La promotion 2016 du Hall of Fame va certainement marquer les esprits. Le 9 septembre, à Springfield, Shaquille O’Neal, Allen Iverson, Yao Ming et Tom Izzo vont ainsi rentrer au Panthéon du basket.
Comme « parrains » pour le présenter, Shaquille O’Neal a choisi Isiah Thomas, Julius Erving, Bill Russell et Alonzo Mourning.
« Quand je suis entré dans la ligue, j’ai rapidement trouvé ma place », confie-t-il à The Vertical. « Non seulement je voulais être le meilleur pivot, mais je voulais être le plus dominant. Beaucoup de joueurs peuvent prétendre être le meilleur mais peu peuvent dire qu’ils sont le plus dominant. C’était mon but. Je voulais être dans le débat en termes de titres et de stats, sur le fait d’avoir changé le jeu comme Mike [Jordan] ou Wilt [Chamberlain]. J’aurais aimé continuer lors de ma dernière année à Boston ».
Seulement, le pivot a multiplié les blessures lors de son passage dans le Massachusetts, au point de le pousser vers la retraite. Désormais bloqué au 7e rang des meilleurs marqueurs de l’histoire de la NBA, le Shaq a des regrets…
« Tout ce que j’avais à faire, c’était rester en bonne santé et marquer 10 points par match pour passer Wilt Chamberlain sur la liste des meilleurs scoreurs. Alors, j’aurais pu dire de façon arrogante : ‘Je suis le joueur le plus dominant de l’histoire du jeu, ne parlez de personne d’autre’. J’avais plus de titres que Wilt mais Bill [Russell] en a 11, Kareem [Abdul-Jabbar] en a 6, [Tim] Duncan en a 5 et j’en ai 4. Mais tant que je suis dans la conversation, ça me va ».
« Nous voyons le désert chez les vrais pivots »
Surtout, Shaquille O’Neal est fier de se définir comme le dernier grand pivot.
« Il n’y en aura plus comme moi, ou comme Yao [Ming]. Nous voyons le désert chez les vrais pivots. Etant donné la façon dont je dominais, j’ai repoussé les gars hors de la peinture, parce qu’ils ne voulaient pas souffrir. C’est pour ça qu’on a pleins de gars qui s’écartent et qui shootent des jumpshots désormais. Nous sommes les produits de notre environnement et quand je grandissais, je voyais jouer des pivots dans la raquette. Les gamins m’ont vu jouer et ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient pas endurer tout ça, qu’ils ne le voulaient pas. Ils ont donc commencé à shooter plus loin du cercle, à la Dirk Nowitzki ».
Cela promet en tout cas un discours d’intronisation avec pas mal d’étincelles et des déclarations tapageuses, l’homme aux quatre bagues de champions, aux 15 All-Star Game et au trophée de MVP n’étant jamais à une provocation près.
« Je n’ai pu montrer que 30% de mon jeu. J’ai eu une grande carrière mais je n’ai pas pu montrer tout ce que je pouvais faire. C’est parce que les prises à deux et trois venaient si vite que je devais dominer encore et encore à l’intérieur. Je pouvais m’écarter, contourner les défenseurs et dribbler mais je n’ai pas pu le montrer. Il fallait que je me concentre pour être le joueur le plus puissant et dominant de l’histoire ».