Nous l’avions écrit au moment du transfert : Jrue Holiday possède les clés de la réussite collective du duo Anthony Davis – DeMarcus Cousins.
Les deux intérieurs ont déjà réussi leur association sur le plan individuel. En trois matches, Davis tourne à 35.3 points et 10 rebonds quand Cousins affiche 23.3 points et 13 rebonds de moyenne.
Le problème, c’est que les Pelicans ont perdu ces 3 rencontres et la discrétion d’Holiday est l’une des raisons de cet échec. L’ancien meneur All-Star cherche trop à s’adapter à ces deux coéquipiers.
« Il faut trouver un moyen de le remettre dans le bain offensivement », estime Anthony Davis pour ESPN. « Il est trop porté sur la passe et on a besoin de lui de façon plus agressive. Quand ce sera le cas, on sera mieux. »
Avec 10 points à 28 % de réussite, 6 passes et 5.3 ballons perdus, Holiday reconnaît qu’il n’est pas dans sa meilleure forme et qu’il s’est transformé en meneur essentiellement concentré sur la passe.
« Parfois, oui. J’essaie de le corriger. Dans le même temps, ils sont tellement dominants à l’intérieur que l’on ne peut pas faire l’impasse. Mais parfois j’ai eu des positions ouvertes et j’ai mal réagi. »
Holiday n’est pas un Chris Paul, Jason Kidd ou Steve Nash. Il est un meneur scoreur avant tout. Quand il regarde le cercle, alterne les phases entre scoring et passe, il n’est alors jamais meilleur. En ce moment, il joue à contre-emploi.
« On n’a pas besoin qu’il fasse 15 passes décisives », poursuit le MVP du All-Star Game 2017. « Il n’est pas comme ça, et ce n’est pas comme cela qu’il va nous aider. Il donne 7 ou 8 passes mais il doit aussi marquer. On a besoin qu’il score. On a besoin de ce qu’il est : un grand scoreur et un grand défenseur. On a besoin du vrai Jrue Holiday. »
Le problème, lorsqu’on regarde les matches des Pelicans, c’est que les présences de Davis et Cousins bouchent les espaces, et empêchent leurs coéquipiers d’attaquer le cercle. En clair, le salut des Pelicans, et l’avenir de ce tandem, passera par la capacité de l’un des deux à s’écarter du cercle. Pour l’instant, ce n’est pas le cas, et leurs coéquipiers sont transformés en spectateurs.