Même si l’IRM passée par Rudy Gobert n’a rien révélé de grave, personne ne sait quand il retrouvera les terrains. Selon Rodney Hood et Joe Johnson, le Français marche normalement, et c’est rassurant. Mais voilà, une hyperextension du genou, ça reste délicat à gérer, et l’indisponibilité peut aller entre quelques jours, comme pour Nicolas Batum cette saison, ou quelques semaines, comme pour Kevin Durant.
« Je ne crois pas qu’on soit prêt à donner un délai : aujourd’hui, demain, une semaine, deux semaines… Je pense que c’est très large… » a réagi Quin Snyder après l’entraînement de dimanche.
Le joueur, qui semblait paniqué sur le terrain, est optimiste : « J’espère revenir dans la série, en allant mieux de jour en jour. »
« Comme un coup de Mike Tyson au premier round »
A Utah, on ne prendra évidemment aucun risque, et on compte sur la cohésion du groupe pour réussir le même exploit qu’au premier match.
« C’était comme si on s’était pris un obus. Comme si on s’était pris un coup de Mike Tyson au premier round » raconte Snyder dans le Deseret News. « Mais réussir ça, sans lui, je pense que ça montre un certain caractère de la part de notre équipe. Au début, ça m’a effrayé. Rudy semblait chercher de l’aide, et j’avais mal pour lui quand on s’est regardé. Il faut essayer de s’enlever ça de la tête, tout en essayant d’être positif. Mais ça fait tellement mal quand ça arrive à quelqu’un qui se donne à fond, et qui s’investit comme ça. »
« C’est l’histoire de notre saison »
A la mi-temps, les hommes de Snyder retrouvent Gobert dans le vestiaire. Les nouvelles sont rassurantes. Il peut marcher sans béquilles. De quoi donner du baume au coeur pour la suite. D’autant que l’équipe n’en est pas à la première grosse blessure d’un joueur majeur.
« Je pense qu’on a senti qu’on pouvait gagner sans lui » poursuit Snyder. Même son de cloche chez George Hill : « On a prouvé qu’on pouvait le faire, et même si on espérait qu’il puisse rejouer, on a passé notre saison à gérer ces obstacles avec des blessures de joueurs. On a un effectif riche avec beaucoup de joueurs qui peuvent répondre et être utiles. »
C’est ce que retient aussi Joe Ingles : « C’est l’histoire de notre saison. Il faut s’accrocher, et un autre joueur apparaîtra. »