Suite au départ de Kyrie Irving de Cleveland, la reconstruction à Boston et le statu quo à Toronto, certains voyaient les Wizards s’imposer comme la valeur sûre en haut de la conférence Est en début d’année. Mais après trois mois de saison régulière, Washington affiche un bilan de 26 victoires pour 20 défaites pour une cinquième place à l’Est. Soit huit succès d’écart avec les Celtics, premiers, et seulement quatre de plus que les Pistons, neuvièmes.
La forme et le fond déçoivent dans la Capitale, de quoi pousser l’équipe à organiser une réunion de crise la semaine dernière. Résultat : une défaite 133-109 à Charlotte dans la foulée !
« On s’est réuni avec l’équipe » confirme John Wall au Washington Post. « Certains gars l’ont vu de façon négative et ça a eu un impact sur l’équipe. Au lieu que ce soit positif comme ça a pu l’être dans le passé quand ça servait à renforcer le groupe, ça nous a plutôt fait reculer. »
Dans le groupe, il y a ceux qui ont salué l’initiative, comme Jason Smith : « Parfois on a besoin de ces moments-là, juste pour tout lâcher, comme dans n’importe quelle famille. Tu laisses tout sortir car tu ne peux pas tout garder et laisser le truc pourrir. » Et ceux qui ne cachent pas leur amertume, comme Bradley Beal…
« C’était difficile. J’essaie de prendre tout personnellement mais je ne crois pas que tout le monde ait eu sa chance de s’exprimer » tempère-t-il ainsi. « Ils ne voulaient pas parler des problèmes qu’ils ont, ou par rapport à l’équipe. Peu importe ce qui arrive, on doit être capable d’accepter ce que l’autre a à dire, être respectueux et passer à autre chose. Je pense que c’est le genre de situation où on peut dire que tout ne s’est pas déroulé comme on l’espérait. »
Un problème d’humilité face aux petites équipes
Le bilan dressé par l’arrière n’est donc pas très reluisant et le joueur préfère se concentrer sur celui de l’équipe en ce moment – 4 défaites en 7 matchs – pour faire réagir ses coéquipiers.
« Honnêtement, c’était… je ne dirai pas inutile, mais on n’a pas fait ce qu’on aurait dû faire lors de cette réunion » poursuit-il, avant de revenir à l’essentiel. « On a juste besoin de gagner des matchs. Comme je l’ai dit aux gars, le nombre de réunions n’a pas d’importance. On peut en faire après chaque rencontre. Mais si on n’est pas préparés mentalement pour chaque match, on en perdra encore. »
Là encore, le problème du respect des « petites équipes », mis en lumière par John Wall fin décembre, revient sur le tapis.
« Tout a commencé en début de saison quand on jouait les Sixers, les Lakers, ces équipes moyennes » décrit Jason Smith. « On avait du mal parce qu’elles jouaient dur. Elles n’ont peut-être pas le talent ou les gars renommés qu’on a ici, mais elles jouent dur sur le terrain. Parfois on ne respecte pas une équipe, elle nous domine et ramène la victoire chez elle. Donc je ne crois pas que cette réunion ait créé un problème. Je crois plutôt qu’on l’a depuis le début de la saison. »
Lors de leurs six prochaines sorties, les Wizards affronteront Dallas, Atlanta et Orlando, soient trois des pires bilans de la ligue. À eux de jouer car selon John Wall, ce sera ensuite aux dirigeants de prendre des décisions…