Les membres de Team USA satisfaits de la durée actuelle de la saison NBA

Après avoir interrogé certains des internationaux au sujet de leur relation avec la presse et les fans, CBS Sports leur a demandé leur avis sur la durée actuelle de la saison lors du stage de Team USA. Le débat a pris de l’ampleur la saison passée en raison des blessures de plusieurs joueurs majeurs (Kevin Durant, Carmelo Anthony, Russell Westbrook, Kobe Bryant…). Certains joueurs disputent des campagnes à plus de cent matchs, une fois la saison régulière, les playoffs et la sélection nationale cumulés.

Avant de formuler leur réponse, les joueurs ont été invités à mettre de côté l’aspect économique. Malgré cela, la plupart ont du mal à le faire. Résultat : les intervenants se satisfont des 82 matchs actuels.

Pour Draymond Green, 82 matchs sont parfois nécessaires pour trouver son rythme

« Certaines équipes trouvent leur rythme au cours de ces 82 matchs, comme on a pu le voir l’an passé, » répond Draymond Green. « Les Spurs l’ont fait lors des 35-40 derniers matchs. S’il n’y en avait pas 82, auraient-ils pu le faire ? Auraient-ils été champions ? Qui sait ? C’est difficile à juger. Je pense que c’est un terrain glissant d’imaginer les choses différemment car l’année du lockout, avec 66 matchs, on a pu voir des séries de trois matchs en trois jours. Il y aurait aussi des parties lésées car les propriétaires ne feraient pas autant d’argent, ce qui signifie que les joueurs n’en feraient pas autant non plus. C’est un terrain glissant (…) Oui, les joueurs sont fatigués. Mais ne le seraient-ils pas avec 65 matchs ? Si, probablement aussi. »

Chez Chris Paul, le discours est relativement identique. L’argent reste un facteur qui ne peut être évacué.

« L’argent reste un élément, quoi qu’il en soit. Quand nous étions gosses en AAU, nous pouvions jouer cinq matchs par jour sans y réfléchir. Je ne sais pas quel serait le nombre de matchs idéal. Nous jouons 82 matchs depuis un moment, aussi loin que je me souvienne ? Ce serait compliqué de changer. »

Blake Griffin : « Moins de matchs, moins de blessures, un meilleur spectacle »

Quant à Kenneth Faried, l’opinion se forge surtout en rapport à l’histoire de la ligue. Hormis saisons de lockout, une saison régulière NBA se décide à 80 matchs et plus depuis 1961. La majorité des légendes du jeu et des exploits réalisés dans l’histoire de la ligue l’ont été dans ce contexte.

Il n’y a donc, selon lui, aucune raison que les joueurs d’aujourd’hui ne traversent pas les mêmes difficultés.

« Je pense que 82 matchs est la bonne durée. Nous jouons ce jeu depuis si longtemps et cela a toujours été 82 matchs. Michael Jordan jouait 82 matchs. À l’époque, ils jouaient plus de matchs de présaison, donc la ligue a réduit sa durée, ce qui est une bonne chose pour nous. Mais dans le même temps, nos prédécesseurs jouaient 82 matchs à plus de vingt ans et il continuaient d’être All-Stars et de faire de gros matchs : Patrick Ewing, Charles Oakley et tous les autres. Ces gars l’ont fait avant nous, ils ont déjà pavé la route donc nous devons autant que possible suivre leurs traces. »

Seul Blake Griffin plaide en faveur d’une saison réduite, avec un argument simple : l’amélioration du spectacle.

« Il faudrait 66 matchs répartis sur le même laps de temps. Cela ferait moins de fatigue, de blessures et un meilleur produit. Si nous avions moins de matchs et de back-to-backs, le produit serait meilleur. Les fans l’apprécieraient plus. On voit tous ces joueurs à la fac qui jouent si dur mais ils disputent 36 matchs sur la même durée que nos 82 matchs. »

Si la question restera longtemps ouverte, il est peu probable qu’elle débouche sur une réforme. La NBA a certes déjà pris des dispositions pour la pré-saison et elle pourrait faire encore des concessions à l’avenir sur le calendrier mais la saison devrait rester à 82 matchs pour très longtemps, notamment en raison d’un accord TV bientôt en vigueur, dont l’impact économique devrait bénéficier à tous les acteurs de la ligue.