Joël Embiid veut briller devant les projecteurs newyorkais et il plante douze points en six minutes, mettant au supplice le pauvre Kanter qui n’aura rarement autant côtoyé la ligne à 3-points de sa moitié de terrain (21-16).

Les visiteurs se laissent aller durant quelques séquences, et les locaux recollent au tableau d’affichage sans vraiment trop forcer, au plus grand dam de Brett Brown, qui perd déjà son calme (25-25). Temps-mort pour les Sixers, qui rejoignent leur banc la tête basse. Celui-ci n’aura que peu d’effet sur le niveau de jeu des joueurs en bleu, et les Knicks essayent de bousculer Embiid en lui mettant sur le dos O’Quinn, qui commet deux fautes pour tenter de faire sortir le joyau camerounais de sa bonne dynamique offensive. Après douze minutes, les deux équipes sont à égalité (32-32).

Les Bockers sont enfin entré dans leur match, et Emmanuel Mudiay est adroit après quelques dernières prestations plutôt moyennes. Les hommes de Jeff Hornacek tiennent tête à leur adversaire du soir et jouent un basket léché (47-47). Nouvel arrêt de jeu pour le technicien des visiteurs, qui voit bien que ses hommes ont perdu leur concentration depuis quelques minutes. Mais Trey Burke prend feu, et continue d’aider les siens à mettre la pression sur les Sixers, en panne d’inspiration. La seconde unité newyorkaise fait un excellent travail en défense, et pousse Ben Simmons à shooter loin du cercle, forçant le rookie australien à jouer contre-nature (59-54). Brett Brown décide de faire à nouveau entrer sur le terrain Embiid et Redick, tandis qu’en face, Michael Beasley fait une « Beasley », et prend tous les ticket shoots sur les ultimes minutes de la mi-temps. Avec 15 points, le fantasque ailier permet aux siens d’avoir 8 unités d’avance à mi-parcours (68-60).

Les snipers sauvent Philly

Malgré la pause, les Sixers n’arrivent pas à se remettre sur les rails. Les Knicks jouent de manière (étonnamment) libérée, ce qui perturbe profondément leurs adversaires du soir qui n’arrive pas à mettre un pied devant l’autre depuis le premier quart-temps (81-71). Embiid ne trouve plus le cercle, et vide sa frustration sur les arbitres qui sont à deux doigts de lui mettre une technique. Beasley poursuit son festival offensif, et aide sa formation à créer la surprise jusqu’à présent, alors qu’ils n’ont plus rien à jouer sur le reste de cette saison.

Brown a beau tenter des coups, en mettant ses trois meilleurs shooteurs – Redick, Bellinelli, Ilyasova – sur le terrain, mais sans résultat immédiat (89-80). Frank Ntilikina, auteur d’une prestation plutôt discrète jusque là, retrouve le parquet pour apporter une énergie défensive supplémentaire à ses coéquipiers qui tirent un peu la langue dans leur moitié de terrain. Logiquement, les locaux possèdent 8 points d’avance après 36 minutes (91-83).

Les Sixers ne veulent pas laisser ce match filer entre leurs doigts, et mettent le bleu de chauffe dès l’entame du dernier quart. Tout d’abord en défense, par Joël Embiid qui protège parfaitement son cercle et sa raquette, et Bellinelli qui vole deux ballons de suite à des Knicks moins concentrés. Ilyasova plante de loin, et voici Philly qui souffle dans le cou des pensionnaires du Madison Square Garden (95-91). Hornacek arrête le jeu, surtout que Beasley décide de prendre des tirs impossibles pour essayer de maintenir la nation Knicks à flot.

Robert Covington retrouve la mire, et les Sixers repassent enfin devant à l’entrée du money time (106-104). Les snipers de Pennsylvanie sont de sortie, et plantent trois banderilles de suite pour tuer les derniers espoirs locaux dans l’œuf. Malgré une prestation plus que moyenne, Philadelphie repart de La Mecque du basket avec un précieux succès dans la course à la cinquième place de la conférence Est (118-110). Les mauvaises langues diront que New York a laissé filer le match…

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.