Triple champion NBA en juin 1993, les Bulls ont abandonné leur titre aux Rockets en 1994. La faute à cette première retraite de Michael Jordan, marqué par l’assassinat de son père, mais aussi motivé par de nouveaux challenges sportifs. Sans lui, Chicago a tout de même fait mieux que se défendre avec un beau bilan de 55 victoires en saison régulière, et une élimination face au futur finaliste, le New York de Pat Ewing.
Au début de la saison 1994/95, l’équipe découvre une nouvelle salle (le United Center) et reçoit le renfort de Ron Harper, mais la mayonnaise ne prend pas tout de suite, et les Bulls ont déjà perdu deux fois en cinq matches.
Ce soir de novembre, ils reçoivent une jeune équipe ambitieuse : Dallas. Jim Jackson et Jamal Mashburn sont rejoints par un troisième « J » : Jason Kidd, futur co-Rookie Of The Year. La direction a opté pour Dick Motta comme coach, et ce soir de novembre, ce trio va créer l’exploit de s’imposer à Chicago après prolongation.
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Mashburn fait la misère à Scottie Pippen (26 pts, 6 rbds, 5 pds, 4 ints, 2 cts), et lui colle 50 points, devenant du même coup le deuxième plus jeune joueur NBA à atteindre cette marque, mais aussi le premier adversaire des Bulls à scorer 50 points à Chicago depuis Dominique Wilkins.
Puissant et mobile, mais moins créatif, « Monster Mash » était un LeBron avant l’heure. Un attaquant incroyable qui va donc scorer 17 pts dans le 1er quart-temps, puis 20 points dans le 3e. Phil Jackson est furax et il demande à Scottie Pippen de se réveiller.
L’ailier des Bulls limite Mashburn à 3 points dans le 4e quart-temps, mais c’est Jim Jackson qui prend le relais pour inscrire 16 de ses 38 points (record personnel) dans le dernier quart-temps.
Au final, Dallas s’impose 124-120 à Chicago. Une première depuis 1986 et douze défaites de suite.
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