Ce n’est pas un secret, les Celtics ont tous les atouts pour animer le marché des transferts : la franchise est sous le salary cap, disposent de plusieurs joueurs de valeur à bon marché (Jae Crowder, Avery Bradley et Isaiah Thomas, probablement intouchable), aux contrats expirants (Amir Johnson, Jonas Jerebko, Gerald Green, James Young), non garantis pour la saison prochaine (Tyler Zeller, Demetrius Jackson et Jordan Mickey) ou encore dans leurs contrats rookies (Marcus Smart, Kelly Olynyk, Jaylen Brown, Terry Rozier).
Surtout, la franchise dispose d’innombrables choix de draft, à commencer par les premiers tours de draft 2017 et 2018 de Brooklyn, évidemment intéressants au regard de la situation des Nets, le premier tour de draft 2019 des Clippers et des Grizzlies, sans oublier cinq deuxièmes tours de draft sur les trois prochaines années.
Pas de concession importante pour des joueurs en fin de contrat
Actuellement deuxième de la conférence Est, Boston peut envisager de se renforcer pour passer un cap supplémentaire sans sacrifier le noyau dur de son équipe, une situation unique dans la ligue. Or, Danny Ainge compte bien profiter des derniers jours avant cette trade deadline pour obtenir un joueur majeur de plus.
Selon le Boston Herald, le président des Celtics est très actif dans les négociations actuelles, que ce soit pour être au centre d’un mouvement ou pour faciliter les échanges d’autres équipes. Le journal de Boston s’appuie aussi sur les dires de plusieurs dirigeants pour confirmer que la franchise est prête à se séparer des premiers tours de draft des Nets. Néanmoins, les exigences de Danny Ainge sont simples et claires.
« En tant que franchise, nous avons des priorités et un plan. Nous ne cherchons pas des solutions provisoires et nous n’allons pas lâcher nos futurs atouts », a t-il révélé à la radio, relayée par CBS Boston. « Nous essayons de construire quelque chose de plus durable qu’en louant un joueur sur du court terme (…) Si nous avons le choix entre ajouter quelqu’un sur du long terme plutôt que pour les 25 derniers matchs de la saison, nous avons plus d’intérêt dans le premier plutôt que dans le pansement. »
D’après le Herald, si Danny Ainge consent à abandonner les choix des Nets, ce sera pour une star dont le contrat n’est pas expirant cet été ou celui d’après. À ce titre, Jimmy Butler ou Carmelo Anthony remplissent ces conditions, au contraire de Paul George (player option en 2018). Et si les Celtics accueillent un joueur en passe d’être free agent, ce sera en échange d’atouts moins conséquents que ces premiers tours. Dans ce deuxième cas, la franchise serait intéressée par les profils d’Andrew Bogut ou Danilo Gallinari.
Les Celtics ont la main et la gardent
De fait, Boston fait preuve de patience, malgré des opportunités intéressantes : ainsi, la franchise aurait pu accueillir Serge Ibaka à la place des Raptors mais le prix demandé par le Magic (un premier tour de draft et Terry Rozier, d’après CelticsBlog) était trop conséquent pour un joueur free agent cet été.
« C’est difficile de se séparer de deux jeunes atouts comme l’a fait Toronto [Terrence Ross et un 1er tour de draft] à moins d’avoir vraiment l’intérêt de le prolonger et de l’inclure au noyau dur. » a renchéri le président des Celtics.
Entre les lignes, Danny Ainge rappelle que si l’opportunité d’obtenir une star ne se présente pas d’ici à la trade deadline, il aura de la souplesse financière l’été prochain (entre 35 et 41 millions de dollars) pour l’ouverture d’une free agency particulièrement prometteuse. Il pourra alors faire son marché sans même lâcher un tour de draft. En clair, Boston est en position de force et a toutes les raisons de se montrer patient.