Face au Magic, les Pistons se font très peur

Pas certain que Stan Van Gundy soit à 100% satisfait de cette victoire sur le Magic. En contrôle pendant 43 minutes, et comptant jusqu’à 24 points d’avance dans l’ultime période, ses troupes ont connu un gros trou d’air qui aurait pu leur être fatal. Mais la victoire (114-110) est malgré tout au bout pour Reggie Jackson, Tobias Harris (17 points chacun), l’étonnant Reggie Bullock (20) et les autres Pistons. Ils ont résisté aux 47 points inscrits par le tandem Nikola Vucevic – Jonathon Simmons et surtout les 28 points de Mario Hezonja.

Premier constat : pas mal de titulaires manquent encore à l’appel de part et d’autre. Avery Bradley d’un côté, Evan Fournier et Aaron Gordon de l’autre. Second constat : toutes ces absences n’empêchent pas une grosse adresse générale pour démarrer. Hormis Andre Drummond, à peu près tous les acteurs en jeu inscrivent un panier à 3-points. Dans ce festival, un homme tire son épingle du jeu : Mario Hezonja. Pour sa quatrième titularisation de rang, le joueur du Magic n’hésite pas et semble être en pleine confiance. En scorant tir primé sur tir primé, il va tout simplement réaliser son meilleur match en carrière.

Les Pistons s’échappent grâce à leur adresse de loin

Malgré ça, son équipe est à la traîne au panneau d’affichage. Parce que Reggie Bullock et Tobias Harris sont aussi dans un bon soir niveau adresse. L’entrée de Ish Smith fait aussi du mal à Orlando. Parfois malheureux dans ses finitions, il donne le tempo et parvient à scorer à quatre mètres. Puis sur la remise en jeu suivante, Simmons perd le ballon en route, et ça donne deux points faciles pour Galloway. Faute d’inattention grossière pour le Magic, déjà relégué à 13 points après 12 minutes (36-23).

Dans un second quart-temps qui ne restera pas dans les annales de la NBA, Orlando peine à marquer des points. Avec Simmons sur le banc, créateur n°1 de l’équipe ce soir, bien davantage qu’Elfrid Payton, le Magic manque d’un joueur pour prendre les responsabilités. La défense adverse est vraiment bien en place. Avec l’énergie de Moreland, Jackson dans un corner puis Bullock dans l’autre, les Pistons font grimper l’écart (60-43).

Si Hezonja poursuit sa grande soirée niveau tir, son coéquipier Simmons est le plus en vue dans ce troisième acte. Maladroit de loin, l’ancien Spur décide d’attaquer en pénétration à tout va. Il se bagarre et score 13 points de ce quart-temps. Le problème est qu’Orlando a toujours autant de peine à faire des stops. Les Pistons obtiennent de bien meilleurs tirs et Tolliver (15 points à 5/7 de loin) est souvent à la finition. L’écart grimpe jusqu’à 24 points (105-81) et on voit mal ce qui peut nous sortir d’un long garbage time, à six minutes du terme.

L’improbable remontée fantastique du Magic !

Le « miracle » intervient pourtant. Sans qu’on sache vraiment pourquoi, Detroit relâche son attention défensive et le Magic retrouve de l’adresse au meilleur moment. Augustin d’abord puis Payton sont laissés seuls en transition derrière l’arc. Puis Simmons au drive… alors que Detroit multiplie pertes de balle et tirs manqués. On se frotte les yeux mais le Magic vient bien de passer un improbable… 19-0 (105-100) ! Les huées du public local descendent tandis que Stan Van Gundy prend un nouveau temps-mort pour tenter de remettre de l’ordre. Mario Hezonja a une bonne occasion de rapprocher encore son équipe mais ça ressort. Puis Harris finit par débloquer la situation pour les Pistons qui s’imposent avec quelques sueurs froides.

Troisième victoire consécutive pour cette équipe de Detroit (17-13) toujours installée dans le haut du tableau à l’Est. Prochain rendez-vous mercredi à Dallas. Cinquième revers de rang en revanche pour le Magic (11-20), soit la plus mauvaise dynamique actuelle dans la ligue. Le Floridiens se déplacent mercredi sur le parquet des Bulls, de leur côté en bonne forme.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.