Les Kings ont la particularité d’être la seule franchise de la ligue à disposer de deux choix dans le top 10 de la prochaine draft : le 5e et le 10e. Ces choix, qui a priori ne devraient pas être échangés pour drafter plus haut, vont participer à l’opération reconstruction initiée par Vlade Divac.
Un projet démarré il y a quelques mois avec le transfert retentissant de DeMarcus Cousins vers La Nouvelle-Orléans. Une décision pour laquelle il a d’ailleurs été vertement critiqué par rapport à la faiblesse de la contrepartie obtenue (Buddy Hield, Tyreke Evans, Langston Galloway, un premier et un deuxième tour de draft 2017).
« Dans un sens, j’étais soulagé », décrit aujourd’hui le GM des Kings. Quand je suis arrivé ici (en février 2015) et que Pete (D’Alessandro, l’ancien GM) est parti juste avant la draft, je voulais tout étudier et ne pas prendre de décisions trop rapides que j’aurais regrettées. Je me suis mis à bosser avec George (Karl) et DeMarcus (Cousins). Mais quand j’ai réalisé que ça n’allait pas marcher, je me suis dit : ‘Place à la jeunesse, on repart de zéro’. »
Plutôt que de vouloir s’acharner à entourer DeMarcus Cousins, année après année, le dirigeant a préféré faire table rase du passé en ne proposant pas d’extension de contrat à son meilleur joueur. Et en prenant le risque d’une longue reconstruction avec l’augmentation du quota d’années sans playoffs. Les Kings n’ont plus connu cette échéance depuis 11 ans.
« Il n’y a pas vraiment un seul modèle de développement »
Pour connaître la recette du succès, Sacramento n’a qu’à jeter un œil sur ses voisins californiens, les Warriors. Leur reconstruction à eux s’est d’abord basée sur de bons choix de draft. Vlade Divac semble désormais être dans l’optique de drafter les meilleurs joueurs possibles et de les développer.
« Il n’y a pas vraiment un seul modèle de développement », pense le Serbe. « Mais ces gamins arrivent dans la ligue si tôt, sans passer par l’université ou très peu, qu’ils ne sont pas prêts. Nous devons donc les développer. Dave (Joerger) et son staff sont là pour ça. Malachi (Richardson), Skal (Labissiere), Buddy (Hield) et Papa (Georgios Papagiannis) pourraient tous être en vacances. Papa a perdu près de 10 kilos depuis que la saison est finie. On doit avoir des joueurs qui veulent s’améliorer. »
Avec un Rudy Gay qui veut tester le marché, des joueurs comme Tyreke Evans ou Darren Collison qui arrivent en fin de contrat, les Kings auront peut-être l’occasion de repartir avec une équipe avec peu de vétérans et donc tournée vers la jeunesse. Ces deux choix de draft sont une occasion pour aller dans ce sens. Leurs choix dépendront bien sûr de ceux des Lakers, Celtics et Suns, mais les Kings choisiront en connaissance de cause.
« Nous avons essayé d’obtenir tous les détails, en parlant à tous les coaches des joueurs, à certains de leurs voisins. Nous voulons tout connaître, les choses qu’on ne peut trouver avec un ordinateur ou en regardant les matches. C’est excitant de voir ces jeunes travailler dur tous les jours. On se fait plaisir mais on travaille correctement. On ne grille pas les étapes. »