Quatre ans après sa dernière opération, qui a mis fin à une courte carrière de cinq saisons seulement, Brandon Roy retrouve les parquets. Cette fois le triple All-Star est sur le banc et donne ses instructions du bord de touche à des lycéens de Seattle, la ville qu’il n’a quitté qu’à 22 ans après la draft 2006. Rookie de l’année à la quasi unanimité en 2007, l’ancien arrière des Blazers découvre une nouveau métier et pour l’instant les débuts se déroulent sans accroc.
Quelques semaines après le début de saison, son équipe de Nathan Hale est invaincue (5-0) et se classe dans le top 15 des meilleurs programmes lycéens du pays. Pour une formation qui la saison précédente avait remporté 3 de ses 18 matches, la performance vaut une renaissance et forcément, elle justifie le choix de Roy de commencer sa nouvelle carrière au niveau lycéen.
« Honnêtement, je n’étais pas prêt pour aider un professionnel à progresser. Par contre je pense avoir une idée assez précise de comment rendre un jeune joueur meilleur », confie dans Slam celui qui en quatre saisons (presque) pleines en a terminées deux dans des All-NBA Teams. « Pour l’instant j’adore ce job et c’est une voie dans laquelle je me vois déjà continuer. Je voulais commencer à ce niveau là pour me former et apprendre. Et puis ça me rappelle mes années avant la NCAA ».
Le joyau Michael Porter Jr sous ses ordres
Outre Roy, Nathan Hale a également profité de l’intersaison pour renforcer son lycée en faisant signer un des trois prospects les plus suivis du pays, Michael Porter Jr. Comme son coach, il défendra dans un an les couleurs de Washington University en NCAA, où son père est assistant depuis peu. Polir un talent brut qui affole les scouts, voilà un autre challenge inédit pour l’ancien Trail Blazer.
« Je lui dis tout le temps qu’au lycée, il n’y aura pas beaucoup de joueurs qui vont être capables de le tirer vers le haut, de l’obliger à se défier lui-même », raconte Roy. « Il y en aura un peu plus en NCAA mais ce n’est pas comparable avec ce qu’il va vivre en NBA. Moi je n’ai jamais disputé une finale de conférence mais je veux le préparer pour ce niveau là, quand aucun adversaire ne lui laissera faire ce qu’il veut ».
Après quatre ans d’inactivité passés à profiter de la vie et de sa famille, il continue d’apprendre une autre facette d’un univers qui lui manquait.
« Donner des consignes et observer comment ces gamins les appliquent est un vrai défi, car tu peux mettre en place le meilleur des systèmes, ils peuvent le répéter parfaitement à l’entrainement, tu ne peux jamais contrôler comment ça va se passer en match » rappelle l’ancien joueur vedette de Portland. « Quand au final la possession est ratée, tu te demandes ce qui s’est passé, sans vraiment comprendre. Le plus dur dans ce boulot est donc de faire comprendre à ces gamins de faire confiance au « nous » et au système plus qu’au « je » et ses qualités individuelles. »