To be clutch or not to be, telle est la question…

Qu’est-ce qu’un joueur clutch ? C’est un joueur qui les a bien accrochées ! Un gars qui garde son sang-froid dans les moments chauds, qui ne tremble pas au moment d’inscrire les tirs qui tuent. Mais pour Dwyane Wade, le gène « clutch » peut s’acquérir avec l’expérience. Et puis, une action peut être décisive sans nécessairement être un tir de la gagne.

Le dernier exemple en date ? Le contre magistral de LeBron James sur Andre Iguodala il y a un an.

« Tout le monde s’est dit : qu’est-ce que c’est que ça ?! Il a littéralement volé pour y arriver. Il est sorti de nulle part. Ça fait partie de ses actions qui définissent une carrière car elle sera montrée encore et encore », précise « Flash » pour le Bleacher Report. « Beaucoup de gens considèrent les Finals comme ces moments clutchs. Comme l’an passé, Cleveland est revenu de 3-1 et il n’y a pas eu un seul match clutch. Il y a eu plein de moments clutchs pour LeBron et Kyrie. Et c’est plus important qu’un gars qui rentre un tir de temps en temps. »

Au delà du cliché du tir de la gagne au buzzer, de Larry Bird à Kobe Bryant en passant inévitablement par Michael Jordan, le joueur « clutch » doit surtout désirer cette part de gloire… et de responsabilité en général !

« Il faut vouloir être dans ces situations », ajoute Paul George. « On ne peut pas s’en échapper. Il faut y être préparé et accepter ces moments. Savoir que tu y es préparé, et que ton équipe te fait confiance, c’est une super sensation. »

Et la seconde partie de la proposition énoncée par PG13 vaut également son pesant de cacahuètes. Il faut de fait que son équipe soit derrière. Ça facilite les choses en cas d’échec, et ça donne encore plus confiance au joueur désigné.

« En fin de compte, c’est toujours du 50-50 », reprend Dwyane Wade. « Soit tu rentres ton tir, soit tu le manques. Il faut avoir confiance dans sa réussite. À l’époque, j’étais bien préparé pour ça, j’avais bossé sur ces tirs et c’était un de ces moments où je pouvais vérifier si ce que j’avais fait était bien réel. En tout cas, il faut pouvoir garder la tête haute que le tir rentre ou pas. »

On peut être clutch de multiples façons

Dans une NBA où l’individu peut prendre le pas sur le collectif, tout est mis en place pour que les superstars prennent le contrôle sur ces fins de matchs à couper le souffle. Et ce n’est pas John Wall, auteur d’un 3-points pour arracher le match 7 face à Boston, qui dira le contraire…

« Dans ma tête, le but est d’avoir mon défenseur où je veux, sur du un-contre-un. C’est à moi de placer mon mouvement, d’aller où je veux aller. Mais je lis aussi la défense quand je suis dans ces situations. J’ai déjà passé des tirs pour la gagne mais quand c’est le bon choix, je dois le faire car je suis meneur de jeu. Je ne vais pas forcer un tir à reculons par-dessus trois défenseurs. »

En son temps, Michael Jordan a également su lâcher le cuir à John Paxson ou Steve Kerr pour donner la victoire à ses Bulls. De même, LeBron James a laissé le soin à ses coéquipiers, Kyrie Irving l’an passé, de terminer le travail à l’occasion.

Conclusion : on peut être clutch de multiples façons ! Le mieux est encore de faire le bon choix au bon moment.

« C’est ce qui sépare des victoires de défaites », conclut Dwyane Wade. « Il faut avoir quelqu’un sur qui on peut compter pour faire l’action qu’il faut. Souvent, il s’agit de créer un shoot pour soi-même ou trouver une situation favorable pour un coéquipier. »