Blake Griffin déjà un « monstre »

Un seul match aura été nécessaire à Blake Griffin pour chiper à Baron Davis le costume de Franchise Player.

Au final, les Clippers perdent quand même (98-88 face aux Blazers), mais avec plus de panache. Et le vestiaire empli de belles promesses.

“C’est un monstre” prévenait Nate McMillan au préalable de l’entrée en lice du rookie qui ne devrait pas en être un.

Pour ses très attendus débuts, le premier choix de la draft 2009 a rendu une superbe copie. Il a surtout réussi l’impossible : donner une âme à la si morne enceinte des Clippers.

Un dunk sur alley-oop puis une claquette sur rebond offensif : sur ses trois premiers paniers, la nouvelle sensation de la cité des anges a fait lever le Staples. Après moins de dix minutes, le bilan chiffré donne le ton : 9 pts et 5 rbds. Il terminera avec 20 pts et 14 prises, un double-double marqué du sceau de la puissance et de l’autorité.

“Je suis ravi de pas mal de choses mais j’ai encore beaucoup, beaucoup de secteurs à travailler”, assure le prodige d’Oklahoma City.

C’est sous son impulsion que les Clippers comblent un déficit de neuf points pour passer devant à 7 minutes du terme. En fin de troisième quart-temps, une standing-ovation l’accompagne à son retour sur le banc. Griffin redonne de la vie à une franchise qu’il a déjà sortie de sa torpeur.

La preuve ? Chose impensable auparavant, car signe de passion et d’attentes déçues, les fans se sont permis des sifflets quand l’équipe a repris le bouillon en fin de match.

« J’ai pu ressentir le public derrière nous, c’est génial. Maintenant, il faut qu’on conserve cet enthousiasme-là sur toute la saison », se réjouit Griffin, déjà favori pour le trophée de Rookie of the Year.

Et même un strapontin au All Star Game. Un événement que Chris Kaman et Baron Davis regarderont à la télévision : le pivot est toujours fâché avec son shoot, dans la lignée de sa fin de piteuse fin de saison passée ; le second a la tête à Hollywood, loin, très loin, de son statut et son salaire.