Avec un effectif plus proche de la D-League que de la NBA, l’équipe D de New Orleans s’est bien défendue au AT&T Center mais San Antonio n’est pas invaincu à domicile pour rien. Le dauphin des Warriors a su se reposer sur ses armes collectives et le retour de Kawhi Leonard pour s’imposer 100-92 et rayer les Bulls de 1996 des livres d’histoire avec une 38e victoire de suite à domicile cette saison.
Leonard en jambes
Si Alvin Gentry juge risible l’hécatombe de blessures qui a pourri la saison des Pelicans, elle oblige le coach des Pelicans à tester sa méthode dans un contexte chaotique. La seule bonne nouvelle printanière pour l’ancien assistant des Warriors, c’est qu’elle peut encore permettre à Nola de jouer la tête haute. Face aux meilleurs Spurs de l’histoire de la franchise texane, Alexis Ajinca (18 pts, 9 rbds et 19 shoots tentés) et les subalternes du Bayou ont tenu une mi-temps (46-39). De retour après trois matches d’absence, Kawhi Leonard (16 pts, 6 rbds, 4 passes, 3 steals) avait placé les Spurs sur les bons rails avec trois paniers d’entrée, histoire de se remettre dans le rythme. Il a ensuite régalé Danny Green (16 pts et 4/6 à 3 pts) avant de laisser Manu Ginobili (20 pts) prendre le relais avec notamment ce 3-points en tête de raquette. Bref, même avec un Tony Parker effacé et LaMarcus Aldridge maladroit, San Antonio maîtrise son sujet, notamment par sa défense qui limite les Pelicans à 13 points dans le deuxième quart-temps.
Les Pelicans sérieux de bout en bout
Confirmation au retour des vestiaires avec un Gregg Popovich qui fait tourner au maximum pour user l’adversaire, tout en reposant ses joueurs. Le niveau de jeu ne s’en ressent pas, et sur deux dunks d’Aldridge, l’écart passe à +15 (60-45) puis +17 (66-49). Mais les Pelicans n’abdiquent pas, et après un bon passage de Jordan Hamilton, Coach Pop’ est même obligé de prendre un temps-mort, contrarié, à deux minutes de la fin du 3e quart-temps. San Antonio mène pourtant de 11 pts (66-55) mais le 6-0 des Pelicans l’a refroidit. Rien de bien inquiétant, et le coach des Spurs va laisser ses cadres sur le parquet pour refaire le break, avec toujours Manu Ginobili pour inscrire le 3-points qui tue (89-77). Courageux, les Pelicans resteront dans le match jusqu’au bout, mais avec ce 38e succès consécutif à domicile depuis le début de saison, le quintuple champion NBA fait mieux que les Bulls historiques de 1995-1996, qui eux avaient début leur saison record avec 37 victoires au United Center.
Les Warriors sont eux à 36 et peuvent donc reprendre le record aux Texans. Cela passera notamment par un nouveau choc entre les deux extra-terrestres de la ligue. Chacun dans sa salle, et ça promet !
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