Carmelo Anthony estime avoir été « poignardé dans le dos » par Phil Jackson

Le Thunder et les Knicks démarrent leur saison cette nuit. Ce match d’ouverture aura quelque chose de spécial pour Carmelo Anthony, pour qui ce sera la première confrontation face à son ancienne équipe. Là où certains, dans une situation similaire, préfèrent parler « d’un match comme les autres », Melo pense au contraire qu’il s’agit d’un « match important » pour lui. Car c’est l’occasion de « fermer ce chapitre, qui n’a pas encore été clos ».

Pour tourner définitivement cette page, il faudra sans doute attendre le 16 décembre prochain, quand le Thunder se déplacera au Garden. En attendant ce rendez-vous, la rancœur domine dans les mots de l’ailier. Embourbé depuis des mois dans un feuilleton avec Phil Jackson, il estime avoir été « poignardé dans le dos », « poussé dehors » de New York.

Et à l’entendre, son plus grand regret est le manque de franchise du staff…

« Je savais ce qu’il se passait derrière les portes closes, ce qu’il se disait », raconte le joueur à ESPN. « Je voulais seulement qu’ils viennent directement me voir pour me dire : ‘Écoute, voilà à quoi nous pensons’. Et ne pas avoir à le lire ou l’entendre (dans les médias), aller les voir et leur demander des comptes. Je pense avoir été très honnête avec eux, par rapport à mon envie d’être à New York, dans une équipe qui gagne. Je l’ai vraiment été, pas eux. »

« Ce qu’il me disait était totalement différent de ce qu’il disait aux médias »

« Qu’est-ce que j’ai fait ? Où est-ce que ça n’a pas fonctionné ? » Carmelo Anthony dit avoir ressassé sans cesse ces questions tout au long de l’été, en prétendant ne pas connaître les réponses. Le nerf de la guerre a bien sûr été cette relation très tumultueuse avec Phil Jackson. Prolongé par le « Zen Master » en 2014, Melo assure qu’il a perdu confiance en son président à mesure qu’il apprenait les intentions de ce dernier dans la presse.

« Ce qu’il me disait était totalement différent de ce qu’il disait aux médias. Je me disais toujours : ‘Je vais lui faire confiance, je vais lui faire confiance’. Ça a diminué au bout d’un moment. Je faisais tout ce que je pouvais et j’étais poignardé dans le dos. »

Il assure en revanche eu une bien meilleure relation de confiance envers Scott Perry, le nouveau GM.

« Il me disait : ‘Écoute, je ne vais pas te lâcher pour rien. Je veux m’assurer que tu le comprennes. Je te respecte, toi et ton jeu. Je sais ce que tu apportes au basket’.»

Alors que tout le monde le voyait atterrir aux Rockets, Carmelo Anthony est finalement envoyé au Thunder en échange d’Enes Kanter, Doug McDermott et un second tour de draft. Le dénouement du second « Melodrama » de sa carrière.