Même s’il a encore été maladroit (5/17 aux tirs), Tony Parker a placé 9 points consécutifs pour faire basculer le match avant la mi-temps. Le meneur plaisantait même lorsqu’on lui demandait s’il se sentait fatigué, expliquant qu’il avait « plutôt l’impression de monter en régime » dans cet Euro après avoir été économisé pendant les phases de poules.
« Je n’étais pas inquiet », assure-t-il après la victoire face à la Lettonie. « On a eu un début difficile. On n’a pas été très adroit. Après, défensivement, on est monté en pression et on a fait un gros match défensif. En deuxième mi-temps, on a très bien défendu et on en aura besoin pour le prochain match contre l’Espagne ».
Comment explique-t-il son coup de chaud en fin de deuxième quart-temps ?
« Je sentais qu’on perdait un peu le rythme. On était bien en place mais on était sur un faux rythme. Ils nous ont encore fait une match-up zone comme Israël et la Turquie pour essayer de nous ralentir. J’ai essayé d’être plus agressif pour mettre un peu de folie dans le match et qu’on repasse devant avant la pause. En deuxième mi-temps, on a beaucoup mieux défendu. C’est ce qui nous a permis de pousser la balle et d’avoir des paniers faciles. On ne les a plus laissés mettre en place leur zone match-up qui est là pour pourrir le match ».
« Les Espagnols sont des champions, ils sortent le bon match au bon moment »
Désormais, c’est l’Espagne qui se dresse une nouvelle fois sur la route des Bleus. Un match toujours sous haute tension et qui prendra une importance particulière puisque le vainqueur sera qualifié pour les Jeux olympiques de Rio, en 2016.
« France- Espagne, c’est devenu un classique », confirme le meneur. « On les a joués combien ? Cinq ou six fois ? [Huit fois lors des six dernières compétitions, en fait] Maintenant, c’est à nous de nous préparer. Ils ne sont jamais morts. Ils ont encore fait un gros match contre les Grecs. J’ai regardé le match et ce sont des champions. Ils sortent le bon match au bon moment. Maintenant, c’est à nous de faire un gros match contre eux ».
Même si les tricolores ont remporté les duels franco-ibériques depuis deux ans, Tony Parker nie tout avantage psychologique face à la Roja de Pau Gasol.
« Ils sont encore devant parce qu’ils nous ont battus pendant longtemps. On a pris une sorte de revanche ces deux dernières années mais on sait que les Espagnols ont dominé le basket européen pendant longtemps. Maintenant, c’est à nous d’être prêts ».
Propos recueillis à Lille / Crédit photo : FIBA