Si Robert Sarver se plaint que la génération Y n’arrive pas à encaisser les échecs, pour Goran Dragic, le problème des Suns est bel et bien ailleurs. Il vient du fait que la franchise de l’Arizona ne peut pas s’empêcher de prendre des décisions hâtives et perturbe ainsi le cours normal des choses.
« Avec Eric Bledsoe, on avait une bonne alchimie »
En effet, ça prend du temps de devenir une équipe de playoffs. Surtout pour se transformer en véritable prétendant au titre.
« On a l’impression qu’ils sont tout le temps en train de changer quelque chose, » explique Goran Dragic sur Yahoo!. « Ils ne sont pas comme Miami ou San Antonio, dans ces équipes vraiment loyales quand elles trouvent ce qui marche pour elles. »
Après une saison à 48 victoires en 2013-14, les Suns d’un Goran Dragic nommé dans le troisième meilleur cinq de la ligue, et meilleure progression, avaient le vent en poupe. Et l’avenir s’annonçait prometteur pour le duo Bledsoe – Dragic.
« Bledsoe et moi, on avait trouvé une bonne alchimie ensemble, on jouait bien et l’équipe aussi. Tout le monde s’attendait à ce qu’on fasse venir des intérieurs dont on avait besoin, mais ils ont réalisé un autre transfert pour un meneur [Isaiah Thomas], et c’était dur. J’étais frustré. C’était difficile, surtout pour moi, parce que je jouais sans le ballon et je devais défendre sur des ailiers. Mais c’était leur choix. »
« Je veux revivre les moments forts des playoffs »
Depuis, les Suns ont déjà renvoyé Isaiah Thomas et récupérer Brandon Knight, mais ni la saison passée (39 victoires pour 43 défaites), et encore moins la saison actuelle, ne viennent couronner de succès ce choix pas très judicieux. Phoenix est au contraire en pleine crise avec un coach sur la sellette et une nouvelle saison déjà gâchée.
« C’est pourquoi je n’ai pas hésité à signer [à Miami]. Parce qu’ils sont toujours en haut du classement, » complète Goran Dragic. » Ils sont toujours attentifs au long-terme pour gagner le titre. Je me souviens de la saison où on avait été en finale de conférence [en 2010 avec les Suns]. C’est un des meilleurs moments de ma carrière et je veux ressentir ça à nouveau, être en playoffs et faire partie des prétendants. »
Actuellement à la troisième place à l’Est, avec 12 points et 5 passes de moyenne, Goran Dragic peut être satisfait de son choix. Il a quitté un navire désormais en totale perdition pour un autre solidement attaché à ses principes.