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Interview Alfonzo McKinnie : « Mon histoire est incroyable »

Après la story, voici l’interview ! L’ailier rookie des Raptors, Alfonzo McKinnie, a probablement l’un des parcours les plus rocambolesques de la NBA cette saison et forcément, BasketUSA est allé tendre son micro auprès du jeune joueur de 25 ans qui découvre la Grande Ligue après avoir débuté sa carrière au Luxembourg !

« Je ne connaissais rien du Luxembourg »

Alfonzo, comment se passe votre intégration dans l’équipe des Raptors ?

« Ça se passe bien, ça va. Je joue avec la plupart de ces gars depuis l’été passé, pour les plus jeunes. Et avant le camp d’entraînement, j’ai aussi pu pas mal jouer avec les vétérans de l’équipe. La transition se passe bien pour le moment. »

Vous aviez réussi une très belle partie ici à Portland en présaison, pouvez-vous revenir sur cette prestation ?

« J’avais de bonnes sensations. J’ai réussi à rentrer plusieurs tirs en début de match et ça m’a permis de jouer mon jeu par la suite. Globalement, j’étais content de ma prestation. »

Pour revenir sur votre parcours des plus originaux, racontez-nous pour commencer comment vous arrivez à finir en N2 au Luxembourg ? 

« A la fin de ma dernière année d’université, après l’été, je n’avais toujours pas eu de contact concret pour jouer au basket. Ça s’est fait vraiment à la dernière minute. Un entraîneur du Luxembourg m’a contacté et comme je n’avais rien, j’ai accepté. Je suis parti là-bas. »

Donc, vous ne connaissiez rien du Luxembourg avant votre départ ?

« Non, pas du tout [rires]. Honnêtement, j’ai découvert beaucoup de choses, ne serait-ce qu’à mon arrivée, je suis monté dans une voiture et c’était une boîte de vitesses manuelle. Je n’avais jamais vu ça. Et puis, beaucoup d’autres choses étaient complètement nouvelles pour moi dont la langue évidemment. La transition a été plutôt délicate au début mais le Luxembourg est un pays plutôt sympa. Je m’y suis fait et je pense y avoir passé un bon séjour au final. »

Au quotidien, vous avez pu vous adapter facilement ? En cuisine par exemple ?

« Je faisais beaucoup de cuisine chez moi en fait. Dans les supermarchés, j’achetais des trucs en pensant que c’était tel ou tel aliment… mais en fait, ça n’était pas ça ! J’ai rapidement pris l’habitude de me cuisiner mes propres plats car il y avait beaucoup d’aliments que je ne connaissais pas. »

Etiez-vous le premier américain à jouer dans cette ligue ?

« J’étais le seul américain de l’équipe, ça c’est sûr ! Et peut-être le premier à ce niveau… C’était une bonne expérience car j’ai pu voir du pays aussi. J’habitais en Allemagne en fait, à Trèves, et je passais la frontière tous les jours. J’ai également vu un peu de la France, j’ai passé une semaine à Paris. »

« Le 3 contre 3 ? Un hasard complet »

Aviez-vous un agent à ce moment-là ? Car ensuite, vous partez au Mexique. Cet agent vous fait sacrément voyager…

« Oui, j’avais un agent. Ce n’est pas mon agent qui m’a envoyé au Mexique cela dit. C’est un ami à moi qui jouait là-bas qui m’a parlé d’un contrat au Mexique. Le club recherchait un joueur étranger et il m’a contacté. On en a parlé à mon agent et ça s’est fait rapidement. »

Le niveau de jeu était-il déjà plus satisfaisant pour vous au Mexique ?

« Le niveau de jeu était nettement supérieur au Mexique. Tout simplement parce qu’il y a beaucoup de joueurs plus âgés. Il y a pas mal de gars qui jouent en D-League qui vont jouer au Mexique pendant l’été. »

Que pensez-vous avoir retiré de ces expériences peu communes à l’étranger ?

« Personnellement, ça m’a appris à faire les choses tout seul, à me débrouiller tout seul. Du point de vue basket, j’ai énormément grandi également. D’un point de vue mental, j’ai beaucoup progressé car j’ai dû assumer de nombreux rôles que je n’avais jamais obtenus auparavant. J’ai dû bosser davantage pour me mettre à niveau. »

Etape suivante dans votre carrière : le championnat du monde de 3 contre 3. Comment en êtes-vous arrivé là ? Ça semble complètement aléatoire…

« Mais ça l’était ! C’était vraiment par le plus grand des hasards. J’ai simplement été invité à un entraînement. [Randy Brown] était la raison pour laquelle j’y suis allé, car il était coach [pour les Bulls] et je voulais me montrer devant un entraîneur NBA. J’ai fait un bon entraînement et j’ai été retenu. On a gagné le tournoi national et après, on est parti en tournée mondiale. On a été un peu partout : en Chine, à Mexico City, à Abu Dhabi. Tout ça en quelques mois seulement. C’était vraiment une super expérience. Je n’y connaissais pas grand-chose en 3×3 mais une fois que j’ai commencé, j’ai compris que c’était du sérieux. »

Avez-vous eu à vous adapter ? Connaissiez-vous déjà le 3 contre 3 ?

« J’ai dû m’adapter un peu car les règles sont différentes : l’horloge, la règle de ressortir le ballon après chaque action, etc. C’était un peu différent mais ça s’est bien passé… »

Et comment ! En voyant les highlights, on peut affirmer que vous avez dominé physiquement. Vous avez dunké par-dessus les chinois, c’était complètement injuste, avouez !

« [rires] Oui, c’était bien sympa. J’ai pris beaucoup de plaisir. J’ai rencontré beaucoup de gens partout dans le monde, c’était excellent. »

« Chacune de ces étapes m’a permis de grandir »

A votre retour de Chine, vous reprenez avec les Bulls mais en D-League. Comment s’est passé ce tryout à 150 dollars ? 

« Grosso modo, il faut arriver et montrer ce que tu es capable de faire et prouver que tu as le niveau mais en même temps, sans en faire trop. Je suis arrivé pour le camp d’entraînement des Windy City Bulls et j’ai fait ce que je sais faire. J’ai réussi à faire partie de l’effectif. J’ai commencé la saison en tant que sixième homme et puis, j’ai été intégré dans le cinq majeur et j’ai fini par faire l’équipe All Star. Globalement, c’était une bonne première année pour moi en D-League. »

Jouer en D-League était presque une sinécure pour vous au final : de nouveau aux Etats-Unis, avec une meilleure rémunération et un niveau de jeu plus élevé encore…

« Oui, j’ai vraiment pris ça comme une super expérience. Simplement parce que j’étais de nouveau à la maison et je pouvais jouer devant des proches et des membres de ma famille. Le fait que j’ai réussi une bonne saison, que j’ai commencé à faire parler de moi auprès des scouts NBA, c’était génial. En D-League, il y a toujours au moins un scout NBA dans la salle même si on ne sait jamais de quelle équipe il s’agit. Ça m’a beaucoup aidé à me motiver toute la saison. Et en fin de saison, j’ai pu étudier les différentes propositions qu’on m’a faites. Et celle de Toronto me semblait la meilleure. »

Quelle a été votre réaction quand vous avez appris que les Raptors allaient vous signer ?

« En fait, j’ai participé à cinq ou six camps de free agents. Et celui de Toronto était mon dernier. J’ai bien joué durant ce camp. Et ils m’ont dit qu’ils aimaient mon jeu et qu’ils voulaient que je joue pour eux en ligue d’été. C’était une opportunité que je ne pouvais pas manquer. Après avoir commencé en 2e division au Luxembourg, puis en 1e division au Mexique, puis un niveau encore au-dessus en D-League, puis un contrat pour un camp d’entraînement qui s’est transformé en contrat NBA, c’est une histoire incroyable ! »

A posteriori, pensez-vous justement que vous avez été malchanceux durant ce parcours exceptionnel, avec vos blessures consécutives au genou notamment ? 

« Maintenant, quand je regarde mon parcours, je me dis qu’il ne faudrait rien changer. Car chacune de ces étapes m’a permis de grandir, physiquement et mentalement. Ça a construit mon caractère et ça m’a endurci de passer par toutes ces étapes. Ça a fait de moi le joueur que je suis devenu. »

Comment allez-vous vous y prendre pour trouver votre rôle chez les Raptors désormais ?

« Mon rôle dans cette franchise est de jouer dur en défense, de courir sur les ailes et de prendre les tirs ouverts. Je dois simplement exécuter les systèmes et continuer à jouer dur pour montrer aux entraîneurs ce que je peux apporter. Et j’espère bien qu’en fin de parcours, j’aurai ma chance dans la rotation de l’équipe. »

Avez-vous des modèles de joueurs sur votre poste, comme Kawhi Leonard ou Jimmy Butler par exemple ?

« Défensivement, je prends surtout modèle sur Patrick Beverley. On est allé dans le même lycée. Je veux avoir ce type de mentalité en défense. Mais oui, Jimmy est un joueur que je regarde. Andre Roberson également est un gros défenseur. »

Propos recueillis à Portland

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