Frustré, Mickaël Piétrus s’embrouille avec Van Gundy

La profondeur du banc et un Rashard Lewis de plus en plus souvent repositionné en position d’ailier ne font pas que des heureux à Orlando. Première victime : Mickaël Pietrus. Le Français voit son temps de jeu se réduire comme peau de chagrin, une réalité bien difficile à accepter.

Mercredi, alors que le Magic écrabouillait les Wolves, Piétrus n’a foulé le terrain que durant 3 minutes. Il s’en est alors pris à son coach, Stan Van Gundy, et a fini la soirée comme il l’avait commencé, sur le banc. Dans les couloirs du Magic, on parle d’une demande de transfert, l’intéressé dément.

La frustration, elle, est bien réelle.

« MP était mécontent que je le fasse rentrer si tard et il était mécontent que je lui dise de défendre, » a expliqué Stan Van Gundy. « Il n’a pas aimé ce que j’ai dit et je n’ai pas aimé sa réponse, je l’ai donc sorti. »

Dwight Howard, en capitaine, est venu calmer un Piétrus qui commençait à perdre ses nerfs. Reste que pour l’arrière, passé d’un statut de stoppeur défensif essentiel il y a deux ans à celui de troisième option désormais, tout n’est pas simple à gérer, même s’il tente de dédramatiser la situation.

« Je suis très compétiteur, » explique-t-il. « Ce qui me manque le plus, ce n’est pas le temps de jeu, c’est l’adrénaline. C’est dur pour moi de ne pas avoir ça. C’est pourquoi je suis frustré… Je respecte Stan. Bien sûr. Il est presque de ma famille. »

Il y a quelques jours, Van Gundy a déjà dû faire face au cas Ryan Anderson. L’ailier, pourtant pas réputé comme un faiseur d’histoires, était très mécontent de son temps de jeu et du fait que Brandon Bass joue plus que lui. Quelques jours plus tard, Anderson était dans le cinq…

Dans une rotation aussi dense, il est impossible de satisfaire tout le monde. Les joueurs semblent en être conscients. Mais, à mesure que s’expriment les egos et les ressentiments, on se demande si cela peut vraiment tenir.