Preview Basket USA 2010/11 : la conférence Ouest

La plupart des équipes ayant bouclé ou quasi-bouclé leur recrutement, il est temps de penser à la saison régulière et de tenter d’anticiper ce qui nous attend.

Comme chaque année, à la même époque, Basket USA vous propose ses pronostics pour chaque conférence, mais aussi les différents trophées individuels. Le tout basé sur les avis de l’ensemble de la rédaction.

Nous continuons par nos prévisions pour la conférence Ouest.

On dit que c’est la conférence au niveau le plus relevé. Difficile de contredire l’adage cette saison. Laker, Mavs, Blazers, Thunder, Spurs, Jazz, Nuggets, autant d’équipes de qualité, qui pourraient probablement jouer le top 4 ou le top 5 à l’Est. Conférence du champion sortant, les places pour les playoffs se vendront très cher. N’oublions pas que, la saison dernière, les Rockets avaient manqué les playoffs avec un bilan de 42-40, et les Grizzlies avaient fini 10ème avec un bilan de 40-42.

Le tableau ci-dessous présente le classement issu du vote des rédacteurs de Basket USA.

#	Equipe	# 09-10
1	Los Angeles Lakers	1
	Les champions en titre récoltent la première place à l’unanimité. Il faut dire qu’on ne voit pas qui peut réellement les inquiéter dans la conférence. Phil Jackson est resté, le noyau dur (Bryant, Gasol, Fisher…) est toujours là, Mitch Kupchak a recruté intelligemment et pour pas cher. Bref, il y a du talent à tous les postes et les moyens d’aller au bout, une fois encore. Seul point d’inquiétude : les blessures avec un début de saison qui pourrait être délicat. Tout devrait normalement être en place pour les playoffs et Phil Jackson pourra sans doute compter sur l’effectif le plus dense de sa carrière.
2	Dallas Mavericks	2
	Dirk Nowitzki, Jason Kidd, une flopée d’arrières et un amoncellement de pivots. Mark Cuban a, comme à son habitude, sorti les grands moyens pour rivaliser avec ses adversaires de l’Ouest. Du coup, on les voit bien finir deuxièmes, portés par l’expérience et le talent d’un roster sans fin. Dallas aura peut-être le meilleur banc NBA cette saison avec des solutions à tous les postes. Est-ce suffisant pour viser le titre ? Pas sûr. Le roster nous semble en effet assez déséquilibré. Les postes 2 et 5 sont surchargés tandis que derrière Dirk Nowitzki, on ne voit quasiment personne. Et attention aux guerres d’ego. Brendan Haywood, Tyson Chandler ou encore Jason Terry ont l’habitude de compter leurs minutes…
3	Oklahoma City Thunder	8
	Attention, danger ! Huitième l’an passé, le Thunder avait surpris tout son monde. Cette année, l’équipe doit confirmer sa progression. Le talent de Kevin Durant devrait lui permettre de gravir les échelons sans trop de problème. Inutile toutefois de surestimer cette équipe qui doit encore gagner pas mal d’expérience et souffre d’un déficit offensif à l’intérieur. Jeff Green n’a pas vraiment de jeu poste bas et Cole Aldrich est avant tout une présence défensive. En saison régulière, ça ne pose pas trop de souci. Mais, en playoffs, avoir un grand capable de jouer près du cercle est souvent une marque de succès.
4	Portland Trail Blazers	6
	Pour nous, ils sont quatrièmes. Ils seraient sans doute plus haut s’ils n’étaient pas sans arrêt blessés. On ne peut pas leur en vouloir mais on commence à croire qu’on ne verra jamais cette prometteuse équipe au complet. Brandon Roy, LaMarcus Aldridge, Greg Oden, Andre Miller, Nicolas Batum… Le talent et le potentiel de cette équipe sont inimaginables mais sont toujours suspendus aux aléas de la médecine. Pour n’importe qui d’autre, on ne se ferait pas trop de souci. Mais pour les Blazers…
5	San Antonio Spurs	7
	On voit mal les Spurs aller inquiéter les Lakers cette saison. Malgré l’arrivée de Tiago Splitter, San Antonio n’est sans doute plus capable de gagner le titre. Pas parce qu’ils sont vieillissants, simplement parce que Tim Duncan n’est plus dominant. Ni offensivement, ni défensivement. Bien sûr, avec son intelligence de jeu, l’intérieur s’en sort toujours mais Gregg Popovich ne peut plus se contenter de donner la balle au « Big Fundamental » dans les moments importants. Malgré le talent offensif de Tony Parker et Manu Ginobili, ce sera compliqué pour les Spurs.
6	Utah Jazz	5
	Le Jazz est en reconstruction. Carlos Boozer parti, Al Jefferson bien arrivé, il faut désormais que les pièces du puzzle s’assemblent pour former une équipe solide. Utah peut compter sur un coach et un système immuables. L’équipe possède également un meneur d’exception, Deron Williams, qui connait les schémas et sait faire jouer ses coéquipiers. Il faudra néanmoins du temps avant que tout ne prenne forme et on attend encore de voir comment Al Jefferson subit la pression des matchs à fort enjeu. De l’espoir, mais aussi pas mal de zones d’ombre.
7	Denver Nuggets	4
	La saga Carmelo Anthony, encore loin d’être terminée, a porté un coup au moral des Nuggets. Kenyon Martin fait plus ou moins grève afin d’être prolongé, tout l’encadrement a été changé et rien ne dit que Melo’ sera toujours là en fin de saison. Rajoutons à ça les blessures chroniques du secteur intérieur et l’âge de Chauncey Billups pour obtenir un cocktail pas franchement rassurant. Il faudra que J.R. Smith, qu’on dit très en forme, et Shelden Williams, qui surprend, soient très bons cette saison pour éclaircir le ciel nuageux de Denver.
8	Houston Rockets	9
	Le retour de Yao Ming devrait logiquement assurer une place en playoffs aux Rockets. Il faut dire que l’effectif est soigné et plutôt complet. Kevin Martin devrait avoir pris ses marques et pourrait apporter l’énergie offensive qui manquait à cette équipe. A côté, des joueurs de devoir et intelligents comme Shane Battier, Luis Scola ou encore Brad Miller. Seulement, l’état de santé du géant chinois inquiète. Sans lui, les Rockets sont une équipe moyenne qui aura bien du mal à exister en playoffs.
9	Phoenix Suns	3
	Qu’attendre des Suns ? Les pièces sont là : Steve Nash bien sûr, indéboulonnable à la mène. Jason Richardson et Grant Hill ensuite, eux qui retrouvent une seconde jeunesse dans l’Arizona. Et autour, de la fougue, de la jeunesse, de l’activité. Le meilleur banc NBA l’an passé (Dragic, Dudley, Frye…) pourrait récidiver et porter cette équipe en playoffs. Mais l’objectif nous semble compliqué à atteindre. Hedo Turkoglu n’a jamais joué poste 4. Robin Lopez a tout à prouver et le départ de Louis Amundson pourrait laisser un vide à l’intérieur. La clef se situe au rebond défensif, et les premiers signes ne sont pas très encourageants.
10	New Orleans Hornets	11
	Les Hornets se sont activés cette été pour satisfaire Chris Paul. Le meneur voulait plus d’activité sur les ailes, le staff lui a ramené Trevor Ariza. David West assurera sans doute ses stats mais l’effectif n’est pas transcendant. Peut-être qu’il aurait fallu attendre un peu avant de transférer Darren Collison. Ou tenter d’obtenir une meilleure contrepartie. Le problème, c’est que beaucoup de joueurs de l’effectif ne regardent que d’un côté du terrain. On a soit des spécialistes défensifs, soit des scoreurs. Difficile pour Monty Williams de trouver un équilibre dans tout ça.
11	Memphis Grizzlies	10
	Les Grizzlies ont certainement du talent. Pourtant la rédaction ne les voit pas atteindre les playoffs. Entre l’extension astronomique de Rudy Gay et les contrats rookies de Xavier Henry et Greivis Vasquez, on a beaucoup parlé d’argent à Memphis cet été et finalement peu de basket. Et Lionel Hollins n’est pas content de ce qu’il voit. Surtout, l’apport des remplaçants n’a toujours pas été réglé et on voit toujours peu de qualités offensives en sortie de banc. La paire intérieure Gasol/Randolph est très intéressante mais tant que Memphis ne pourra s’appuyer sur un bon banc, les playoffs seront hors de portée.
12	Los Angeles Clippers	12
	Les Clippers ou l’énigme perpétuelle de la NBA. Leur cinq majeur est des plus prometteurs et l’association Chris Kaman/Blake Griffin pourrait faire des étincelles… A condition que le rookie reste en forme. Baron Davis est hors de forme et devra se motiver un peu. A ses côtés, il a en effet un joyau avec Eric Gordon. Le poste 3 est lui assez faible et Vinny Del Negro n’est pas un tacticien hors pair. Du coup, on se demande vraiment à quoi vont ressembler les schémas offensifs. L’essentiel n’est pas là, il faut redonner de l’envie à cette équipe. Si Blake Griffin reste en état, ça pourrait être surprenant.
13	Sacramento Kings	14
	Si Tyreke Evans continue sur sa lancée, et on n’a aucune raison de penser qu’il ne peut pas le faire, les Kings vont sans doute progresser. A quel point ? Cela dépendra sans doute de DeMarcus Cousins et Jason Thompson. Et donc d’un roster sans expérience. Sacramento économise depuis des années en attendant le nouvelle salle. Jusque là, Paul Westphal ne pourra s’appuyer que sur la jeunesse. Et c’est quelque chose d’assez délicat.
14	Golden State Warriors	13
	Nouveaux propriétaires, nouveau coach, nouvelle philosophie. Les Warriors repartent quasiment de zéro et doivent reconstruire. C’est donc une année de transition avant de, peut-être, retrouver les sommets. Il y a certainement du talent. Stephen Curry, Monta Ellis, David Lee… Rien qu’avec ces trois-là, il y a moyen de construire quelque chose. Plus sain, l’effectif s’est construit intelligemment et pourrait réserver pas mal de surprises. Néanmoins, la rédaction place les Warriors en avant-dernière position de l’Ouest. En souvenir des dernières années difficiles, et parce qu’il faut du temps pour changer le désert.
15	Minnesota Timberwolves	15
	Les Wolves arrivent bon dernier de la conférence Ouest selon la rédaction. Personnellement, j’aime bien ce qu’a fait David Kahn. Construire une équipe « à l’européenne » qui ne s’appuie pas sur des individualités mais sur un roster homogène avec des postes doublés. C’est toutefois une expérience. Et rien ne dit que ça fonctionnera. Si tout le monde adhère au principe, si les joueurs ne remettent jamais en question le fonctionnement offensif du groupe, ça peut marcher. Ça peut même faire de très belles choses. Mais un seul pépin et Minnesota va droit dans le mur car l’équipe ne s’appuie sur aucun franchise-player. A voir.