Les regrets de Rashad McCants

Sur la longue liste des joueurs prometteurs et athlétiques qui sont passés à côté de leur carrière, on peut ajouter sans hésitation Rashad McCants. Cet arrière avait été drafté à la 14e position par les Wolves, en 2005, en arrivant tout droit de North Carolina, où il avait brillé pendant trois ans, avec un titre NCAA à la clé (2005).

Arrivé dans le Minnesota, on lui promet une belle carrière dans cette équipe faiblarde tenue à bout de bras par Kevin Garnett, où il ne devait pas beaucoup souffrir de la concurrence sur son poste. Dans sa troisième saison, il tourne ainsi à près de 15 points par match. Mais l’année suivante, les Wolves décident de l’échanger aux Kings en échange de… Shelden Williams et Bobby Brown. Le début de la fin pour lui.

« De nombreuses sources m’ont confirmé que j’avais été blacklisté », raconte-t-il aujourd’hui. « La ligue est comme ça parfois. Lorsque quelqu’un d’important, un Hall of Famer, dit : ‘N’y touchez pas’, ils n’y touchent pas. C’est comme ça. »

Un joueur à 70 millions de dollars sans Khloe Kardashian ?

Dans la foulée, il tente de revenir, à Houston. En vain.

Sa réputation de joueur instable l’a précédé. Pire, sa vie intime aurait également joué contre lui. Aujourd’hui, il assure que son plus grand regret est d’ailleurs la médiatisation de sa relation de l’époque, avec Khloe Kardashian, aujourd’hui en couple avec un autre NBAer, Tristan Thompson, après un mariage avec Lamar Odom et une idylle avec James Harden.

« Sans cette situation, je suis un joueur à 60 ou 70 millions de dollars », estime aujourd’hui Rashad McCants.

Au lieu de cela, en quatre ans passés dans la ligue, il a empoché à peine 10 millions de dollars. Passé à côté de la NBA, Rashad McCants aurait pu se contenter de ses glorieux souvenirs universitaires. Visiblement non, car en 2014, ses déclarations avaient secoué North Carolina, dont trois autres représentants avaient été draftés la même année que lui (Marvin Williams en deuxième position, Raymond Felton en cinquième et Sean May en treizième).

La polémique North Carolina

L’arrière avait vivement critiqué son ancienne université, arguant qu’il n’allait pratiquement jamais en classe et que des cours factices étaient mis en place pour les étudiants-athlètes. Une version niée par son coach de l’époque, Roy Williams.

« Les choses qu’il a faites et dites, et ce qu’il a nié, je ne peux pas le respecter », s’insurge l’ancien Wolf. « C’est un grand coach qui mérite d’aller au Hall of Fame. Mais en tant qu’homme, je n’ai rien à dire. »

Les deux hommes n’ont d’ailleurs plus de contact depuis lors. Résultat, alors que ses anciens coéquipiers Marvin Williams et Raymond Felton ont toujours leur place dans la ligue, Rashad McCants doit lui se consoler avec… sa draft récente à la première position du championnat 3×3 Big 3, avec d’anciens joueurs NBA.

Aujourd’hui, il ne se fait plus d’illusion : ce championnat ne sera pas un tremplin pour un éventuel retour dans la grande ligue.

« À 32 ans, après sept ans en étant passé complètement inaperçu, je ne vais pas me battre pour retourner dans un endroit qui ne veut pas de moi. En étant drafté n°1 dans la Big 3, j’ai le sentiment d’être à ma place. »