Devin Booker : « C’était plus facile quand les défenses ne me connaissaient pas »

Joueur le plus utilisé des Suns, avec 33 minutes de moyenne, Devin Booker n’est pas encore le meilleur marqueur de son équipe (il est devancé par Eric Bledsoe) mais il a bien conscience que les défenses sont concentrées sur lui.

La saison passée, il était un jeune talent capable de coups de chaud sur quelques minutes. Désormais, et encore plus depuis ses matches à 38 et 39 points début novembre, il est un scoreur redouté.

« Je ressens davantage d’attention sur moi », reconnaît-il à l’AZ Central. « Chaque fois que j’ai le ballon, j’ai l’impression que tout le monde est en aide défensive. Chaque pénétration, je suis touché. Mais c’est la même chose pour les autres joueurs de la ligue, donc je ne me plains pas. Quand les défenses ne me connaissaient pas, c’était plus facile. »

Mieux gérer son énergie

C’est la rançon du talent, il attire les regards, donc les défenses. Devin Booker va devoir apprendre à marquer malgré des joueurs collés à ses chaussures.

« Il faut être conscient du fait d’être efficace chaque soir, marquer des points, avec ou sans bon pourcentage », exprime Earl Watson. « Il faut aller sur la ligne des lancers-francs, apprendre à impacter la partie de différentes façons, des deux côtés du terrain, apprendre à rendre ses coéquipiers meilleurs. Il apprend. »

Notamment sur le plan physique.

« Il doit apprendre à conserver son énergie, savoir l’utiliser ou pas », poursuit son coach. « Il se fabrique une endurance. »

Jouer 33 minutes par match avec une défense resserrée sur soi est donc un véritable exercice physique pour un jeune garçon de seulement 20 ans.

« J’essaie de garder le même état d’esprit », explique le joueur. « C’est compliqué car il y a tellement de matches. J’essaie de gagner, de tout donner, mais parfois, mon corps n’est pas sur la même longueur d’onde que mon esprit. »

Dans les faits, il faut reconnaître que le « sophomore » déçoit. Il force beaucoup, défend peu. Mais à 20 ans, et vu son talent, il s’agit juste de s’adapter à une nouvelle donne, et ils sont nombreux à être passés par là.