Alex Abrines continue d’apprendre les vertus de la patience

« Cela fait deux mois que je bosse dur sans réussir à sortir un match comme celui-là. J’attendais que ce soir arrive enfin, j’espère maintenant que ce n’est que le début pour moi. »

Après ses 18 points face aux Pelicans, son meilleur match de la saison, Alex Abrines ne cachait pas sa satisfaction. Voire même son soulagement. Le temps passé à cirer le banc sans arriver à confirmer les espérances de Billy Donovan – « avec son QI, Alex peut vraiment avoir un impact quand il entre en jeu » – commençait à être long.

L’Ibère avait beau séduire ses coéquipiers par son adresse à l’entrainement, en match il patinait : 4.7 points à 36.5% dont 29% derrière l’arc en 12.8 minutes. Pire encore sur les dix rencontres qui avaient précédé son 5/11 à 3-points mercredi soir, l’Espagnol avait enchainé 5 DNP puis 5 rencontres à 10 minutes de moyenne. On est loin des stats de facteur X ou de remplaçant incontournable.

Russell Westbrook : « Il y a aura plein de hauts et de bas »

« Il a encore beaucoup à apprendre, c’est un processus qui prend du temps car le jeu NBA est différent de celui qu’il a connu jusque-là dans sa carrière », assure son coach, qui apprécie de voir l’Espagnol prolonger les entraînements collectifs par du travail individuel avec son assistant Darko Rajakovic.

Russell Westbrook est d’ailleurs sous le charme de l’éthique de travail du rookie.

« Il bosse dur tous les jours et c’est sans doute sa principale qualité. C’est sa première année, il va découvrir les hauts et le bas, il y en aura plein. Il le sait ».

L’ancien arrière du FC Barcelone le sait d’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve dans cette situation. « C’est même la troisième fois », confiait-il jeudi après l’entraînement, à la veille du match face aux Celtics.

Durant sa première année avec Malaga, Alex Abrines était un adolescent de 18 ans qui jouait 16 minutes par match, pour 4.2 pts de moyenne. En 2012/2013, il avait également dû se contenter de 10.9 minutes et 3.2 shoots tentés en moyenne pour sa première saison en Catalogne. « Je dois juste attendre que l’opportunité se présente en me tenant prêt », explique le joueur, qui espère avoir mangé son pain noir.