Les Bleus « de mieux en mieux » avant de connaître leur adversaire en quart

Comme l’Australie et la Serbie avant eux, les Bleus ont longtemps fait jeu égal avec les Etats-Unis mais au final, c’est bien le Team USA qui s’impose (100-97). 

Tout près de Team USA

Mais l’écart, à nouveau infime, laisse augurer de belles choses pour l’Equipe de France avant les quarts de finale…

« Le bilan de la première phase est positif, » analyse Boris Diaw dans L’Equipe. « On est monté en puissance au fil de la compétition. Le premier match, on n’était pas dedans. On a eu du mal défensivement et petit à petit on est montés des deux côtés du terrain, de mieux en mieux. Il y a encore des choses à régler, mais il faut continuer comme ça. »

Moins expérimentés que le capitaine Boris Diaw, Rudy Gobert ou encore Antoine Diot avaient eux plus de regrets de ne pas avoir réussi à accrocher Team USA à leur tableau de chasse.

« Le problème, c’est qu’en face vous avez Klay Thompson, mais aussi Kevin Durant, Carmelo Anthony… » énumère le pivot du Jazz qui les croise à l’année en NBA. « C’est pour cela qu’ils sont si difficiles à défendre, car il y en a un qui peut prendre feu à tout moment. Après, peut-être que nous aurions dû réagir plus vite sur Klay. Quand il commence à en mettre un, il faut que l’on sache qu’il peut en mettre un deuxième, un troisième… Mais je me répète, l’autre jour, c’est Carmelo qui a frappé fort, ce soir c’était Klay, la prochaine fois ce sera Durant. C’est pour cela qu’ils sont si durs à battre. D’autant que les tirs que met Klay sont loin d’être faciles, avec la main au visage. C’est pour cela que c’est un All Star. »

Les yeux rivés sur le quart

Pour le meneur de Valence, c’est également une défaite frustrante mais une prestation intéressante néanmoins. Surtout quand on sait que Tony Parker a été ménagé.

« On a des regrets. Finir à 3 points contre les Américains est frustrant. On a fait quelques erreurs. Il ne manquait pas grand-chose. En première mi-temps, quelques errements en défense et des fautes bêtes leur donnent des points qu’on aurait pu éviter. Malgré tout, cette performance, sans Tony Parker, montre qu’on n’est peut-être pas si loin de cette formidable équipe. Il faut apprendre au cas où on les rejouerait plus tard. Mais ne nous projetons pas. Le quart de finale sera très, très difficile. On a regardé les matches de l’autre poule, et les équipes évoluent à un niveau exceptionnel. »

De fait, dans le Groupe B, tout est encore possible avec l’Argentine et la Lituanie à 3 victoires et 1 défaite, puis la Croatie et l’Espagne à 2 victoires et 2 défaites avant les dernières rencontres cette nuit. Mais on ne fait pas de fixation sur l’ennemi éternel espagnol non plus…

« Le quart de finale est comme toujours un match capital, » rappelle Boris Diaw. « C’est intéressant pour nous d’avoir vu des vidéos des années passées, cela a servi de renforcement positif, cela nous a rappelé toutes les choses bien qu’on sait faire et qu’on n’arrivait pas à mettre en application. Je pense que notre expérience fait qu’on sait comment aborder un quart de finale. Je sais qu’on peut tomber sur l’Espagne, mais je ne crois pas à la « destinée », on verra comment cela va se passer dans l’autre groupe… »

Vaccinés depuis leur déroute le premier soir face à l’Australie, les Bleus jouent désormais la carte de la prudence.

« Quoiqu’il arrive, on sait que ce quart de finale ne sera pas un match facile, » annonce Rudy Gobert dans le Figaro. « Il n’y a que de bonnes équipes dans le groupe d’en face. Mais au vu de ce que nous avons produit lors de nos derniers matches, oui, nous allons l’aborder avec de la confiance, et aussi beaucoup de concentration. »