Auteur de sa meilleure saison avec 23 points, 4 rebonds et 4 passes de moyenne, C.J. McCollum a bien progressé depuis une campagne rookie complètement anonyme sur le banc des Blazers.
Deuxième option offensive, et souvent décisif, au relais de Damian Lillard, l’arrière de Portland est fier de son parcours.
« Jouer dans une petite université te donne l’opportunité d’apprendre à être le patron », a-t-il confié dans le podcast d’Adrian Wojnarowski. « Tu es le go-to guy, tu dois tout faire pour ton équipe : le scoring, la mise en place, le rebond et toutes ces responsabilités qui vont avec. Ça te prépare à gérer le stress au plus haut niveau. Quand tu es dans une fac plus cotée où tu es un role player, où il y a cinq anciens lycéens All American, tu partages ces responsabilités. Tu partages les tâches et les attentes sont moins élevées. Un gars peut tourner à 9 points et 5 rebonds et on dira qu’il est prêt… Alors que toi, tu domines mais on dit que la concurrence n’est pas au niveau, que le calendrier n’est pas aussi dur… Mais en réalité, il faut quand même faire tourner l’équipe. »
Sorti de Lehigh, qui avait sorti Duke dans le tournoi NCAA, C.J. McCollum a néanmoins craint le pire pour la suite de sa carrière quand, à l’orée de son année senior, il se blesse au pied gauche…
« Quand je me suis blessé au pied, tout s’est écroulé pour moi. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à faire du yoga et de la méditation, pour réussir à m’apaiser et prendre du recul et aller de l’avant. J’avais vécu un moment très fort après notre exploit au tournoi NCAA, le 15e contre le 2e. Steve Nash l’avait fait avant, mais ce n’était arrivé que cinq ou six fois. Et pour des gars très forts qui finissent en NBA. Je reviens [à Lehigh] et je me casse le pied. Donc, non seulement, je viens d’avoir 21 ans, mais en plus ils vont dire que je suis trop vieux, que je suis blessé… J’ai tous ces obstacles à surmonter. Et là, je me suis demandé si j’avais fait le bon choix. Et c’est là aussi que j’ai contacté Damian, pour lui demander des conseils pour ma récupération. Mais je me suis fait confiance. Je me suis donné à fond et très sérieusement, et je me suis dit qu’une fois rétabli, tout semblerait plus facile car j’avais connu le pire du pire : me casser mon pied et rater ma saison senior. »
Lillard – McCollum – Nurkic, le « Big Three » d’avenir des Blazers ?
Finalement drafté en 10e choix en 2013, C.J. McCollum a gravi les échelons un à un, sans brûler les étapes. Et c’est justement ce qui l’a rapproché de Damian Lillard.
« Tout est venu facilement entre nous en raison de la manière par laquelle on en est arrivé là. On ne croit pas que tout est acquis, car on a mérité ce qu’on a obtenu. On est tous les deux sorti de petites écoles, lui d’Oakland, moi de Canton dans l’Ohio. On n’a pas été All Americans au lycée, on n’était pas des « cinq étoiles », on a joué dans aucun de ces matchs. On a dû gagner tout ce qu’on a eu. Il y a toujours des points d’interrogation… et il y en a encore ! On sait qu’on doit continuer à bosser. On a la même approche et on n’a pas peur de se pousser. Quand on estime qu’un sujet doit être abordé, on le fait, que ce soit lui ou moi. »
Reconnaissant volontiers que « cette saison a été bizarre » avec beaucoup de blessures, de hauts et de bas, C.J. McCollum a été agréablement surpris par l’intégration express de leur dernière recrue : Jusuf Nurkic.
« Je ne savais pas si ça allait marcher car il était méconnu. Et c’est marrant car mon agent m’en a parlé. Il m’a dit : « Nurk va sauver votre saison. » Je n’y croyais pas mais il m’a dit que je changerais d’avis. Mon agence s’occupe également de Jokic et ils suivaient un peu tout ça. Mais quand il est arrivé le premier jour, il jouait un 4 contre 4 et j’ai bien vu qu’il pouvait courir, qu’il était talentueux, et qu’il avait du caractère. J’ai relancé mon agent et je lui ai dit qu’il avait raison, ce gamin a tout ce qu’il faut. Il n’a que 22 ans. Je l’aime bien, il est méchant et il n’a pas peur. »
Malheureusement, l’énorme dynamique lancée depuis l’arrivée de la « Bosnian Beast » a été brisée par un nouveau pépin physique : une fracture à la jambe. Mais avec ce trio composé de Nurkic, Lillard et McCollum, les Blazers pourraient bien avoir trouvé la formule pour les saisons à venir.
D’ici là, il y a des playoffs à aller chercher…
https://www.youtube.com/watch?v=bwXBDcksodA
https://www.youtube.com/watch?v=lJFI9pUGVAg