Récemment, Shaquille O’Neal conseillait à Kobe Bryant de ne pas prendre sa retraite tant que son corps lui permettait de poursuivre, expliquant au passage que lui-même aurait bien aimé poursuivre sa carrière s’il en avait eu la possibilité.
Sujet à de nombreuses douleurs (jambe, genou, mollet, hanche…), le Shaq avait logiquement considéré à l’époque que son heure était venue, mais il le regrette encore aujourd’hui.
« Est-ce que je me suis retiré trop tôt ? Oui, » confirme-t-il à Esquire. « J’avais un contrat de deux ans avec Boston. J’allais jouer cette saison. Je voulais faire une tournée d’adieux, faire un spectacle. Je suis parti trop tôt et je n’avais pas moindre idée de ce que j’allais faire. TNT m’a offert un poste et évidemment j’ai accepté. Ça m’a permis de rester dans le monde du basket, mais j’ai pris ma retraite trop tôt. »
« Je voulais devenir l’intérieur le plus dominant du monde »
Comme il l’avait déjà expliqué, Shaq avait un objectif en particulier, une motivation qui le poussait à vouloir continuer malgré ses 38 ans et ses nombreux pépins physiques : dépasser Wilt Chamberlain au nombre de points en carrière.
« Sur le plan personnel, je voulais passer devant Wilt Chamberlain. Je n’aime pas quand les gens disent qu’il y a eu deux joueurs dominants. Je voulais le dépasser pour pouvoir dire avec arrogance : ‘Je suis le joueur le plus dominant du monde. Personne d’autre. Ne pensez même pas à le mentionner’. En sport, les gens vont toujours tout ramener à leurs titres. Wilt n’en a eu qu’un (deux, ndlr), j’en ai eu quatre. Si je l’avais dépassé aux points, je serais allé à la télévision pour clamer : ‘Je suis l’intérieur le plus dominant de l’histoire’. Mais il est toujours 1 500 ou 2 000 points devant moi. »
Cinquième meilleur marqueur de l’histoire, Chamberlain culmine à 31 419 points alors que le Shaq est lui resté bloqué à 28 596 soit 2 823 points d’écart. En revanche, avec près de 10 000 rebonds de moins, Shaq n’aurait jamais réussi à faire aussi bien que Chamberlain qui n’est autre que le meilleur rebondeur de l’histoire.