Washington s’est battu mais n’a rien pu faire face au talent des joueurs de Golden State. De mieux en mieux physiquement, Ian Mahinmi monte en puissance à l’approche des playoffs. Il a pris quelques minutes à la fin de la rencontre, pour revenir pour BasketUSA sur son match mais aussi pour annoncer la fin de son histoire avec l’équipe de France.
Physiquement, on vous sent de mieux en mieux. C’est de bonne augure à l’approche des playoffs ?
« Oui, je retrouve petit à petit la forme de l’an dernier. Je ne ressens plus trop de douleurs à mes genoux donc c’est cool. Il reste cinq matchs avant le début des playoffs, donc c’est de bonne augure, je dois continuer à enchainer les matchs pour être en forme optimale quand les playoffs commenceront. »
Vous n’avez rien pu faire ce soir face à Golden State. Quand les Warriors jouent d’une telle façon, est-ce possible de les battre ?
« Ce n’est pas impossible, mais c’est très difficile, surtout à la maison. Le soutien du public ici est assez impressionnant, et quand ils commencent une série, c’est hyper compliqué de les stopper. Mais nous sommes quand même revenus à -9 dans le dernier quart temps avant de reprendre un éclat, donc tout est possible. Il ne faut pas baisser les bras, continuer à jouer au basket mais ce soir ils ont mis beaucoup de tirs à 3 points, certains même étaient contestés mais ils rentraient quand même. Quand ils sont adroits, la tâche est très difficile. »
On parle beaucoup de Cleveland, Boston mais très peu de Washington…
« Tant mieux. Cela nous permet de rester sous les radars comme on dit ici aux Etats Unis. C’est très bien pour nous. On doit continuer à travailler, continuer à progresser pour arriver en playoffs dans la meilleure forme possible, et on verra à ce moment-là. »
Déja champion NBA avec Dallas, pensez-vous pouvoir remporter une seconde bague avec les Wizards?
« Bien sûr qu’ici je peux remporter une bague. Tout est possible et j’y crois. Je pense que nous avons toutes les pièces pour remporter un titre, c’est à nous d’y croire et de tout faire pour arriver en playoffs avec un bon momemtum. »
Passé par la Pro A en 2005, vous avez eu la chance de jouer en Euroligue avec Pau-Orthez. Quels souvenirs gardez vous de cette année paloise ?
« Pau-Orthez, c’est une étape importante pour moi. J’ai progressé là-bas grâce à mes premiers matchs en Euroligue. Malheureusement, cette année-là, on n’a pas réussi à jouer les playoffs, mais on avait remporté la coupe de France et joué le Top 16 de l’Euroligue justement, ce qui est rare pour une équipe française. Je me rappelle d’avoir fait un bon match face au CSKA, j’en garde un excellent souvenir et ça m’a programmé pour le grand saut, c’est une évidence. »
Cet été, il y a l’Equipe de France avec l’Euro 2017, allez-vous porter de nouveau les couleurs de la France pour former une raquette très intéressante avec Rudy Gobert ?
« Non, l’Equipe de France, c’est terminé. Tu sais, le wagon est passé avec l’Equipe de France. C’est pas du tout dans ma tête, il y a beaucoup de jeunes talents en France, ils sont très bien sans moi et ils ont beaucoup de succès et moi je n’ai aucun souci sur ça. »
On sent une petite pointe d’amertume, non ?
« Non, pas de l’amertume… Ecoute, la façon dont ça s’est passé, c’est comme ça, ce sont les choses de la vie. Je ne m’arrête pas à cela et je dois continuer à avancer. Je leur souhaite tout le bonheur du monde, pleins de médailles, mais je répète c’est terminé, pour moi le wagon est passé… »
Un petit mot sur Gerschon Yabusele, passé par Rouen, le club que vous parrainez et qui s’apprête à faire le grand pas vers la NBA ?
« Gerschon va faire le grand saut je l’espère l’an prochain. C’est un jeune joueur prometteur, il a fait un grand match hier soir en D-League, une très bonne saison en Chine, mais aussi l’an dernier à Rouen où on a misé sur lui, et il a prouvé notamment en seconde partie de saison qu’il avait d’énormes qualités. Je pense qu’il est donc prêt à jouer en NBA ».
Propos recueillis à Oakland