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France – Espagne : comment les Bleus ont laissé leur rêve s’envoler

tony-parker-espagneVendredi, il fallait voir Nando De Colo enfoncé dans un fauteuil de l’hôtel des Bleus, la tête entre les mains, pour comprendre la terrible gueule de bois de l’équipe de France après la défaite face à l’Espagne. Le rêve d’un doublé européen et d’une qualification olympique directe a été brisé par un Pau Gasol monumental (40 points) mais surtout par des problèmes offensifs qui ont ressurgi, alors qu’on les pensait oubliés.

Les remplaçants freinés par la zone

Tandis que la France trouve du rythme offensif en fin de troisième quart-temps et prend jusqu’à 11 points d’avance, l’Espagne a décidé de passer en zone. Pour freiner les Bleus.

Mais si la Roja garde cette stratégie défensive en début de quart-temps (pour tenir le score en reposant Pau Gasol), les tricolores trouvent de bons tirs, qu’ils ne convertissent pas, et font d’abord plutôt bien circuler le ballon.

Cependant, pour battre l’Espagne, Vincent Collet avait répété qu’il faudrait être à la fois agressif et lucide. Alors que la France mène de huit points (58-50), Evan Fournier attaque le cercle mais oublie de servir Mickaël Gelabale pour tenter un layup compliqué. C’est raté et l’Espagne peut contre-attaquer pour recoller à six points.

Derrière, ce sont tous les remplaçants qui se mettent à réfléchir alors que l’Espagne redouble d’effort.

Tony Parker ne fait pas de miracles

Vincent Collet décide alors de rappeler ses cadres. Conséquence quasiment systématique avec les Bleus : quand l’attaque tousse et que la pression est forte, on s’en remet à Tony Parker. Sauf que dans cet Euro, le meneur n’a pas les jambes pour faire la différence. Et ses tirs sont de plus en plus compliqués.

Pendant que Pau Gasol ramène son équipe, les Bleus enchaînent les possessions sans mouvement.

Comme les remplaçants, les tauliers (Tony Parker, Boris Diaw, Nicolas Batum) se crispent et se mettent à jouer les uns après les autres, plutôt qu’ensemble. L’impression est terrible.

Et même Nando De Colo, qui ne forçait rien depuis le début de l’Euro, se retrouve sans solution.

Après les remplaçants, ce sont donc les cadres qui semblent pris de panique. Fallait-il rappeler les remplaçants pour relancer une machine offensive grippée ? Vincent Collet se le demandera sans doute très longtemps.

« On s’est posé une dizaine de fois la question avec mes assistants, pour savoir si on devait ouvrir le banc à la fin du match, comme on l’avait fait dans toute la compétition ou en première mi-temps. Pourquoi on ne l’a pas fait ? Parce qu’on était devant et que la solution qu’on a privilégiée, c’est une confiance absolue dans ces joueurs-là [les cadres], qui avaient toujours répondu. J’assume ce choix-là, même si je sais qu’il va être critiqué et qu’il est critiquable ou contestable. Mais pour moi, c’était le choix de la raison et du respect des très grands joueurs ».

Le coach est donc tombé avec ses idées tandis que ses tauliers bafouillaient en prolongation sur la ligne des lancers francs. L’attaque face à la zone, la « Tony Parker dépendance », les problèmes des lancers… Depuis son arrivée, l’entraîneur de Strasbourg avait petit à petit gommé ces trois difficultés majeures, qui empêchaient les Bleus d’accomplir leur destin.

Et qui sont réapparus au plus mauvais moment.

L’absence d’Antoine Diot et les hésitations défensives

Les Bleus ont perdu cette demi-finale en attaque. Ils auraient dû pouvoir faire la différence en faisant mieux tourner le ballon, en continuant à faire travailler la défense espagnole.

Ce match, c’est aussi l’illustration d’un manque derrière Tony Parker. Fatigué, pas en rythme, le meneur des Spurs n’avait pas de véritable back-up puisque Vincent Collet ne faisait pas confiance à Léo Westermann, appelé de dernière minute qui n’avait pas fait la préparation avec les Bleus. Décisif en 2013, Antoine Diot a beaucoup manqué aux tricolores.

« La blessure d’Antoine Diot a été un très gros coup dur », note le sélectionneur. « Elle a remis les choses en cause. Les objectifs de jeu qu’on avait, c’était de relancer beaucoup. Dans le temps, quand on jouait l’Espagne, il fallait tout faire pour ne pas leur donner de rythme et là, il fallait trouver un juste milieu. On savait qu’ils avaient encore la capacité à porter des coups de dague en contre-attaque mais aussi qu’ils avaient besoin, pour gérer leurs joueurs majeurs, de jouer sur demi-terrain et de contrôler le tempo. On ne voulait pas les laisser faire, comme ça avait été le cas contre la Grèce. On sait qu’Antoine a une vraie capacité sur ce jeu-là, qu’il a une vraie activité. Mais on n’y a pas pensé jeudi soir. On allait au combat avec nos armes et on était confiant dans ces armes ».

En choisissant de défendre Pau Gasol en un-contre-un, les Bleus ont par ailleurs sacrifié leurs intérieurs. Face au pivot espagnol, on sait que la bataille est quasiment perdue dans le basket FIBA s’il reçoit le ballon dans une bonne position poste bas. Du coup, les Français ont dû redoubler d’agressivité pour tenir le choc… et se sont fait punir par les arbitres.

Ce sont ces coups de sifflet contre lesquels Vincent Collet pestait, ceux qui ont empêché les tricolores de lutter pour la position face au pivot de Chicago et lui ont permis de ramener son équipe aux lancers. Là encore, Vincent Collet va sans doute s’interroger très longtemps pour savoir s’il fallait faire des prises à deux, quitte à libérer les tireurs extérieurs de la Roja, qui n’étaient pas en réussite.

« En 2012, à Londres, on avait fait prise à deux presque systématique sur Pau Gasol parce qu’on avait décidé de donner d’autres choses. L’an passé, tout le monde se souvient de la défense de Rudy Gobert en particulier et de nos intérieurs, qui l’avaient limité avec des petites aides des joueurs extérieurs, mais sans se sacrifier. Ça avait très bien fonctionné et c’était notre plan ».

Peut-être pas le bon, cette fois.

« Lorsqu’il a entamé son chantier dans le troisième quart-temps, on aurait probablement dû basculer sur une autre alternative tactique », confirme le sélectionneur. « C’est ce qu’on se dit a posteriori, bien sûr. Je veux assumer cette défaite. Ça fait partie des choix qui nous ont fait gagner, comme l’an passé, et qui cette fois ont abouti à l’inverse ».

Crédit photo : FIBA / Propos recueillis à Lille

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