Le MVP de la nuit : Rondo comme chez lui

« Ne jamais sous-estimer le coeur d’un champion ». Ou plutôt de champions… Dwyane Wade et Rajon Rondo sortent le grand jeu dans ces playoffs, et le second nommé joue un bien vilain tour à son ancienne équipe.

Après avoir été repoussé au bout du banc en cours de saison, le champion NBA 2008 a repris les rênes de l’équipe, leur permettant de finir la saison sur 11 victoires en 17 matches. Cette nuit, sur les terres de ses premiers exploits, il a livré l’une de ses meilleures prestations de l’année : 11 pts, 14 pds, 9 rbds et 5 ints ! Le tout sous les sifflets à chaque fois qu’il touchait le ballon…

« Ils le détestent mais c’est du respect » réagit Dwyane Wade. « Lorsqu’on a joué l’autre jour contre Boston, ils connaissaient tous les systèmes. Il vous pourrit le premier système, puis il connaît le second. Et lorsqu’on est assez bons, ils les forcent à chercher une troisième option. ».

A un rebond de son 1e triple double en playoffs, Rondo a dominé la première mi-temps avec ses 8 pts, 9 rbds et 7 pds. Plus que les chiffres, c’est son influence sur le jeu qui est énorme. C’est un vrai quarterback, et lorsqu’il lâche vite la balle, les Bulls déroulent.

« On a beaucoup parlé de Rajon cette saison, mais lorsqu’on l’a remis dans le cinq de départ, on savait qu’il était la clé de notre succès » explique Fred Hoiberg. « C’est un mec qui croit en lui, et ça déteint sur les autres gars. Il a vécu des grands moment, il a l’expérience d’un champion, et il se comporte en leader lorsqu’il joue. On manque de mots pour qualifier sa capacité à gérer chaque situation. »

« Même si on a joué avec 45 cinq de départ différents… »

Qu’en pense l’intéressé, décisif en défense par sa lecture des systèmes adverses et en attaque par son agressivité ?

« En playoffs, et plus particulièrement pour moi, on a plus de jours pour se reposer. J’ai trois ou quatre jours pour préparer l’équipe, intégrer le plan de jeu. Je joue aussi davantage, et je fais mon maximum pour l’équipe. »

De quoi oublier cette saison régulière galère…

« Oui, j’aime où j’en suis aujourd’hui » conclut-il. « Je pense qu’on a vraiment une bonne équipe. On a fait un transfert important en cours de saison. Et même si on a joué avec 45 cinq de départ différents, on est en playoffs. »

Et voilà Chicago tout proche de réaliser un exploit retentissant : battre une tête de série numéro 1 au premier tour.