Eric Bledsoe a déjà conquis les Bucks

« I Wanna Be Here ». S’il avait le culot d’un Joel Embiid, c’est sans doute ce qu’aurait tweeté Eric Bledsoe après sa première réussie avec les Bucks. Alors qu’il n’avait pas joué depuis deux semaines, l’ancien meneur des Suns est apparu en forme, presque libéré face aux Spurs, mais surtout déjà complice avec Giannis Antetokounmpo.

« En tant que coach, on veut voir ça tous les soirs » rappelle Jason Kidd sur ESPN. « On sait que c’est compliqué, mais je pensais qu’Eric nous apporterait un petit peu de vie, et sa vitesse nous a facilité les choses en première mi-temps. Je trouve que pour une première ensemble, Giannis et lui on fait un super boulot. »

« Vous savez qu’il va vous trouver »

Accélérateur de particules lorsqu’il sortait du banc des Clippers, Eric Bledsoe a apporté effectivement du rythme à l’attaque des Bucks. À l’inverse de Malcolm Brogdon, plus « old school » dans sa gestion du jeu, il apporte de la vitesse et du rythme. Il perfore et déstabilise les défenses, et aux côtés d’un Giannis de feu qui prend les intervalles, ça donne un duo qui peut faire des étincelles.

« C’est vraiment facile de jouer avec lui car vous savez qu’il va vous trouver » témoigne le Grec. « Il fera le bon geste, et c’est comme ça qu’on veut jouer. On veut jouer en étant incisif, et je pense qu’Eric nous a aidés dans ce domaine. Mais tout le monde a élevé son niveau de jeu. »

Avant la rencontre, les deux s’étaient entretenus sur la manière de jouer face à la défense des Spurs…

« Je lui ai dit que s’il allait pénétrer, il allait rendre les choses plus faciles pour tout le monde » poursuit l’ailier des Bucks. « Il allait créer pour quelqu’un d’autre, il pourrait jouer pour lui-même, ou alors je serais démarqué en m’ouvrant vers le cercle. C’est facile quand vous savez que votre meneur comprend ce que vous avez en tête. »

« La peste ou le choléra pour les adversaires »

De quoi satisfaire pleinement Jason Kidd qui va pouvoir aller au bout de ses idées avec un tel meneur.

« Eric était tout en maîtrise pendant la rencontre. Il a pénétré, fait des choix, il a joué pour lui ou trouvé un équipier. Pour un premier match, j’ai trouvé qu’il avait fait du super boulot. Je pense qu’il était simplement heureux de rejouer, et sa manière de parler aux joueurs, son leadership étaient des choses dont nous avions besoin. »

Quant à l’intéressé, qui va défier ce soir Lonzo Ball, il se régale déjà de son entente avec Giannis Antetokounmpo.

« L’autre équipe est effrayée, mais pas nous. Vous avez vu le grand sourire sur nos visages. Les adversaires doivent choisir entre un lay up facile de ma part, ou essayer de stopper son dunk. C’est la peste ou le choléra pour eux… Qu’est-ce qu’il y a de plus à faire que de lui envoyer une passe facile ? Je l’ai toujours regardé jouer, et maintenant on est ensemble. »