Cette sixième manche remportée largement par Boston sur Chicago (105-83) est en quelque sorte un résumé de leurs saisons respectives. D’un côté, des Celtics sérieux et destructeurs derrière l’arc avec un 16/39 à 3-points. De l’autre, des Bulls sans Rondo qui s’en remettent uniquement à Jimmy Butler et Dwyane Wade. Mais quand le premier joue sur une jambe (23 points tout de même), et que le deuxième est à côté de la plaque (2 points à 1/10 aux tirs) pour son potentiel dernier match dans l’Illinois, l’espoir n’est pas permis. Aussi cruelle soit-elle pour les Bulls, la logique a finalement été respectée, et Boston affrontera Washington au prochain tour.
Jimmy Butler résiste comme il peut
En faillite derrière l’arc dans le Game 5, les Celtics ont réglé la mire : Crowder, Bradley et Green marquent à 3-points dans les deux premières minutes de la partie. De nouveau titulaire en l’absence de Rajon Rondo, Isaiah Canaan marque lui aussi de loin pour limiter la casse, et se permet – déjà – de chauffer l’autre Isaiah comme il y a deux jours (13-9). Mais la défense est inexistante côté Bulls : IT au drive, Gerald Green sur ses ressorts et Al Horford seul au dunk donnent 10 points d’avance aux C’s. Malgré son genou douloureux, Jimmy Butler fait un gros boulot, seul, pour garder son équipe à 7 longueurs après 12 minutes.
Alors que Butler se fait soigner, D-Wade se tient le bras sur terrain. Boston profite du faux rythme pour planter deux nouvelles banderilles et prendre le large sur un 12-2 en cinq minutes (42-25). Chicago est au bord de la rupture et Fred Hoiberg n’a d’autre choix que de remettre en selle son franchise player, un bon électrochoc pour les locaux, qui enchaînent un 8-0 ! Mais ça semble automatique : dès que les Bulls repassent sous les dix points, un Celte est là pour marquer à 3-points. Sérieux sans être brillants, mais surtout adroits de loin, Boston arrive à la pause avec 13 points d’avance malgré un Jimmy Butler à 17 points (54-41).
Boston s’envole vers la demi-finale de conférence
Problème pour Chicago (et le suspense) : Boston entame le second acte par un 10-2 pour prendre 21 points d’avance. Symbole de la différence de niveau et d’investissement entre les deux équipes, cette claquette d’Avery Bradley devant trois Bulls complètement spectateurs. Même les vrais spectateurs n’y sont pas, et on entend très bien Isaiah Thomas crier après une magnifique passe de alley-oop pour Al Horford, qui garde les visiteurs à +22. Boston enchaîne encore pour atteindre très rapidement la barre des 30 unités. Le score est de 88-59 après trois quart-temps : le match est plié, la fin de match et donc la fin de saison des Bulls, va être longue.
C’est le cas avec une dernière période interminable. Un miracle était impossible aujourd’hui à Chicago, et c’est Boston qui rejoint Washington au tour suivant.