Considéré par Kevin O’Connor de The Ringer comme le plus gros « steal » (trouvaille) de la dernière draft, Caris LeVert est surtout un rookie très discret. L’ancien de Michigan a certes déjà réussi des matchs solides, dont un « career high » à 19 points face aux Cavs, mais LeVert préfère encore rester dans l’ombre.
Très posé malgré son jeune âge, LeVert (22 ans) a grandi à vitesse grand V quand son papa est décédé, foudroyé par une crise cardiaque, alors qu’il n’avait que 15 ans. Encore dans le dur en adresse (43% aux tirs dont 30% à trois points), le nouvel arrière titulaire des Nets nous a confié qu’il était proche de briser la glace au niveau du tir.
« J’essaie d’apprendre de ces moments de doute »
Caris, c’est votre première saison NBA, comment évaluez-vous votre première partie de saison ?
« Plutôt bien. Comme pour tous les rookies, j’ai connu des hauts et des bas. Je prends les choses comme elles viennent. Et surtout, j’essaie d’apprendre de ces moments de doute. »
Avez-vous été surpris par un aspect en particulier, dans votre transition de la NCAA à la NBA ?
« La rapidité du jeu. Tout va beaucoup plus vite. Il faut donc être prêt. Et puis, on joue aussi beaucoup plus de matchs. »
Vous avez été inséré dans le cinq majeur récemment, comment vous sentez-vous dans ce nouveau rôle ?
« Je veux surtout essayer de faire tout mon possible pour aider l’équipe à gagner. Que ce soit dans le cinq majeur ou en rotation, je ferai tout ce qu’il faudra pour aider l’équipe. »
Quel aspect de votre jeu voulez-vous voir progresser d’ici à la fin de saison ?
« Mon shoot, clairement ! C’était un domaine dans lequel j’étais bon à la fac [à Michigan, ndlr] mais ça ne s’est pas encore traduit en NBA. Je pense que c’est en train de venir cela dit. Je sens que je vais bientôt inverser la tendance. »
Pourquoi pensez-vous que ça ne se soit pas encore traduit en NBA ?
« Je ne sais pas trop en fait. Je pense que la vitesse du jeu fait probablement partie de l’explication. Et puis, la ligne est aussi plus loin qu’au niveau universitaire. Il faut encore que je m’habitue à cette nouvelle distance. »
« Quatre ans à la fac m’ont énormément appris »
Vous avez réussi votre meilleur match (19 points) cette saison face à Cleveland, les champions en titre. Quels souvenirs gardez-vous de cette performance ?
« C’était un bon match pour moi. Mais j’aurais préféré qu’on remporte le match. D’un point de vue individuel, je suis content d’avoir réussi ce match, c’est un bon point pour moi. »
Comment vous voyez-vous évoluer en tant que joueur à mesure que votre carrière s’installe dans la durée ?
« Je pense que si je continue à bien bosser, je peux devenir un bon joueur dans cette ligue. Je veux essayer d’optimiser mon potentiel et aider mon équipe à gagner le plus de matchs possible. »
Coach Atkinson a complimenté votre jeu et surtout votre maturité. D’où vous vient cette maturité alors que vous n’êtes encore qu’un rookie ?
« J’ai joué quatre ans à la fac, et j’ai donc joué dans pas mal de grands matchs. J’ai tout connu à l’université, en commençant par le rôle du freshman qui ne joue pas beaucoup à celui de senior où l’équipe compte sur toi pour gagner. Ça m’a énormément appris. »
Comment ça se passe justement, avec coach Atkinson ?
« Très bien. C’est un très bon coach, très intelligent. Il a beaucoup de similitudes avec mon coach à la fac [John Beilein, ndlr]. On a une très bonne relation. »
Propos recueillis à Portland
Son meilleur match
https://www.youtube.com/watch?v=g-7NSlTYm4A
Ses highlights