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Salary cap, luxury tax, Bird Rights… Décryptage du jargon du marché des transferts

NBA: Oklahoma City Thunder at Cleveland CavaliersCette année, plus de 190 joueurs sont free agents, et le « mercato » va encore redessiner la NBA avec des mouvements dans tous les sens. Avec la hausse du salary cap, ce marché estival pourrait être particulièrement animé, mais difficile de s’y retrouver au milieu de ces sommes folles et de ce jargon lié à la convention collective. Basket USA fait le point sur le lexique de la « free agency » et sur les secrets de la masse salariale et des contrats.

PROTÉGÉ OU PAS ?

En premier lieu, rappelons qu’il existe deux types de free agents : celui libre de choisir sa destination (« non protégé » ou « unrestricted ») et l’autre, dit « protégé » (« restricted » en anglais). Ce terme s’applique aux joueurs avec quatre ans ou moins d’expérience et en fin de contrat. « Protégé » signifie que les offres de contrat des franchises concurrentes peuvent être égalées par leur propre équipe pour les conserver.

Par exemple, et c’est un exemple, si les Lakers proposent un contrat de 90 millions sur quatre ans à Dion Waiters, le Thunder aura trois jours pour l’égaler et ainsi conserver son joueur.

À l’inverse, si les Lakers proposent un contrat de 90 millions sur quatre ans à Hassan Whiteside, qui est free agent « non protégé », le Heat devra trouver d’autres arguments pour le conserver.

COMMENT UNE EQUIPE PROTÈGE UN JOUEUR ?

Une équipe a la possibilité de « protéger » un joueur à la fin de son contrat rookie, ou lorsque le joueur est en NBA depuis deux ou trois saisons. Pour un joueur en sortie de contrat rookie, son équipe doit avoir exercé son option sur sa quatrième année de contrat et une fois que celle-ci est achevée, la franchise le protège par une « qualifying offer », dont le montant est indexé sur la convention collective des rookies. C’est ce que vient de faire Orlando avec Evan Fournier.

Pour un vétéran de trois ans, il est protégé par une « qualifying offer », équivalente à 125% de son précédent salaire ou une somme égale au minimum salariale + 200 000 dollars.

Les free agents protégés présentant deux ans ou moins d’expérience sont dans une situation différente et leurs contrats sont limités par des clauses sur les deux premières années.

C’EST QUOI UNE « OFFER SHEET » ?

C’est une proposition écrite faite à un joueur protégé par une équipe concurrente. Par exemple, en 2012, Minnesota avait proposé 46 millions sur quatre ans à Nicolas Batum. Il s’agissait d’une « offer sheet » acceptée par le Français. Comme Batum était free agent protégé, les Blazers avaient alors une semaine pour égaler cette offre, et ainsi conserver leur joueur. Ce qu’ils avaient fait…

Aujourd’hui, le laps de temps pour égaler une « offer sheet » est de 72 heures.

QUEL SALARY CAP ?

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Le salary cap, ou masse salariale, est désormais estimé à 94 millions de dollars. Celui-ci ne sera définitivement fixé que le 6 juillet, date à laquelle la NBA aura calculé avec exactitude ses revenus sur la saison écoulée, le fameux BRI (Basketball Related Income). Cela signifie que les sommes mentionnées ci-dessous ne sont que des estimations faites avec les éléments à notre disposition à l’heure actuelle.

QU’EST-CE QUE LE CAP HOLD ?

Le cap hold, c’est la « trace » qu’occupe un joueur dans la masse salariale. Même si un joueur n’est plus sous contrat avec une équipe au 30 juin, il peut compter virtuellement dans la masse salariale au moment de recruter le 1er juillet. Cette trace a été conçue pour empêcher qu’une franchise libère tous ses joueurs afin de signer les free agents des autres équipes avant, ensuite, de re-signer les siens grâce à leurs Bird Rights, quitte à dépasser le cap.

Pour supprimer ce cap hold, plusieurs solutions existent :

  • le joueur est coupé ;
  • il est échangé ;
  • il prend sa retraite ;
  • dernier cas : la franchise le supprime d’elle-même.

Généralement, les franchises s’en débarrassent afin de créer concrètement de la souplesse financière. À titre d’exemple, pour signer éventuellement Kevin Durant, les Spurs devraient renoncer (entre autres) aux cap hold de Tim Duncan, Manu Ginobili et Boban Marjanovic. En cas de dépassement du salary cap, ces trois joueurs pourraient toujours revenir avec des exceptions, comme le minimum vétéran.

On ne va pas entrer dans le détail, mais il existe aussi un cap hold pour les rookies, et il concerne les premiers tours de draft, de fait éligibles à un contrat garanti et indexé sur la convention collective. Une fois drafté, son cap hold, équivalent au montant de l’index de son salaire, est automatiquement comptabilisé dans la masse salariale même s’il n’a pas signé avec sa franchise. Pour une équipe, cela peut aussi être avantageux de signer le rookie le plus tard possible.

LES « BIRD RIGHTS », C’EST QUOI ?

larry-birdLes « Bird Rights » (à l’origine « Larry Bird Exception ») ont été créés pour qu’une équipe puisse prolonger son free agent en dépassant le salary cap. Étrangement, cette règle a été appelée ainsi alors que les Celtics n’en avaient pas eu besoin pour prolonger Larry Bird pour un contrat, à l’époque, record (12.6 millions sur sept ans) puisque le salary cap n’était pas encore implanté. En revanche, ils l’ont bien utilisée pour prolonger Cedric Maxwell en 1984.

Aujourd’hui, les « Full Bird Rights » concernent les joueurs ayant passé au moins trois ans avec la même équipe. Une fois free agent, celle-ci peut offrir n’importe quel salaire au joueur dans la limite du maximum, même si elle a dépassé le cap. Cela peut lui permettre de se renforcer avec d’autres cibles avant de prolonger le joueur éligible. Comme ce dernier ne peut gagner le maximum d’argent qu’en restant avec son équipe (un contrat de cinq ans), c’est un avantage.

  • Sans Bird Rights, le contrat ne peut être compris qu’entre 1 et 4 ans avec une augmentation (ou diminution) annuelle allant jusqu’à 4.5%.
  • Avec les « Early Bird Rights » (deux ans avec la même équipe), le contrat ne peut être compris qu’entre 1 et 4 ans avec une augmentation (ou diminution) annuelle allant jusqu’à 7.5%. En revanche, les « Early Bird Rights » ne peuvent être utilisés pour un contrat d’un an avec une option (le « 1+1 »).
  • Avec les « Full Bird Rights », un joueur peut obtenir un salaire maximum sur une durée de cinq ans avec une augmentation (ou diminution) annuelle allant jusqu’à 7.5%. Ce n’est qu’avec ces « Full Bird Rights » qu’une équipe peut dépasser le cap pour prolonger le joueur.

QU’EST-CE QUE LA LUXURY TAX ?

Contrairement au sport européen où les plus riches peuvent dépenser sans limites, la NBA est régi par un système de masse salariale plafonnée (« salary cap »). Il est souple (« soft cap ») et les équipes peuvent le contourner grâce à des exceptions. Sauf que la NBA a mis en place un système d’impôts pour freiner et surtout punir les abus : la luxury tax. Pour 2016, elle est estimée à 113 millions de dollars, et voici ce qu’il en coûtera à ceux qui atteignent ce plafond.

  • Pour chaque dollar dépensé entre 0 et 5 millions au dessus de la limite, une taxe de 1,5 dollar s’appliquera
  • Pour chaque dollar dépensé entre 5 et 10 millions au dessus de la limite, une taxe de 1,75 dollar s’appliquera
  • Pour chaque dollar dépensé entre 10 et 15 millions au dessus de la limite, une taxe de 2,5 dollars s’appliquera
  • Pour chaque dollar dépensé entre 15 et 20 millions au dessus de la limite, une taxe de 3,25 dollars s’appliquera
  • Au delà, c’est 0,5 dollars supplémentaires de taxe pour chaque tranche de 5 millions de dollars.

Les sommes récoltées sont alors partagées entre les bons élèves, qui ne paient pas la luxury tax.

LES CONTRATS MAXIMUM

Il n’y a pas un type de contrat maximum mais plusieurs. Ceux-ci sont indexés sur trois facteurs : le salary cap, l’expérience du joueur et le choix de son équipe.

Le raisonnement est simple, plus un joueur a d’expérience et plus il peut toucher d’argent. S’il opte pour l’équipe dont il est issu après au moins trois années passées avec elle (les fameux « Bird Rights »), on l’a vu, il peut obtenir un contrat plus long avec une augmentation annuelle conséquente, soit 7,5% par an sur cinq ans, contre 4,5% par an sur quatre ans avec une autre équipe. En revanche, si le joueur est échangé dans une autre équipe et signe une prolongation avec celle-ci, cette dernière conserve généralement ses « Bird Rights ».

Aussi, rien n’empêche un joueur de signer pour le salaire maximum sur une durée moins longue : un an, deux ans ou trois. Les augmentations annuelles dépendent là aussi du choix de son équipe.

Pour un joueur entre 0 et 6 ans d’expérience, le contrat maximum équivaut à 25% du salary cap. Pour un joueur entre 7 et 9 d’expérience, le seuil atteint les 30% du salary cap. Enfin, pour un joueur à 10 ans d’expérience et plus, le montant grimpe à 35% du salary cap.

En clair, une superstar, comme LeBron James, Kevin Durant ou Stephen Curry à l’avenir, peut occuper plus d’un tiers de la masse salariale !

contrat max

Parmi les joueurs à six ans d’expérience ou moins, Andre Drummond, Hassan Whiteside, Bradley Beal, Evan Fournier, Chandler Parsons ou Harrison Barnes sont des candidats au contrat maximum.

Entre sept et neuf ans, on retrouve évidemment Kevin Durant, DeMar DeRozan, Nicolas Batum, Al Horford ou Mike Conley.

À dix ans d’expérience ou plus, LeBron James, Dwyane Wade, Dwight Howard ou Rajon Rondo sont les noms les plus courants.

LE CONTRAT « 1+1 »

dwyane-wadeCette possibilité est très simple : le joueur signe pour une durée d’un an avec une clause à sa disposition pour un an supplémentaire.

Plusieurs raisons peuvent le pousser à opter pour cette possibilité : cela peut être pour aider leur franchise à conserver de la souplesse financière, faire grimper leur cote pour signer un contrat plus juteux l’année d’après ou passer un seuil d’expérience pour bénéficier d’un contrat maximum plus important.

Par le passé, plusieurs joueurs ont opté pour des contrats « 1+1 », que ce soit au salaire maximum ou en dessous : LeBron James avec Cleveland, Dwyane Wade avec Miami, Dirk Nowitzki et Deron Williams avec Dallas, Tim Duncan et Manu Ginobili avec San Antonio, etc.

Cette année, l’une des raisons principales pour opter pour ce type de contrat sera l’autre augmentation du salary cap à venir à partir de la saison 2017-18. La NBA ne cesse de s’enrichir et pour cette raison, le salary cap estimé pour l’année prochaine pourrait atteindre, voire dépasser les 110 millions de dollars.

Cela signifie que les salaires augmenteront eux aussi et pour un joueur avec dix ans d’expérience ou plus, cela signifie un contrat pouvant atteindre 220 millions de dollars sur cinq ans, contre environ 170 millions aujourd’hui. La différence est énorme. Or, c’est justement à partir de l’année prochaine que Kevin Durant, Mike Conley ou Al Horford passeront le cap des dix années disputées dans la ligue. D’un point de vue comptable, ils ont donc tout intérêt à patienter jusqu’à l’année prochaine avant de signer leur contrat longue durée.

Néanmoins, s’ils décidaient de changer d’équipe, le bénéfice serait moindre pour eux puisqu’il ne pourraient alors ni profiter d’une cinquième année de contrat, ni de l’augmentation de 7.5% annuelle puisque leur nouvelle équipe ne bénéficieraient pas de leurs Bird Rights… sauf en cas de « sign-and-trade ».

D’autres joueurs pourraient aussi choisir cette solution après une saison mitigée ou diminuée par les blessures : cela pourrait être le cas de Dwight Howard, Eric Gordon, Joakim Noah, Roy Hibbert ou encore Mario Chalmers.

LE CONTRAT « TOXIQUE »

NBA: NOV 03 Bulls at HornetsAppelé « Poison Pill » aux États-Unis, c’est le contrat parfait pour une équipe désireuse de s’attacher les services d’un free agent protégé drafté au deuxième tour ou en provenance d’Europe.

Après un ou deux ans d’expérience dans la ligue, ceux-ci ne peuvent recevoir un contrat avec une première année supérieure à la mid-level exception et une deuxième année avec plus de 4.5% d’augmentation.

À titre d’exemple, un joueur drafté au deuxième tour en 2014 ne pourra pas gagner plus de 5.6 millions de dollars la saison prochaine et 5.8 millions la saison d’après.

En revanche, rien ne l’empêche de parapher un contrat supérieur à deux ans et dans ce cas, les annuités suivantes ne sont tenues à aucune restriction, si ce n’est le maximum salarial autorisé et la capacité de son équipe à absorber son salaire. Ainsi, il pourrait prétendre à un salaire équivalent à plus de 24 millions de dollars pour la troisième et quatrième année de son contrat. En clair, il pourra signer pour environ 60 millions sur quatre ans, avec un salaire qui explosera lors de la 3e saison.

Dans le cas d’une « offer sheet » (l’offre d’une équipe concurrente à un free-agent protégé), le contrat est plus avantageux pour la masse salariale puisque la NBA comptabilise la moyenne annuelle dans le salary cap : ici, environ 15.4 millions de dollars par an sur quatre ans.

Mais si l’équipe du free agent décide de contrer cette offre pour retenir le joueur, le contrat est décompté normalement dans le salary cap. Cela signifie donc que dans sa masse salariale, son joueur sera bien comptabilisé comme un salaire maximum lors de la troisième et quatrième année.

C’est ainsi que Houston avait récupéré Omer Asik et Jeremy Lin des mains de Chicago et New York, qui ne pouvaient pas s’aligner au risque de faire exploser leur masse salariale.

Ce cas pourrait se présenter pour les Lakers avec Jordan Clarkson, free agent protégé. Si la concurrence lui fait une telle offre, la franchise angeleno devra alors décider si oui ou non elle le retient, quitte à le rémunérer au maximum en 2018/19 et 2019/20.

D’autres joueurs sont dans cette configuration : Tarik Black (LA Lakers), Markel Brown (Brooklyn), Boban Marjanovic (San Antonio), Langston Galloway (New York), Tyler Johnson (Miami), Dwight Powell (Dallas).

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