DeMar DeRozan rend hommage à son idole, Kobe Bryant

Cinquième meilleur scoreur de la ligue à 28 points de moyenne, DeMar DeRozan est l’exception qui confirme la règle en NBA.

À l’inverse de la tendance massive vers le tir à trois points, l’arrière des Raptors est l’un des derniers extérieurs à baser son jeu sur les tirs à mi-distance et les lancers-francs. Comme son idole, Kobe Bryant. 

« J’ai encore le temps pour reculer jusqu’à la ligne à trois points. Pour le moment, ce n’est pas quelque chose que j’ai besoin de faire. Quand j’aurais l’âge de Kyle [Lowry], je pourrais shooter à trois points. Quand j’aurai 33 ans, je serai peut-être le prochain Kyle Korver. »

Le souvenir des air ball de Kobe

DeMar DeRozan plaisante facilement quand il s’agit de son copain, Kyle Lowry, mais les deux All Stars des Raptors sont bien décidés à amener leur franchise encore plus haut. Finaliste de conférence l’an passé, Toronto n’a pas pesé lourd face aux Cavs. Du coup, l’arrière ne s’est pas vraiment reposé l’été passé.

Même pendant son aventure olympique, il se levait aux aurores à Rio pour aller bosser son jeu. Encaisser les contacts et aller chercher les paniers compliqués dans le trafic. Comme James Harden, DeMar DeRozan est devenu un des meilleurs joueurs en NBA dans ce qu’il appelle le « body hunting », à savoir l’art de créer des contacts pour aller aux lancers.

Tout ça parce qu’il idolâtre Kobe Bryant depuis son plus jeune âge… Depuis ces playoffs 1999 et les fameux air ball du jeune Mamba en playoffs face au Jazz.

« J’avais sept ans et j’avais envie de pleurer », se souvient-il sur ESPN. « Il était ma passion. »

« J’adore son sérieux »

Natif de Compton, DeMar DeRozan est un vrai gamin de LA. Il a notamment choisi la fac d’USC pour être plus proche du Staples Center.

« Kobe avait une telle aura sur le parquet, il nous intimidait tous. J’étais comme à l’intérieur d’un jeu vidéo. Je l’ai regardé grandir. Je l’ai regardé tout faire. Son tir, son jeu de jambes. Son travail au poste bas. Tout ce que je faisais quand j’étais jeune, je le faisais par rapport à Kobe. J’essayais de reproduire les shoots difficiles qu’il tentait, ses feintes de tir. Personne ne peut me montrer un truc que Kobe a fait, et que je ne connais pas déjà ou que je n’ai pas déjà essayé. Je me suis entraîné à faire pratiquement tout ce qu’il a fait. »

Portant le numéro 10 du Kobe olympique, DeMar DeRozan avait par exemple l’opportunité de signer là où il le voulait l’été passé. Le natif de Los Angeles aurait pu suivre les traces de son modèle et porter le maillot des Lakers. Les Sixers ou les Knicks étaient également sur le coup mais l’intéressé a choisi de rester à Toronto.

Pourquoi ? Parce qu’avec 137 millions de dollars sur cinq ans, il venait de décrocher le plus gros contrat de l’histoire de Toronto. Et puis, ainsi, car il veut rester fidèle à une seule et unique franchise… Comme Kobe !

« Après notre rencontre, il a continué à me suivre. Il m’a vu grandir. Et il m’a toujours donné des conseils. Il a toujours été sérieux. Et c’est une des choses que j’adore avec lui, son sérieux. »