Rudy Gobert sur le carreau pendant au moins un mois, Derrick Favors va devoir sortir le grand jeu pour compenser l’énorme présence de son collègue dans la raquette. Ses 24 points et 12 rebonds dans la victoire contre Brooklyn ont donc forcément rassuré à Salt Lake City, la connexion entre Ricky Rubio et lui ayant très bien fonctionné.
« Je crois que Ricky a trouvé un bon rythme avec Fav' » apprécie Quin Snyder dans le Deseret News. « Il a pris de bonnes décision sur pick-and-roll et il a mené notre équipe comme il sait le faire. »
De son côté, Derrick Favors a profité des décalages pour scorer, comme il sait bien le faire lui aussi, mais comme il en a moins l’occasion depuis la montée en puissance de Rudy Gobert. Il n’avait plus marqué autant depuis le 19 mars 2016.
« C’est un bon joueur de pick-and-roll et je suis un bon joueur de pick-and-roll, et donc ça vient naturellement » abonde l’intérieur. « On peut tous les deux faire des actions dans ce schéma, que j’aille vers le panier, que je m’en écarte ou bien que je tire à mi-distance. »
Reste que si Derrick Favors a la capacité de compenser l’absence de Rudy Gobert en attaque, et même d’apporter plus, il n’en est pas de même en défense : tout le monde va devoir augmenter la pression d’un cran de ce côté-là du terrain.
Les trois commandements de Quin Snyder
L’apport de Derrick Favors est donc le bienvenu et sera essentiel dans les semaines à venir. Néanmoins, Quin Snyder ne souhaite pas que ses hommes forcent leur nature pour compenser l’absence de leur tour de contrôle. Chaque joueur réagit de manière différente d’après le technicien, qui exhorte les Jazzmen à tout donner en restant dans leur rôle.
« Ça peut très bien être « Hey, je dois commencer à mieux jouer », ou bien « Hey, je dois être avec lui pour bien jouer ». Il faut juste effectuer son job. Rester dans son rôle, aller sur le terrain et se battre, pour que de bonnes choses arrivent. »
Et le coach d’offrir une théorie sur les trois commandements pour gérer au mieux les aléas d’une saison.
« Il y a trois choses importantes pour nous : est-ce qu’on est altruistes ? La réponse est oui. Est-ce qu’on se bat ? La réponse est oui. À quel point sommes-nous connectés ? C’est quelque chose sur lequel nous travaillons » décrit l’entraîneur. « Si tu assembles ces trois trucs au moment où tu dois faire face à l’adversité – et ça arrive toujours à un moment ou à un autre – il faut être capable de les préserver. »