NBA 2K11 : le grand test

«Become the greatest», telle est l’accroche de ce nouvel opus de 2K Sports qui s’offre Michael Jordan comme ambassadeur pour deux modes de jeu inédits.

Cette année, avec le report de NBA Elite 11, impossible pour NBA 2K11 de ne pas remporter le titre de meilleur jeu de basketball.

Mais la vraie question, c’est de savoir si le passage à la version 2011 indispensable. La réponse avec notre test.

Animations

On vous le répète chaque année, mais c’est le gros point fort de la saga et cette nouvelle version ne déroge pas à la règle.

Tout d’abord les mouvements des joueurs ont été entièrement retravaillés de façon à offrir une expérience fluide où tous vos coups de joystick s’enchaîneront parfaitement et sans à-coups. Fini donc les changements de direction/de dribble trop robotique où le joueur pouvait se retourner dans une fraction de seconde.

Pour ce qui est des «moves» disponibles, NBA 2K11 nous offre des possibilités qui semblent illimitées. La version 2010 offrait dejà un panel très conséquent en matière de mouvements, mais ce nouvel opus va encore plus loin. On peut notamment remarquer de nettes améliorations pour des rebonds plus réalistes que jamais. Mais aussi des contres spectaculaires et puissants puisqu’il est possible d’en effectuer contre la planche ou encore de recréer les «Chase Down Blocks» d’un certain LeBron James. De plus, chaque finition, que se soit un layup, un dunk ou encore un alley-oop, parait différente à chaque action. Et encore aujourd’hui après deux semaines de jeu, certains gestes réalisés surprennent encore soit par leur nouveauté soit par leur réalisation exemplaire.

Ici l’utilisation des animations dites scénarisées permet d’offrir une cohérence au niveau de l’action en mettant en relation votre joueur et ceux qui l’entourent. Cela afin de créer plus de réalisme mais aussi de réaliser des «moves» dignes d’un véritable match. Par exemple un circus shot qui évitera les bras de la défense ou encore un dunk par dessus un défenseur malchanceux.

Le réalisme va même plus loin cette année avec l’enrichissement des feintes de tir qui sont dorénavant de véritables armes. S’il est toujours possible d’effectuer des feintes «simples» de tirs par une pression rapide sur la touche de shoot. Il est désormais possible de réaliser des feintes de corps et de tir aussi bien au poste qu’en étant immobile. L’exemple parfait reste la double feinte de tir dos au panier de Kevin Garnett.

Ambiance

Sur cet aspect, le jeu continue sur la lancée de la version précédente en enrichissant le catalogue des sons/chants des différentes salles. Le tout offre une ambiance réaliste et vivante où les spectateurs sont très réactifs aux actions. Parallèlement, le jeu est accompagnée de commentaires audio en anglais toujours aussi bien réalisés. Ces derniers sont composés des anciens commentaires auxquels se sont ajoutés des sujets souvent en rapport avec la saison passée. Toutefois, on peut remarquer que les phrases se répètent souvent et plus embêtant, que les commentaires sont parfois en retard avec l’action à l’écran. A certains moments, ces derniers sont même hors sujet, parlant d’un pourcentage bas aux lancers-francs alors que le joueur est à 100% de réussite par exemple.

Du côté de la bande son, elle semble s’améliorer d’année en année avec cette fois ci des artistes connus tels que Drake, Snoop Dogg ou encore Dan Black. Sachez qu’il est toujours possible de pousser le réalisme audio plus loin avec les options de musique de salles. Vous pouvez alors utiliser les véritables musiques utilisées lors des matchs de votre équipe préférée lors d’un temps mort ou encore pour un panier marqué. Vous retrouverez à cette adresse une sélection de plus de 300 sons/musiques afin de coller au plus près de la réalité.

Interface

Après le désastre ergonomique et pratique de l’année dernière, cette nouvelle version de l’interface se résume en deux mots : simple et efficace. De manière générale les menus arborent un style plutôt classe et moderne, le tout accentué de quelques visuels de joueurs. La bonne réalisation visuelle est aussi appliquée pour les affichages en jeu tels que les changements ou encore les tableaux de classement. Notons que le module permettant de choisir ses changements est de nouveaux positionné en bas de l’écran, cachant une partie de l’action gênant ainsi le jeu.

Les effets visuels sont également très réussis pour ce qui est des transitions lors des ralentis ou encore lors des présentations des cinq de départ, reprenant les présentations d’une célèbre chaine télévisée américaine.

Gameplay

Si l’opus précédent avait mis l’accent sur une attaque puissante et plus efficace, cette année est sous le signe de la défense. En effet, le gameplay a été rééquilibré de manière à offrir un jeu encore plus réaliste. Le fait le plus marquant est sans doute l’impression de sentir le physique et le poids des joueurs. Ils subissent la force donnée par leur élan quand ils courent et il n’est pas rare de voir un défenseur tomber après un crossover adverse. La force des joueurs se ressent également sur les action défensives, permettant ainsi de stopper la course d’un adversaire en bloquant le passage. Ou encore de forcer la perte de balle voir même de faire tomber un joueur en mettant son corps en opposition. De même, les passes trop fortes obligeront le coéquipier à s’y reprendre à deux fois pour prendre la balle à deux mains voir même à provoquer sa sortie.

Parallèlement le jeu de passe a encore subi des modifications qui vous poussera à penser à deux fois avant de faire une passe sous peine de voir cette dernière interceptée. Les passes d’un bout de terrain à un autre arriveront rarement au destinataire. En effet, si un joueur cache l’arrivée du ballon, la passe ne terminera pas dans les bonnes mains. Toujours pour les interceptions, sachez ceux qui abusaient de cette touche dans les versions précédentes recevrons une faute dans 90% des cas a chaque tentative. Si la défense demeure plus efficace, elle reste risquée notamment sur la défense individuelle où la tentative d’interception loupée vous laissera loin derrière laissant un couloir tout ouvert vers le panier.

L’attaque quant à elle a été affaiblie dans la mesure où l’avantage du premier pas est désormais moindre et seul quelques joueurs bien connus pour leur vitesse auront un avantage décisif. De même les dribbles sont difficiles à effectuer en course et il vous sera quasiment impossible d’effectuer de multiples dribbles à la suite. Toutefois, une fois le système de dribble maitrisé, il vous sera possible de contourner la défense ou de laisser sur place votre défenseur offrant un avantage indéniable.

Enfin, le système de fatigue a été entièrement retravaillé et permet enfin de jouer avec des pros dignes de ce nom et non des amateurs comme nous le laissait imaginer la version 10. Le stars peuvent enfin supporter plusieurs quart-temps de jeu. Il faudra quand même gérer vos temps morts qui permettront de récupérer un peu d’énergie à chaque fois.

Mode de jeux

Cette nouvelle version propose une expérience de jeu complète et variée avec de nombreux modes de jeux. Comme toujours les modes permettant de jouer des saisons et les différents concours sont de la partie. Le mode My Player qui a fait son apparition l’année dernière est lui aussi de retour dans une version encore plus addictive. En effet, le mode a été enrichi de nombreuses améliorations telles que les séances de conférence de presse ou vos réponses aux questions seront déterminantes sur la suite de votre carrière. De même il vous est possible de vous faire remarquer par vos exploits et ainsi avoir la chance de signer un contrat publicitaire avec la marque Jordan. A partir de ce moment, à vous les campagnes publicitaires, les couvertures de magazines et même vos propres chaussures.

Bonne nouvelle, l’ajout de l’affichage des statistique de votre joueur vous permettra d’éviter des aller-retour avec le menu de pause afin de checker votre avancement. On peut toutefois reprocher un indicateur du joueur à garder en défense très capricieux, qui vous fera parfois changer au dernier moment vous laissant dans des situations délicates.

Grosse nouveauté de cet opus, bien sur le mode Défi Jordan permettant de revivre et de recréer dix des plus grands moments de sa Majesté. Vous pourrez alors affronter les bad boys de Detroit ou encore réaliser un match de légende tout en résistant à la grippe. Le mode vous permettra alors de suivre l’évolution aussi bien physique que technique de Michael au travers de ces différents défis s’étalant sur plusieurs années. Jouer avec Jordan est un véritable plaisir à chaque fois tellement les gestes sont fidèles et spectaculaires et le jeu dos au panier va a coup sur devenir un hobby. Les défis en eux même affichent une difficulté moyenne et certains vous demanderont plusieurs essais afin de venir a bout des objectifs de points, de passes ou encore de réussite. Malheureusement, le mode se résume souvent à forcer avec Michael Jordan et il n’est pas rare que ce dernier inscrive plus de 80% du score final. Toutefois les anciennes équipes sont aussi jouables en mode match simple augmentant ainsi la durée de vie du jeu. On espère seulement que leur nombre s’agrandira au fil des mois pourquoi pas via du contenu téléchargeable.

De son côté, le mode multijoueur en ligne semble avoir subi quelques améliorations mais on est loin d’un affrontement sur une même console. Le temps de décalage entre les deux joueurs reste important et dans ces conditions il est très dur de défendre à 100% et les feintes sont alors destructrices.

Conclusion

Plus qu’une simple mise à jour des rosters, NBA 2K11 offre un réalisme hallucinant et un gameplay où le plaisir est aussi bien présent en phase d’attaque que de défense. Niveau graphismes, il n’y a eu que quelques améliorations visibles mais le travail fourni pour les visages est simplement bluffant.

En dehors des matchs simples, vous aurez toujours quelques chose à faire que ce soit pour faire évoluer votre joueur, joueur en ligne ou encore participer à la légende Jordan. C’est d’ailleurs le seul mode proposant des objectifs qui vous forceront a faire et à refaire les défis afin d’en venir a bout. Donnant ainsi un véritable but, ce qui reste assez peu répandu dans un jeu de sport.

Au final, NBA 2K11 est probablement le meilleur jeu de sport jamais réalisé à ce jour, et il sera difficile de faire mieux l’année prochaine car il n’est pas certain que nous reverrons le mode Jordan.

Enfin, sachez qu’un patch est disponible depuis hier pour PS3, visant à améliorer le mode en ligne. Ce patch devrait être disponible sur Xbox 360 d’ici quelques jours.