Scott Brooks, l’homme du renouveau des Wizards

1979. C’est l’année de la dernière finale NBA des Bullets, aujourd’hui connu sous le nom de Wizards. C’est aussi la dernière fois que la franchise avait remporté le titre de sa division, et les coéquipiers de John Wall pourraient mettre fin à trois décennies de disette dans quelques semaines.

Après un début de saison de compliqué (6 victoires en 18 matches), les Wizards ont redressé la barre au point d’être au pied du podium de la conférence Est. Les 16 victoires d’affilée à domicile, les performances du tandem Wall-Beal ou encore l’éclosion d’Otto Porter Jr. sont autant de signes de la grande forme des Wizards, et un homme mérite d’être félicité pour ce bilan : Scott Brooks.

Sans faire de bruit, l’ancien coach du Thunder a imposé sa patte. Il a écouté John Wall et Brad Beal lorsqu’ils étaient fâchés ou en colère. Il n’a jamais paniqué après le début de saison raté, et le voilà élu meilleur coach du mois de janvier !

« N’importe quel coach, moi compris, observe son équipe de près, qu’elle gagne ou qu’elle perde, et ça en dit long sur le caractère et la personnalité de son équipe » explique l’ancien coach du Thunder dans The Vertical. « Lorsque nous étions à 2v-8d, on répondait encore présent, on continuait à faire notre boulot, on ne se pointait pas du doigt… Personne ne s’est accusé. Personne s’en est pris au système. On a simplement fait notre boulot. »

L’entraîneur oublie néanmoins qu’il a dû recadrer Marcin Gortat, qui avait tout de même déclaré que les Wizards « avaient le pire banc de NBA » lors du début de saison raté de l’équipe.

« Wall-Beal ? L’un des meilleurs backcourts de la NBA »

Mais le meilleur exemple de son travail reste la création d’une complicité entre John Wall et Brad Beal. Les deux semblaient davantage rivaux que coéquipiers, et aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre.

« Je les ai réunis tous les deux, et ça m’a un peu perturbé car ce sont deux super mecs. Je sais quand ça peut coller entre deux joueurs, et je sais quand ça ne peut pas fonctionner. Je n’ai jamais ressenti ça avec eux. Je ne me suis jamais demandé comment j’allais faire pour que ça fonctionne. Je ne leur ai jamais demandé de dire chacun du bien sur l’autre. Je n’en ai pas besoin, et j’aime tout simplement le fait qu’ils reconnaissent la grandeur de l’autre. Pour moi, c’est l’un des meilleurs backcourts de la NBA, et ils pourraient le rester pendant les dix prochaines années. »

Pour Scott Brooks, John Wall n’est pas loin d’être l’un des cinq meilleurs joueurs de la ligue, et l’ambiance aux Wizards lui rappelle les meilleures années du Thunder. Lorsqu’il était à la tête d’un groupe jeune et ambitieux, bourré de talent.

« Quand on est coach, on veut une équipe avec des joueurs vraiment bons. Vous pouvez avoir les meilleurs coaches de l’histoire de la NBA et leur donner une équipe remplie de joueurs pas bons, ils ne gagneront pas beaucoup de matches. On a besoin de bons joueurs pour gagner en NBA. »

Et l’entraîneur pense les avoir à Washington avec le duo Wall-Beal, mais aussi Otto Porter Jr, Markieff Morris, Marcin Gortat ou encore Kelly Oubre Jr. Un mélange de stars et de coéquipiers modèles qui en fait la meilleure équipe de l’Est depuis deux mois avec 23 victoires en 32 matches. Même Cleveland n’a pas fait mieux.