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Equipe de France, D-League, New Orleans… Axel Toupane fait le bilan de sa saison

À peine recruté que sa saison est déjà terminée… Après avoir affolé les compteurs en D-League avec 41 points (record de la franchise) avec les Raptors 905 en playoffs, Axel Toupane n’a pas eu le temps de gamberger chez les Pelicans.

Immédiatement intégré à l’effectif d’Alvin Gentry, l’ailier tricolore a réussi deux matchs corrects, sans fioriture et avec beaucoup d’énergie défensive. Après deux tentatives infructueuses dans le Colorado puis dans le Wisconsin, Axel Toupane va tenter de s’imposer en Louisiane. Pour cela, il faudra convaincre son staff par le biais des ligues d’été. Un défi que l’ancien Strasbourgeois accepte bien volontiers…

« Le genre de coup de téléphone que tu aimerais avoir tous les jours »

Axel, quelle a été votre réaction quand vous avez reçu le coup de fil des Pélicans ?

« J’étais évidemment très content. C’est le but, quand tu es en D-League, d’aller en NBA. C’était une très bonne nouvelle, un bon coup de téléphone. Le genre d’appel que tu aimerais avoir tous les jours. C’était très bien. »

Comment ça se passe concrètement, est-ce que vous avez beaucoup de temps pour vous retourner ?

« Non, pas du tout. On avait match en playoffs, en D-League, le samedi soir, et je l’ai appris juste avant le shooting le matin. Il y a eu une première proposition le matin, mais on n’était pas sûr que ça allait marcher. Et quand j’ai fini mon shootaround, ils ont proposé un bon deal que j’ai tout de suite accepté. Et deux heures après, j’étais à l’aéroport. Normalement, je devais déjà jouer à Golden State, mais mon vol a été retardé donc je suis allé directement à Los Angeles. J’ai fait un entrainement et le match direct [face aux Lakers]. »

Comment ça se passe avec le coaching staff, qu’est-ce qu’ils vous disent en arrivant ? Comment font-ils pour vous mettre dans le système ?

« Ils te mettent en confiance. Ils te disent qu’ils sont contents de t’avoir. Ils m’ont tout de suite dit que j’allais jouer. Après, tout le monde sait que ce n’est pas évident d’arriver comme ça, de jouer. Mais je fais mon maximum et il y a encore un match [à Portland] et j’espère que ça va bien se passer. »

N’est-ce pas un peu particulier tout de même, sachant que vous veniez de réaliser votre meilleur match en carrière avec le 905, avec 41 points en playoffs ?

« Oui et non. Un peu forcément parce qu’on avait de grandes chances d’être champion. Peu importe le niveau, quand tu as la chance d’être champion, surtout quand tu as un bon groupe, c’est toujours sympa. Mais le but de la D-League, c’est de pouvoir accéder à la NBA à tout moment, et pour qui que ce soit : arbitre, joueur ou coach. Donc dès qu’un joueur a une opportunité, tout le monde est content. L’organisation était contente. Et puis, là, il y a Edy Tavares qui a signé à Cleveland donc ils perdent deux joueurs… Mais c’est positif pour l’organisation. »

Quel est le discours des Pelicans à votre égard, notamment par rapport à l’été qui vient, voire à la saison prochaine ?

« Je ne sais pas si les termes du contrat ont été révélés donc je vais attendre qu’ils le fassent plutôt que moi je le dise. Ils veulent me voir pour le futur, pour l’année prochaine. J’espère que tout va bien se passer et que je serai là l’an prochain. »

Est-ce que par exemple, vous allez être sur le pont pour la ligue d’été ?

« Oui, oui. Normalement, j’y serai. Je l’ai déjà faite avec Toronto et Denver. »

« La vie en D-League n’est pas horrible non plus »

Par rapport à votre saison en D-League, vous terminez avec 16 points, 4 rebonds, 4 passes, quel bilan global en tirez-vous ?

« C’était plutôt bien. J’ai baissé un peu mes pourcentages de réussite en fin de saison. Toute la saison, j’avais plutôt de bons pourcentages mais c’est vrai que j’ai un peu gaspillé à la fin. Plutôt une bonne saison globalement, surtout que j’étais dans la meilleure équipe. Jerry [Stackhouse] faisait jouer beaucoup de joueurs donc c’était un peu comme en Europe où on joue 11 joueurs avec moins de minutes. J’ai tourné à 27 minutes. Pour la D-League, c’est très rare. À vrai dire, on était même la seule équipe à faire ça. Ça s’est bien passé et puis quand tu gagnes, c’est toujours plus sympa. »

Qu’est-ce que ça fait de jouer pour Jerry Stackhouse d’ailleurs ? On imagine que vous le connaissiez déjà. 

« Bien sûr, oui. Quand j’étais à Toronto avec les Raptors, on s’entraînait déjà ensemble. On faisait beaucoup de un-contre-un car il s’occupait de tous les jeunes joueurs. J’ai toujours eu une bonne relation avec lui. Et puis cette année, ça s’est super bien passé avec lui. »

Comment c’est la vie en D-League, pour les voyages, le quotidien ?

« C’est un peu comme en Europe. Tu prends les vols commerciaux. C’est vrai que ce n’est pas la NBA. Mais pour moi qui viens d’Europe, ce n’est pas horrible non plus. »

Baron Davis expliquait récemment que lui ne voulait pas partager sa chambre avec un coéquipier…

« Bien sûr, ça c’est vrai [qu’il faut partager sa chambre]. Mais là, tu me parles de Baron Davis qui a joué quinze ans en NBA et qui était une superstar. Lui forcément, c’est un choc pas possible. Mais nous, en Europe, on partage les chambres, on voyage en vols commerciaux, donc ça va. »

Est-ce qu’un joueur vous a impressionné cette saison en D-League ?

« Je les connaissais déjà un peu tous. Il y a Jordan Crawford qui joue avec nous maintenant. Il est très fort mais je le connaissais déjà avant. Quinn Cook aussi qui est avec nous a fait une grosse saison. Honnêtement, il y a beaucoup de très bons joueurs en D-League. C’est juste que, collectivement, c’est moins développé, moins poussé qu’en Europe. Pour différentes raisons. Mais au niveau talent individuel, il y a énormément de talent. Et c’est pour ça que la NBA vient tout le temps piocher en D-League. Il y a beaucoup de gars de D-League qui peuvent joueur en NBA. »

Comment évolue Bruno Caboclo, le projet au long cours des Raptors ?

« Il progresse, c’est un projet à long terme pour eux. Il travaille tous les jours, il progresse. J’espère que ça va bien se passer pour lui. C’est un bon gars qui travaille. »

Ça fait deux ans que vous avez quitté Strasbourg, est-ce que ce choix de vouloir persévérer en D-League vous semble avoir été judicieux ?

« Bien sûr. En France, ça se passait bien pour moi, mais je voulais toujours jouer au plus haut niveau et donc jouer en NBA. J’ai toujours su que j’en avais la capacité. Donc quand j’ai eu l’offre de Toronto de venir faire le camp d’entraînement, j’ai sauté sur l’occasion et depuis, ça me réussit très bien. Donc, je ne regrette pas du tout. »

« Je fais partie du projet de l’Equipe de France »

À quels niveaux pensez-vous avoir le plus progressé en venant tenter l’aventure américaine justement ?

« Partout. Après, ce que j’ai vraiment aimé dans mon expérience, c’est que j’ai eu des responsabilités… Et encore, à Toronto, je me suis retrouvé dans la situation où ils font jouer les 11 mecs et, l’an dernier pareil, avec Norman [Powell] qui redescendait, j’ai tourné à 28 minutes de jeu. Ce qui n’est pas énorme par rapport aux standards de la D-League où les meilleurs joueurs peuvent jouer autour de 35-40 minutes. Mais je voulais jouer et avoir des responsabilités. Le coach me laisse jouer mon jeu, me permet de prendre du plaisir. Je travaille très dur tous les jours et je veux m’amuser. En Europe, j’étais frustré d’être simplement un role player. En D-League, j’ai pu à nouveau m’exprimer, c’était parfait pour moi. Et là, j’arrive en NBA par la petite porte. Et ça ne dérange personne de faire des passes ou de rester dans le coin quand tu es à ce niveau, tu joues dans des salles comme ça et tu dois garder des gars comme Damian Lillard. C’était le but… »

J’évoquais ce parallèle avec l’Europe dans votre prise de décision en pensant par exemple à Livio Jean-Charles qui n’a pas réussi à percer et a préféré repartir en France. Ça prouve tout de même que la D-League n’est pas pour tout le monde…

« Ah, non, ça c’est clair, ce n’est pas pour tout le monde. C’est un jeu différent mais je n’aime pas quand les gens disent que ce n’est pas du bon basket. Il n’y a pas de vérité absolue. Le un-contre-un par exemple, ce n’est pas forcément de la merde. Je sais que ce n’est pas forcément très bien vu en Europe parce qu’il faut faire des passes et se montrer intelligent. Mais la D-League, ce n’est pas non plus : tu files la balle à un joueur et tout le monde s’écarte. Ce n’est pas du tout comme ça. C’est un jeu qui ressemble à la NBA et comme c’est ce vers quoi je tends, c’était très bien pour moi. »

Est-ce que vous gardez le contact avec les autres Français, de D-League mais aussi de NBA ?

« Oui, bien sûr. Maintenant, je suis avec Alexis, que j’avais déjà connu à Strasbourg. Alexis, Joffrey, Evan. Quand ils viennent à Toronto, on se voit. Rudy aussi. On reste toujours en contact, oui. »

Vous avez été à Denver, et à Milwaukee cette saison. N’est-ce pas frustrant d’avoir d’une certaine manière un pied dans chaque ligue ?

« Bien sûr. Mais tu sais, si c’était facile d’aller en NBA, tout le monde s’y précipiterait ! Sachant d’où je viens et d’où je suis parti, je pense que c’est très bien. Ce qui est sûr, c’est que je ne m’arrêterai pas de travailler. Ce sont des bonnes opportunités que j’ai su saisir. Et j’espère qu’à long terme, tout ça va finir par payer dans pas longtemps. »

A posteriori, qu’est-ce qui n’avait pas marché avec Denver ?

« Honnêtement, rien n’a pas marché ! Ma fin de saison l’an dernier était bonne mais cet été, ils avaient beaucoup de choix de draft. Ils ont pris trois jeunes, trois extérieurs et c’est pour ça que je ne suis pas resté. Mais j’ai encore de très bonnes relations avec eux, je parle encore avec le coach et le GM. On peut toujours mieux faire, je ne dis pas que ce que j’ai fait était parfait mais ça ne s’est pas bien goupillé tout simplement. »

Et à Milwaukee cette saison, pour un contrat de 10 jours seulement ?

« Milwaukee, pareil. Je n’ai pas eu trop de chance. Je n’avais que 10 jours et là, un intérieur se blesse donc à la fin de mon 10 jours, ils m’ont dit qu’ils ne me gardaient pas car ils devaient prendre un autre intérieur. »

Est-ce que vous conseilleriez à des jeunes Français de tenter l’aventure en D-League ?

« Je conseille juste à tous les jeunes, s’ils ont envie de faire quelque chose, qu’ils le fassent à fond, qu’ils continuent à travailler, sans se fixer de limite. Tous les chemins mènent à Rome. »

Par rapport à l’Equipe de France, comment vous situez-vous sachant qu’il y a un net renouvellement des troupes à prévoir avec pas mal d’incertitudes également ?

« J’ai vu Patrick Beesley la semaine dernière. Il m’a expliqué la situation et comment ça allait se passer. Je pense qu’ils vont communiquer là-dessus dans pas longtemps. De ce que j’ai compris, je fais partie du projet. Donc on va voir. La sélection n’est pas tombée, on verra comment ça se passe. »

L’EuroBasket en septembre prochain est-il un objectif ?

« Oui, bien sûr. Après, mon objectif est aussi d’aller en NBA, donc je ne sais pas comment je vais pouvoir allier les deux calendriers. Mais pourquoi pas, dès que c’est du basket, je suis ouvert. »

Propos recueillis à Portland

L’avis du coach : Alvin Gentry

« J’ai trouvé qu’il avait très bien joué. En fait, on a voulu le mettre sous pression en le plaçant à la remise en jeu [dans les ultimes secondes] dans des circonstances délicates. Et les deux fois, il a fait le bon choix. Il a donné la balle aux bons joueurs. C’est très difficile pour lui, il vient vraiment de nous rejoindre depuis cinq jours seulement et sans entraînement ou quoi que ce soit. Mais il a un très bon QI basket. Il a réussi les tirs ouverts. Il n’a rien fait de spectaculaire mais c’est du solide ! »

« On voudrait le garder avec nous. On veut le faire jouer avec notre équipe de ligue d’été et pour le prochain camp d’entraînement, c’est précisément pour ça qu’on l’a fait venir. Je pense vraiment que c’est un joueur complet. Il ne se met jamais dans des situations compliquées, il sait ce qu’il sait faire et réussit très bien dans ce rôle. Ce genre de joueurs est souvent méconnu pour le grand public mais en tant que coach, j’ai totale confiance en lui pour le laisser sur le terrain. »

https://www.youtube.com/watch?v=TMammDOVzHE

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