Après avoir passé les 7 premières saisons de sa carrière à Portland, Nicolas Batum joue aujourd’hui pour les Hornets. Cet été, il fut l’un des quatre titulaires des Blazers à quitter l’Oregon aux côtés de LaMarcus Aldridge (Spurs), Wes Matthews (Mavs) et Robin Lopez (Knicks).
Les Blazers avaient pourtant remporté 51 victoires l’an dernier mais l’élimination au premier tour face à Memphis a sonné le glas d’un groupe pourtant jeune et talentueux.
« J’ai été surpris parce que nous étions encore si jeunes, » explique Batum à Basketball Insiders. « Ce n’est pas comme si nous étions en bout de course et que l’équipe devait repartir sur de nouvelles bases. J’ai 26 ans. Dame en a 25. Wes n’a que 29 ans. LaMarcus vient d’avoir 30 ans, et Robin a 27 ans. Nous étions encore jeunes. Je pensais que nous avions ce qu’il fallait pour viser le haut de tableau. »
Mais dans l’Oregon, on a senti le départ de LaMarcus Aldridge et on a préféré tourner la page, en misant sur un effectif construit autour du meneur All Star.
« Je comprends son choix, » déclare Batum. « Il a beaucoup fait pour la franchise des Blazers mais il a eu l’opportunité de jouer le titre immédiatement à San Antonio. Je pense que beaucoup de monde aurait fait pareil dans le même cas. Il voulait aller dans une équipe où il puisse gagner une bague et je respecte ça. Je ne lui en veux pas mais ça m’a surpris. Nous avons passé de superbes moments ensemble, mais maintenant on regarde vers l’avant. »
« On mise sur le long terme »
Le futur, c’est désormais en Caroline du Nord qu’il se dessine. Avec un projet sur le long terme.
« En prolongeant les contrats de Kemba Walker et Michael Kidd-Gilchrist, ainsi que le coach, la franchise montre que l’équipe est construit au-delà de cette saison et de l’année prochaine, » insiste Batman. « On mise sur le long terme. C’est bien pour les fans, les joueurs, tout le monde. On ne peut pas construire quelque chose pour un an. Il faut du temps. C’est un long processus mais c’est très positif. Nous sommes jeunes, talentueux, nous apprécions le coach. J’espère que nous pourrons garder cette ossature pour plusieurs années. »
Avec 16.6 points, 6.8 rebonds et 5.0 passes décisives de moyenne, Nicolas Batum réalise d’ailleurs sa meilleure saison statistique. Et en tant que vétéran, il joue le rôle de leader sur et en dehors du terrain au sein du groupe. Une nouveauté pour lui.
« J’ai assumé différents rôles au cours de ma carrière, » analyse-t-il. « J’ai l’impression d’être un playmaker aujourd’hui comme je l’ai été lors de ma saison de rookie ou ces deux dernières saisons. La situation est en revanche différente. Le staff attend de moi que je sois un leader. Je suis le seul vétéran du groupe avec Al Jefferson. C’est un nouveau challenge pour moi. »
Pourtant, tout se passe globalement bien pour les Hornets, deuxième de la Conférence Est avec un bilan de 14-8 et une qualité de jeu très intéressante.
« Nous sommes jeunes et avons des tas de nouveaux joueurs, et nous sommes encore entrain de nous adapter au nouveau système de jeu, » ajoute-t-il. « Il faut du temps et pourtant nous ne sommes pas si mal. Nous sommes au-dessus des 50% de victoire et on bat de grosses écuries. C’est encourageant. Nous jouons de mieux en mieux. »
Attention cependant, les Hornets ne comptent que 5 victoires de plus que les Bucks, 13e de la Conférence Est.