Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2016.
Dans l’histoire de la NBA, ils ne sont pas nombreux à avoir réussi une saison à au moins 20 points de moyenne tout en shootant à 50% au shoot, 45% à 3-points et 85% aux lancers-francs. En réalité, à ce jour, il n’y a qu’un joueur qui y soit parvenu et il s’agit de Kiki Vandeweghe avec Portland en 1986-87.
A la fin de cette saison, deux autres joueurs pourraient venir garnir cette liste : Stephen Curry… et Kawhi Leonard, dont la marge de progression est telle sur les dernières années que même si celle-ci était annoncée, elle n’en reste pas moins impressionnante. Il y a deux ans, il était à 12.8 points et 37.9% à 3-pts.
Leonard – San Antonio, le mariage parfait
Pourtant, personne ne lui promettait un tel avenir au moment de sa draft en 2011. Aussi étonnant que cela paraisse aujourd’hui, la plupart des « scouting reports » évoquaient un shooteur très moyen et un défenseur pas vraiment discipliné.
« J’avais l’impression que personne ne m’avait regardé jouer depuis mon arrivée à la fac. Pourtant, j’étais persuadé, depuis le lycée, d’être capable de devenir un All-Star si toutefois je parvenais à jouer en NBA, » confiait-il récemment au Boston Globe. « J’ai simplement eu la chance d’avoir une opportunité de jouer pour Gregg Popovich et pour une franchise qui a vu à quel point je travaille dur et qui m’a fait confiance pour me donner du temps de jeu et des responsabilités en attaque. »
Drafté par les Pacers au départ (puis échangé contre George Hill), Leonard aurait sans doute eu une carrière différente dans l’Indiana. Aurait-il explosé plus tôt ou au contraire, jamais exploité son potentiel ?
On ne le saura jamais, mais ce qui est sûr, c’est que Leonard a su grandir et s’épanouir aux côtés d’un groupe de futurs Hall of Famers. Même si ça n’a pas toujours été facile à gérer.
« J’étais très heureux de gagner, mais on passe par ces moments où l’on est égoïste et où l’on souhaite en faire plus sur le terrain pour son équipe. J’ai toujours été le genre de gars qui tire profit de chaque opportunité. Quel que soit le rôle qu’ils me confient, j’essaie d’être le meilleur de la ligue dans ce rôle. »
Un futur MVP en puissance ?
Un rôle et une confiance qui ne cessent de grandir puisque Kawhi Leonard n’est pas seulement le meilleur défenseur de la NBA (ses adversaires shootent à 39.8% face à lui contre 44.4% habituellement). Non content d’avoir placé un premier contre-pied à ses « scouting reports » d’avant-draft, il est aussi le deuxième shooteur extérieur le plus adroit de la ligue cette saison (JJ Redick lui est passé devant cette nuit) et fait partie du Top 20 à l’adresse au shoot et aux lancers-francs !
Preuve de son efficacité, il est actuellement 10e au classement des meilleurs scoreurs tout en étant le seul à tourner à moins de 16 shoots et 5 lancers tentés par match.
A seulement 24 ans, Leonard achève clairement sa saison la plus aboutie et même s’il a plus de responsabilités au sein des Spurs, il ne faut pas oublier qu’il réalise cela au côté d’un Big Three certes vieillissant mais toujours présent, auquel s’ajoute la présence de LaMarcus Aldridge, cinquième meilleur scoreur de la saison précédente.
Aujourd’hui plus que jamais, il incarne le futur de la franchise texane et si celle-ci continue, comme elle le fait depuis des années, à trouver le moyen de rester parmi l’élite une fois que les Duncan et Ginobili partis à la retraite, alors nous avons sans doute devant nous un candidats sérieux au titre de MVP pour les prochaines années.
1. Stephen Curry
Bilan : Warriors – 56v-6d – 1er à l’Ouest
Stats : 34.0min, 30.7pts, 5.4rbds, 6.5pds, 2.1ints, 0.2ct, 3.4bps, 51.2% tirs, 46.1% 3pts, 90.9% LF
Malgré leur défaite surprenante face aux Lakers, les Warriors continuent leur saison de tous les records. Le dernier date de cette nuit puisqu’ils sont devenus la première équipe de l’histoire à remporter 45 matches consécutifs à domicile. Avec en prime, un 300e shoot à 3-pts réussi cette saison.
Le titre de MVP parait donc toujours promis à Stephen Curry qui pourra peaufiner son statut avec 14 de ses 20 prochains matches à domicile, là où ils sont invaincus depuis janvier 2015.
2 . Kevin Durant
Bilan : Thunder – 43v-20d – 3e à l’Ouest
Stats : 36.2min, 28.1pts, 8.3rbds, 4.7pds, 1.0int, 1.3ct, 3.4bps, 50.7% tirs, 39.2% 3pts, 89.5% LF
Même si le Thunder traverse une période délicate (3v-6d), difficile d’imputer cette mauvaise passe à Kevin Durant (31.5pts, 11.5rbds et 6.7pds sur les 6 derniers matches).
Meilleur ailier de la ligue au rebond, deuxième au contre, Durant se démène pour que son équipe ne perde pas la troisième place à l’Ouest, ni la confiance à un peu plus d’un mois du début des playoffs.
3. Kawhi Leonard
Bilan : Spurs – 53v-10d – 2e à l’Ouest
Stats : 32.9min, 20.9pts, 6.9rbds, 2.5pds, 1.8int, 0.9ct, 1.4bp, 50.7% tirs, 46.8% 3pts, 87.6% LF
En termes de tranquillité, tous ne sont pas logés à la même enseigne puisque les Spurs, eux, doivent encore jouer, entre autre, trois fois les Warriors et trois fois le Thunder.
Si au niveau individuel, le titre de MVP semble promis à Curry qu’ils soit premier ou deuxième à l’Ouest, on ne peut s’empêcher de se demander ce qui se passerait si les Spurs doublaient les champions en titre sur le fil grâce notamment à leurs confrontations directes.
4. LeBron James
Bilan : Cavs – 44v-18d – 1er à l’Est
Stats : 35.8min, 24.9pts, 7.4rbds, 6.6pds, 1.5int, 0.6ct, 3.2bps, 50.5% tirs, 28.7% 3pts, 71.4% LF
Dix fois plus en forme sur le plan physique que l’an dernier à la même époque (c’est lui qui le dit), LeBron James aimerait sans doute que son équipe conserve l’avantage du terrain au moins jusqu’en finale de conférence.
Bonne nouvelle pour lui, si 12 de leurs 20 derniers matches se joueront à l’extérieur, deux seulement se joueront face une équipe figurant dans le Top 10 de la ligue (Clippers et Heat). De quoi s’assurer la première place sans s’épuiser. A condition d’éviter les matches comme cette nuit.
5. Chris Paul
Bilan : Clippers – 41v-21d – 4e à l’Ouest
Stats : 33.3min, 20.0pts, 4.1rbds, 9.6pds, 2.1ints, 0.2ct, 2.6bps, 46.8% tirs, 37.8% 3pts, 89.8% LF
Pourtant privés de Blake Griffin depuis un moment, les Clippers possèdent pourtant une victoire de plus que l’an dernier au même moment de la saison.
Sur tous les fronts depuis le début de l’année, Chris Paul réalise sa meilleure saison au scoring sous le maillot des Clippers, mais il joue aussi plus que ce que Doc Rivers avait anticipé (plus de 36 min depuis le mois de février) et on espère pour lui et pour eux que cela n’aura pas de conséquence en playoffs.
Mentions spéciales
Damian Lillard, Kyle Lowry, Isaiah Thomas, Dwyane Wade et Russell Westbrook.