Absent du All Star Game, Dirk Nowitzki n’a certainement pas passé son weekend à bouder et pleurer. Au contraire, le vétéran de 37 ans a dû profiter pleinement de ces quelques jours de repos forcément bienvenus.
Auteur d’une belle saison à 18 points, 7 rebonds et 2 passes, Dirk Nowitzki aurait pu prétendre à une place dans l’effectif de Gregg Popovich à Toronto. Mais la légende vivante des Mavs n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Au contraire, avec l’expérience, il préfère au contraire un relatif anonymat.
« Je ne veux pas que les gens me tapent dans les mains partout où je vais, ou que l’on fasse tout ce foin autour de moi. Ce qu’ont fait [Derek] Jeter ou Mariano Rivera, recevoir des cadeaux partout où ils allaient, des saucisses à Milwaukee… Non, il n’y a aucune chance que ça m’arrive. Je ne suis pas le gars qui va dire que ça va être ma dernière année. Je partirai quand je partirai. »
Tel le Maverick qu’il a toujours été, bon an mal an, Dirk Nowitzki ne va pas nous faire une Kobe ! Il partira dans le couchant, comme Lucky Luke, sans se retourner. Le plus tard possible, espère néanmoins Mark Cuban…
« Dirk a un contrat pour la vie avec nous, » plaisante le propriétaire dans Sports Illustrated. « La durée de sa fin de carrière dépendra du type d’équipe qu’on va mettre autour de lui. Si on peut mettre en place une équipe dans laquelle il peut être un gars qui fait du catch-and-shoot, il pourrait jouer cinq ans de plus. Mais s’il doit porter l’équipe, ça va être plus compliqué. »
Dirk est un cas à part
Cette année, c’est le cas. Malgré la signature de plusieurs gros contrats, dont Chandler Parsons et Wesley Matthews, les Mavs stagnent. Pire encore, c’est toujours « ce good ol’ Dirk » qui doit s’occuper de l’essentiel du scoring. Pas normal à ce stade de sa carrière mais Dirk Nowitzki est un cas à part.
Du coup, il ne pense pas à sa reconversion. Il pense, encore et toujours, à sa passion. À jouer. Le plus longtemps possible. Comme un autre grand blond avant lui, qui lui n’avait pas été épargné par les pépins physiques.
« La différence, c’est que Larry Bird a joué avec quatre ou cinq Hall of Famers pendant la majorité de sa carrière, » souligne Rick Carlisle . « Dirk n’en a eu que deux ici. Et pour la majorité de sa carrière, il a porté cette franchise sur ces épaules pendant quasiment 18 ans. »