Final Four NCAA : Villanova humilie Oklahoma

Villanova s’est qualifié pour la finale de la March Madness pour la première fois depuis 1985 au terme d’une véritable démonstration face à l’équipe d’Oklahoma. Que dire de la performance des Wildcats samedi soir face aux Sooners ? Les hommes de Jay Wright ont tout simplement atomisé leur adversaire pour l’emporter 95-51, soit le plus gros écart de l’histoire dans un match du Final Four.

Les Wildcats ont frôlé la perfection avec une réussite incroyable en attaque (71.4%). Tous les joueurs de Villanova ont apporté leur pierre à l’édifice, à l’image de Josh Hart (23 points, 9 rebonds), très efficace en première période, de Kris Jenkins (18 points, 8 rebonds), irrésistible derrière la ligne à 3-points, ou encore de Daniel Ochefu (10 points, 6 rebonds), précieux en défense dans la raquette. En face, Oklahoma a peu à peu baissé les bras, probablement découragé par la réussite des Wildcats. Malgré une défense agressive, les Sooners n’ont pu que constater les dégâts en voyant leur adversaires planter des paniers incroyables dans toutes les positions.

Le début de match est pourtant très disputé avec onze changements de leader dans les neuf premières minutes. Oklahoma mène alors par 17-16 mais un panier primé de Mikal Bridges donne l’avantage à Villanova et les Wildcats n’ont alors plus regardé en arrière. Ce panier lance en effet un 12-0 qui met l’équipe de la Big East sur orbite. Les Sooners perdent beaucoup trop de ballons (8 en 1ère première mi-temps), et Buddy Hield se fait beaucoup trop discret et ne pèse absolument pas sur la rencontre. La star d’Oklahoma souffre face aux prises à deux de la défense des Wildcats et se contente de distribuer le jeu. Ryan Arcidiacono (15 points) y va lui aussi de son panier à 3-points et l’écart continue d’enfler au fil des minutes. La première période s’achève sur un 26-11 pour Villanova, et à la pause le score est de 42-18 avec déjà 15 points pour Hart. Jamais Oklahoma n’avait connu un tel déficit à la pause cette saison. Le jeu a été très fluide avec seulement deux lancers-francs tentés (et manqués par Ryan Spangler) au cours des vingt premières minutes.

Les Sooners reviennent sur le parquet avec de bien meilleures intentions en deuxième période. Plus agressifs des deux côtés du terrain, ils réduisent leur retard grâce à Jordan Woodward, auteur d’un joli panier à 3-points avant de marquer sur lancer-francs puis de prendre son propre rebond offensive après une tentative manquée depuis la ligne de réparation. Oklahoma revient sous la barre des dix points (46-37) et l’on peut alors penser que la bataille sera disputée mais ce n’est qu’une brève illusion. Hart relance la machine pour Villanova et la réussite ne quitte pas les Wildcats qui scorent dans toutes les positions, sur jeu placé, en contre-attaque, et même sur des tirs casse-croûte à la fin de l’horloge.

Les Sooners font bien bouger le ballon mais n’arrivent pas à concrétiser et l’écart va rapidement repartir à la hausse en faveur des hommes des joueurs de Philadelphie. Villanova signe un 35-5 pour mettre Hield et sa bande à terre et s’envoler pour mener par 81-42. Si le match est plié, Wright ne veut prendre aucun risque et ne sort ses titulaires que dans les toutes dernières minutes de la partie. Le match se termine en roue libre et les Wildcats l’emportent par 95-51.

Un dernier match cauchemar pour Buddy Hield

La glorieuse carrière de Buddy Hield prend fin sur une humiliation. Si le score n’a au final que peu d’importance, le visage affiché par le meilleur joueur de la Big 12 a déçu. Avec seulement 9 points (1 sur 8 à 3-points), Hield n’a eu aucun impact sur le jeu et n’a jamais vraiment tenté de prendre le match à son compte. Mais blâmer le seul Hield ne serait pas juste car c’est toute l’équipe d’Oklahoma qui a coulé. Jordan Woodward (12 points) a entretenu l’espoir en début de deuxième période, mais Isaiah Cousins (8 points) et Ryan Spangler (6 points) sont eu aussi passés à côté de leur match. Les Sooners n’ont shooté qu’à 31.7% aux tirs et ce match est le reflet inversé de la rencontre ayant opposée ces deux équipes en décembre. Oklahoma s’était alors promené et l’avait emporté par 78-55. En finale, Villanova retrouvera l’équipe de North Carolina, qui a dominé Syracuse dans l’autre demi-finale, et on retiendra donc que ce succès est historique avec 44 points d’écart. Avant Villanova, Princeton avait battu Wichita State en 1965 par 36 points d’écart dans le match pour la 3e place. Trois ans plus tôt, Cincinnati avait battu Oregon State au Final Four en 1962 par 34 points d’écart, tout comme Michigan State face à Penn en 1979.