Après deux saisons à Golden State, Leandro Barbosa était de retour à Oakland dimanche soir avec les Suns. Comme Barnes et Bogut avant lui, le chouchou de l’Oracle Arena a été reçu par une longue standing ovation.
Auteur de onze points, le Brésilien a néanmoins commis plusieurs erreurs critiques en fin de match, aidant malgré lui ses anciens coéquipiers à revenir au score puis à tuer tout suspense. Déçu par la défaite des siens, il a tout de même pris le temps d’évoquer avec nous ses deux années dans la Baie de San Francisco et son rôle de mentor au sein de l’équipe la plus jeune de toute la NBA.
Vous avez été longuement ovationné par le public. Qu’avez-vous ressenti pour votre retour à l’Oracle ?
C’était génial. Beaucoup d’émotions et de souvenirs. Je suis resté ici pendant deux ans et on a construit quelque chose d’unique avec ce groupe. On a gagné le titre, on a battu le record de victoires. J’aurais vraiment aimé ajouter un deuxième titre. C’était vraiment merveilleux de revoir mes anciens coéquipiers mais pas également les gens qui travaillent à la salle, les employés des Warriors. C’est un endroit que je n’oublierai jamais. Je suis vraiment heureux d’être de retour et de voir que les fans ne m’ont pas oublié. Ça fait plaisir.
Qu’est-ce qui a changé défensivement en deuxième mi-temps, après une bonne performance en début de match ?
On a joué dur. Le but était de les obliger à prendre des tirs difficiles. On a réussi à limiter leurs tentatives à trois points en première mi-temps mais c’est compliquée de le faire pendant 48 minutes contre une équipe si talentueuse. Quand ils commencent à mettre dedans, ça arrive par série et ça arrive vite. C’était un gros défi pour nous et malgré la défaire on a fait du bon boulot par rapport au dernier match.
Vous avez réussi à les faire douter dans le dernier quart-temps, avant de craquer. Que s’est-il passé ?
C’est vraiment difficile à digérer. Je voulais tellement gagner ce match. C’est la deuxième fois de suite qu’on laisse filer une avance dans le money time, mais nous sommes en phase d’apprentissage. Contre une grande équipe comme Golden State, on n’a pas le droit à l’erreur. Et ce soir, je suis responsable. J’ai commis trois erreurs de suite et ils nous ont immédiatement fait payer. Une fois lancés, avec la salle derrière eux, c’est dur de les arrêter. On a tout essayé mais… si je n’avais pas commis ces trois erreurs, je pense que la fin de match aurait été totalement différente.
Vous avez commencé votre carrière avec les Suns, vous faites votre retour en tant que vétéran. Est-ce que vous appréciez ce rôle de mentor au sein d’une équipe très jeune ?
C’est un gros défi pour moi. Je n’ai jamais été dans une équipe aussi jeune. C’est marrant car lors de mes premières années à Phoenix, j’étais toujours le plus jeune, et maintenant je suis le plus vieux. J’essaie de partager mon expérience de mieux que je peux avec pour aider nos jeunes joueurs à réussir dans cette ligue. Je suis content d’être de retour. J’ai commencé ma carrière à Phoenix, je suis content de finir ici.
Vous mentionnez la jeunesse de l’effectif, est-ce qu’apprendre à tuer un match fait partie de ce processus d’apprentissage ?
Complètement, et c’est pour ça que je m’en veux. Je suis un vétéran, j’ai été dans ce genre de situation de nombreuses fois et c’est moi qui fait les boulettes en fin de match. Je n’ai pas le droit. On avait une grande opportunité de gagner le match et mes erreurs nous ont fait mal. On apprend. Et même si je suis le joueur avec le plus d’expérience dans l’effectif, je continue à apprendre également.
Depuis que Jared Dudley débute sur le banc, l’équipe semble avoir trouvé un meilleur équilibre. Est-ce le cas ?
Je pense que nous avons plus d’espace dans cette configuration. Pour moi, pour Brandon Knight, c’est plus simple parce que nous pouvons attaquer le cercle plus facilement. Quand on attaque, les intérieurs sont obligés de venir aider et ça ouvre des positions pour JD (Jared Dudley), et Bender. J’adore jouer avec ce deuxième cinq, la mayonnaise prend vite et il faut continuer dans cette direction.
Comment analysez-vous les onze premiers matchs de la saison ? Que devez-vous améliorer pour franchir un palier et vous joindre à la bataille pour la huitième place ?
Vous savez, nous sommes jeunes. Nous devons tirer profit de chaque situation pour apprendre. Sur ces premiers matchs, il y en a beaucoup où nous avons eu l’opportunité de gagner. Encore ce soir, nous devons apprendre et ne plus répéter les mêmes erreurs. Le coaching staff fait un super boulot pour expliquer en détails ce que nous devons améliorer. En tant que vétéran, que ce soit moi, Tyson Chandler, P.J Tucker, et Jared Dudley, nous nous appliquons à relayer le message du coach pour aider les jeunes à murir. Ils sont jeunes, mais ils apprennent vite. Je suis content de la tournure des évènements, on avance dans la bonne direction.
Propos recueillis à Oakland