Depuis l’éclosion de Nikola Jokic, Jusuk Nurkic rongeait sa frustration sur le banc des Nuggets. Titulaire en début de saison, le Bosnien a payé le choix de Mike Malone de relancer son pote serbe au poste 5 après l’avoir repositionné en ailier fort. Les « Twin Towers » des Balkans n’ont jamais affiché sur la durée les promesses entrevues en fin de saison passée. Entre Jokic et Nurkic, il fallait donc faire un choix. Denver a logiquement transféré « la bête bosnienne », son surnom dans les Rocheuses, qui débarque à Portland avec deux énormes envies, jouer et gagner.
« Je vais m’acclimater. Cela va prendre un peu de temps pour trouver l’alchimie mais je suis prêt à bosser dur. Je veux aider cette équipe à gagner des matches. Portland est l’équipe parfaite pour moi, ils ont besoin de moi et j’ai besoin d’eux. En plus c’est une petite ville, je préfère« , assure le joueur, qui espère pouvoir être sur le parquet face au Jazz.
En transférant Mason Plumlee, en fin de contrat, Rip City promet une place dans le cinq à Nurkic. Ni Meyers Leonard, trop limité, ni Festus Ezeli, blessé, ne peuvent le priver du statut qu’il espère acquérir aux Blazers.
« C’est un bon jeune joueur, avec de bonnes mains. C’est aussi un bon rebondeur, qui possède une réelle marge de progression. J’ai hâte de l’intégrer dans nos systèmes », commentait Terry Stotts avant la défaite en prolongation devant Atlanta.
Drafté en 16e position par les Bulls en 2014, Jusuf Nurkic avait été contrarié par une blessure au genou la saison passée, avant de briller fin octobre en tournant à 16 pts et 12 rbds après trois rencontres. Il devra en tout cas très vite remplacer Mason Plumlee dans le coeur de Rip City et dans un vestiaire qui va beaucoup le regretter.