Parmi les éliminés du premier tour des playoffs, certains peuvent partir en vacances la tête haute pendant que d’autres risquent de passer l’été à ruminer leur échec.
Basket USA vous propose de faire le point équipe par équipe.
Conférence Est
Chicago
Les gagnants : Derrick Rose et Joakim Noah
Les deux joueurs ont incontestablement prouvé qu’ils peuvent être des joueurs d’impact au moment où les choses comptent, dans une série où on leur promettait un sweep. Le message est désormais clair pour tous les tops free agents : celui qui rejoindra Chicago disposera d’un soutien de tout premier ordre.
Le perdant : John Paxson
Après la bonne résistance affichée par les Bulls, les joueurs (au premier rang desquels on retrouve Rose et Noah) ont tenu à souligner le bon travail de leur coach Vinny Del Negro, qui sera tout de même coupé ce mardi. Du coup, c’est le GM John Paxson, dont les relations avec Del Negro sont pour le moins tendues (pour rappel, l’altercation de saison régulière), qui se retrouve dans une position inconfortable. Même si Del Negro n’est plus là, il n’est pas dit que Paxson sera toujours en place à la rentrée.
Charlotte
Le gagnant : Stephen Jackson
Arrivé de la baie de San Francisco cette saison, Captain Jack a tenu son rôle de leader lors du sweep infligé par le Magic. S’il n’a pas la carrure d’un franchise player, Jackson s’est racheté une image de grand professionnel depuis son arrivée et il n’a pas déçu en playoffs. Gerald Wallace aurait également pu figurer ici.
Le perdant : Raymond Felton
Avant le début de la série, la plupart des observateurs pensaient que Felton et Jameer Nelson se neutraliseraient. Au final, Jameer s’est baladé avec des performances de tout premier plan dans les matchs 1 et 3 alors que dans le même temps Felton n’aura été à son niveau qu’à de rares moments. Sa valeur marchande a sûrement baissé suite à cette série.
Milwaukee
Les gagnants : Scott Skiles et le public
Malgré l’élimination, ils sont nombreux à avoir le sourire dans le Wisconsin. Cette série accrochée entre les jeunes Bucks et les Hawks a été marquée de la patte du coach des Bucks. Privé de son meilleur joueur, le roster a été mené de main de maître par l’ancien stratège des Bulls. Quand au public, il a tout simplement été le plus chaud des séries du premier tour avec celui d’OKC.
Les perdants : Aucun
On aurait pu parler ici d’Andrew Bogut qui a dû fulminer sur le banc. Mais même lui doit se dire qu’il se trouve dans une position idéale pour l’année prochaine.
Miami
Le gagnant : Dwyane Wade
Seul au monde. C’est ainsi que doit se sentir D-Wade du coté de Miami après avoir porté l’équipe comme jamais dans la série face à Boston. Sa performance lors du match 4 est peut-être la plus belle prestation de l’année. C’était aussi un message envoyé à tous les dirigeants de la ligue (ceux de Miami compris) : Entourez-le d’un effectif de qualité et vous jouerez le titre.
Les perdants : Jermaine O’Neal et Michael Beasley
Si l’on a déjà beaucoup critiqué Michael Beasley lors de cette série (et à raison), il a au moins eu le mérite de se montrer en de rares moments. Pour O’Neal, il n’y a absolument rien à retenir de ses playoffs. Ses stats sur 5 matchs : 9 sur 44 au tir, 28 rebonds. Il est temps de définitivement enterrer les espoirs de le voir revenir un jour à un bon niveau.
Conférence Ouest
OKC
Les gagnants : Russell Westbrook et Kevin Durant
Les deux stars d’Oklahoma City n’ont pas raté leur examen de passage. Si Durant a parfois fait preuve de maladresse, il a montré une volonté et une envie qui confirment une fois de plus qu’il est LA grande star en puissance. Quand à Westbrook, il a complètement détruit Derrick Fischer (avant que Bryant ne le recadre un peu) et a élevé son niveau de jeu en post-saison. On a hâte de connaître le futur de ce groupe et de retrouver ce public de fous furieux l’année prochaine.
Le perdant : Thabo Sefolosha
Lui qui est considéré comme un des tous meilleurs défenseurs de la ligue a paru un peu écrasé par la pression de l’évènement et n’a pas pesé lors des matchs.Pas vraiment d’inquiétude tout de même car le Suisse semble solidement intégré au projet de sa franchise.
Dallas
Le gagnant : Dirk Nowitzki
Dirk a réalisé une série énorme face à San Antonio avec notamment une adresse irréprochable au tir. S’il a été décrié par le passé pour ses performances en playoffs, son statut de leader s’est encore renforcé cette année. Sa déception ne doit en être que plus grande.
Les perdants : Rick Carlisle, Jason Kidd et Jason Terry
Place à la minute chauvinisme : comment est-il possible que nous ayons vu si peu Rodrigue Beaubois dans cette série alors que celui qui le précède dans la rotation (Jason Terry) se troue à de nombreuses reprises ? Comment peut-on ne pas donner sa chance au joueur le plus à même de stopper les arrières adverses alors que votre meneur titulaire (Jason Kidd) se fait outrageusement balader ? Suite au passage de Beaubois sur le parquet lors du game 6, Rick Carlisle peut se mordre les doigts. Ce type d’erreur ne devrait pas se reproduire l’année prochaine.
Denver
Le gagnant : Carmelo Anthony
Pas facile de trouver un gagnant quand une équipe prétendante au titre se fait sortir dès le premier tour. Pourtant on peut féliciter Carmelo Anthony d’avoir tout tenté dans cette série pour mener ses troupes à la victoire (même de piquer la fierté de ses coéquipiers avant le match 5). Lui n’a en tout cas rien à se reprocher.
Les perdants : Le secteur intérieur
Kenyon Martin et Nene se seront fait dominer quasiment à chaque match, même s’il faut rappeler que Martin revenait juste de blessure. Toujours est-il que Boozer et Milsap se sont parfois baladés et ont dans l’ensemble démontré que la raquette de Denver manque d’un vrai pivot.
Portland
Le gagnant : Brandon Roy
La profondeur du banc de Portland est souvent vanté, mais cette série a clairement montré que sans une Brandon Roy au top de sa forme, les Blazzers sont une équipe assez quelconque.
Les perdants : Le staff
Après une saison marquée par la poisse, le staff de Portland a clairement joué avec le feu dans ses playoffs. Alors que les espoirs de bien figurer étaient minimes, suite au feu vert des médecins, le coaching staff n’a pas hésité à faire jouer les « éclopés » comme Nicolas Batum et Brandon Roy au risque de les voir contracter des blessures bien plus graves. Nous avons sans doute là encore une illustration de la pagaille qui règne actuellement dans le management de la franchise.