La « réaction », le « réveil », la « relance »… Les Bleus ont rempli le contrat la nuit dernière face à la Chine en s’imposant 88-60.
Le tournoi olympique des Français est enfin lancé après une entrée en matière indigne en terme d’engagement, et Vincent Collet a su trouver les mots, ou plutôt les vidéos pour faire retrouver à ses hommes leur intensité défensive. Hier, il a « associé des images de l’Australie avec des images de ces quatre dernières années pour leur montrer que c’était les mêmes joueurs mais pas la même équipe » sur le terrain. Et le déclic a eu lieu.
« On voulait revenir à un niveau plus acceptable pour nous » explique Boris Diaw au Figaro. « Nous n’étions pas contents du tout de notre premier match ici. Nous n’avions pas bien joué, aussi bien offensivement que défensivement. Donc face à la Chine, nous sommes satisfaits d’avoir retrouvé un niveau de jeu plus convenable et en accord avec ce que nous souhaitons produire. Nous étions également davantage concentrés que face à l’Australie » reconnaît-il.
Mais le nouvel intérieur du Jazz le rappelle très vite : « la Chine, ce n’est pas les Etats-Unis ni même la Serbie ».
« Il faudra qu’on évolue à notre meilleur niveau » relativise le Français. « Par moment, ce fut le cas face à la Chine mais ce ne fut pas assez régulier. Mais ce qui est sûr, c’est que nous sommes aux Jeux olympiques et que ce ne sera pas en jouant à 60 ou 70% que nous pourrons prétendre aller loin. Il faut contre la Serbie que l’on reproduise ce que l’on a fait face à la Chine mais en étant plus constant. »
Vincent Collet : « Ce match demande confirmation »
L’entraîneur des Bleus regrette lui aussi certaines séquence produites par ses joueurs contre la Chine mais ne boude pas son plaisir de retrouver des hommes conquérants sous les panneaux.
« Le point négatif ce sont les balles perdues » tempère Vincent Collet pour la FFBB. « On joue encore trop en première intention, on force un peu les actions alors qu’il faut jouer avec plus d’espace. Mais cela va venir. En revanche ce qui me fait très plaisir c’est que nous avons écrasé le rebond alors que nous étions systématiquement dominés depuis le début de la préparation. Avec Batum et Gobert comme fers de lance. La conquête dans notre sport est un élément essentiel. »
Reste aux Bleus à confirmer face à la Serbie, et surtout gagner contre le Venezuela avant une rencontre plus que compliquée face à l’ogre américain. Ensuite, c’est un quart de finale assurément difficile en ligne de mire.
« Je sais très bien que ce match demande confirmation contre une forte équipe » abonde le coach. « Dans 36 heures, contre la Serbie, nous devons effectuer un match de haut niveau. On ne peut plus espérer que la 3e ou la 4e place, ce qui signifie croiser une très forte équipe avec la nécessité d’hausser notre niveau. Aujourd’hui on ne peut pas déterminer le classement de l’autre poule et voir plus loin que les quarts serait dangereux. »
Pas question de calculer, donc…