Ricky Davis se souvient de sa carrière aux Cavs... et de son fameux triple double raté • Basket USA

gl_g_ljrdts_576 Devenu le symbole des joueurs qui n’en font qu’à leur tête, Ricky Davis fait en tout cas partie de ces retraités qui vont reprendre du service, avec Allen Iverson en superstar, dans la Big3, la ligue de 3 contre 3 lancée par Ice Cube.

« J’ai connu mes meilleures années à Cleveland »

L’ancien dunkeur fou des Hornets, des Cavs, des Celtics ou encore du Heat ou des Wolves a pris sa retraite en 2014 après une ultime tentative en D-League, et notamment après une pige sans saveur du côté de la Chorale de Roanne.

« Mes meilleurs souvenirs en carrière ? Je dirai Cleveland », rappelle-t-il dans le TrueHoop Podcast. « Mes années à Cleveland étaient vraiment très sympas. C’était du run & gun. Je tournais à 24 ou 25 points par match, ce furent mes meilleures années. Et puis après, il y a eu Boston. J’ai beaucoup apprécié Boston. J’ai plutôt bien joué partout où je suis passé mais Boston et Cleveland ressortent du lot pour moi. »

Associé à LeBron James alors que le gamin d’Akron arrive en Messie à Cleveland, Ricky Davis a été aux premières loges.

« Il était incroyable. C’était déjà le King. C’était encore un gamin parmi des hommes. Mais il était déjà au niveau. Il faut en général un ou deux ans à un joueur NBA pour vraiment être bien mais lui c’était déjà naturel. Il était déjà monstrueux. En fait, mon petit frère avait joué avec lui au lycée, à St Vincent St Mary’s. Il y a été un mois et je l’avais vu. Il était ultra costaud déjà. »

L’affaire du triple double

Malheureusement, l’association prometteuse des Cavs avec James, Davis et même Darius Miles (plus Carlos Boozer) ne durera pas plus d’une demie-saison… Ricky Davis se souvient de la brouille qui l’a opposé au coach, Paul Silas.

« On se connaissait depuis Charlotte [avec Paul Silas]. Et il pensait que LeBron pouvait faire du LeBron dès son arrivée dans la ligue. Mais il n’en était pas encore capable. Du coup, il a essayé de nous mettre en concurrence, LeBron et moi. Mais nous, on avait déjà trouvé un terrain d’entente… Notre terrain d’entente, c’était qu’il sait ce qu’il doit faire. Il sait à qui passer la balle quand il doit la passer ! Il a une telle qualité de passe aussi [rires]. »

Dans sa carrière aussi chaotique que spectaculaire, Ricky Davis a eu son « quart d’heure de gloire » un soir de mars 2003, face à Utah. Son fameux triple double raté… après avoir tenté de manquer un tir sur son propre panier !

« Il y avait beaucoup de choses en même temps dans cette histoire. Déjà, pour le contexte, on était une des pires équipes de la ligue. On a perdu beaucoup de matchs pour avoir LeBron [à la draft l’année suivante, ndlr]. Il fallait donc se trouver des petits défis pour continuer à s’amuser chaque soir. Ce n’est jamais facile de savoir qu’on va perdre tout en devant se donner à 100%. Je n’ai jamais abandonné, je continuais à chercher les victoires, et les triple doubles. C’était justement la 5e fois que j’essayais, il me manquait toujours une passe ou un rebond. J’en étais à 30 points, j’étais dans ma bulle. Et tout à coup, le banc me crie dessus : il te manque un rebond ! Il restait encore 3 minutes. J’essayais de le chercher mais ça ne voulait pas. Il y avait des fautes… Il ne reste plus que 30 secondes à jouer. Alors, là, pour m’amuser, je la joue comme au parc quand j’étais gamin : je vais prendre le rebond sur l’autre cercle. C’était toute une histoire. »

Ricky Davis n’aime pas la NBA policée

Evidemment raillé pour cette tentative peu glorieuse, mais néanmoins marrante, Ricky Davis n’a par contre pas volé sa réputation de dunkeur explosif. Durant les années 2000, il était un habitué des Top 10 hebdomadaires. Les plus anciens se souviendront également d’une claquette dunk sous le maillot des Hornets…

« Je me mets en n°1 [des meilleurs dunkeurs en match] [rires] ! Non, mais sérieusement. Je me choisis en premier parce que je suis le seul à avoir passé un dunk [avec passage du ballon] entre les jambes. Personne d’autre ne l’a fait ! J’ai placé des 360° aussi. Vince [Carter] le faisait aussi de temps en temps. Des moulins aussi. Vince est probablement le meilleur dunkeur de l’histoire, que ce soit en match ou en concours. Ok, je veux bien me mettre en deuxième après Vince [rires]. »

Assurant qu’il a bien bossé son jeu avant de s’engager dans cette nouvelle ligue d’anciennes légendes, Ricky Davis a son avis bien tranché sur le jeu actuel en NBA. Toujours parfait dans son rôle d’éternel vagabond, Tricky Ricky !

« Pas mal de choses ont changé. Ils essaient un peu de laisser les énervés sur le côté. Les règles ont changé, les gars ont changé… Avant, les gars se battaient les uns contre les autres, maintenant, ils s’allient pour jouer ensemble. C’est assez faiblard… »

L’affaire du triple double