Preview Playoffs 2010 : Boston (4) vs Miami (5)

Les Celtics (50v-32d), champions 2008, vont tenter de récupérer leur bien cette année face à une armada de challengers plus conséquente que jamais. Et ce parcours du combattant commence dès le premier tour face au Miami Heat (47v-35d) de Dwyane Wade. Les Celtics ont commencé l’année en étant invincibles, puis ont marqué le pas en gagnant et perdant contre n’importe qui. Miami finit sur une grosse série et arrive en playoffs en pleine bourre, prêt à tout pour offrir une chance à Flash d’avoir son second titre.

Voici nos prévisions pour cette série avec une analyse, secteur par secteur.

Meneurs de jeu

Si Rajon Rondo suscitait des doutes en 2007 lorsqu’il devait faire jouer le Big Three, il a comblé ces attentes, et mieux encore, transformé ce Big Three en Big Four, avec en point d’orgue de sa carrière sa sélection au dernier All Star Game à Dallas. Il a prouvé l’an passé sa capacité à se surpasser en playoffs (presque triple double de moyenne ), et confirme cette année avec 13.7 pts, 9.8 passes ( meilleur à l’est ) et 2.3 steals par match ( 1er de la ligue ). Face à lui, pas de Mario Chalmers, trop décevant mais Carlos Arroyo, fort attaquant, reconverti en Lieutenant de Wade. Clairement, Rondo ne devrait pas rencontrer trop de problèmes.
Avantage Boston

Extérieurs

Ici sera une des clés des Celtics, c’est à dire la capacité à contrôler Dwyane Wade. Ce sont respectivement Ray & Tony Allen qui vont se charger de ce rôle. L’ancien shooteur de Seattle a déjà prouvé face à Kobe Bryant qu’il était capable de contenir la crème des arrières de la ligue. A lui de rééditer cette performance, et de régler la mire à 3 pts.
Si le danger à 3 pts vient du poste 2 avec Ray Allen chez Boston, à Miami, il vient du poste 3 avec Quentin Richardson. Q-Rich est le stéréotype même du shooteur irrégulier, mais attention à ne pas le croire un soir où il est chaud, car le bonhomme sait être clutch. Mais face à lui, l’âme des Celtics, Paul Pierce, qui doit absolument se faire respecter face à plus faible que lui et alimenter la marque et aider les intérieurs au rebond.
Egalité

Intérieurs

La deuxième clé du match sera ici. Le duel au poste de Power Forward sera très intéressant. D’un côté, Michael Beasley (14.8 pts, 6.4 rbds/m), joueur fragile mentalement, et qui devra prendre sur lui pour rester dans la compétition face à l’ultra expérimenté Kevin Garnett (14.3 points et 7.3 rebonds) qui se fera un malin plaisir de tout mettre en oeuvre pour réduire à néant le mental de Beasley.
Au poste de pivot, gros duel également, entre l’ex All Star et éclopé au même titre que KG, Jermaine O’Neal ( 13.6 pts & 6.9 rebonds ) face à Kendrick Perkins ( 10.1 pts & 7.6 rebonds ). Un duel atypique, entre un grand athlétique (du moins à la base) et un pivot massif et physique. Les deux hommes devraient « s’annuler » en se livrant un combat rugueux.
Avantage Boston

Les bancs

S’il y a bien un point où Miami parait rivaliser à première vue  avec Boston, c’est au niveau de la second unit. Chalmers est capable de tout derrière Arroyo. Face à lui, Nate Robinson, qui peine à s’intégrer mais qui reste un formidable joker offensif. Derrière, c’est plus compliqué chez le Heat. Dwyane Wade devrait beaucoup jouer durant la série, et Dorell Wright devrait être un relais suffisant ( 7.1 pts/mach ), mais peut-être pas assez pour contenir le fougueux Tony Allen qui a toute la confiance de son coach.

Derrière Q-Rich et Beasley, ce sont James Jones et surtout Udonis Haslem qui devraient intervenir. Haslem doit être le sixième homme le plus prolifique des deux équipes (9.9 pts, 8.1 rbds). Si Marquis Daniels et Michael Finley devraient se sortir du piège Jones, c’est de Glen Davis que dépendra la qualité du banc des C’s, car il en faudra beaucoup pour stopper Haslem. Au poste de pivot par contre, Joel Anthony devrait souffrir face à Rasheed Wallace par manque d’expérience.
Egalité

Les coachs

Erik Spoelstra a beau se faire un nom en tant que coach, il manque néanmoins d’expérience contrairement à son prédécesseur Pat Riley. Face à lui, le coach de l’année 2000, Doc Rivers, qui entraîne avec brio depuis maintenant 3 ans son effecif expérimenté et a su gérer les égos de son équipe. Il parait mieux armé pour affronter la pression des playoffs.
Avantage Boston

La clé de la série

Le mental. Ce facteur non visible sur les stats sera déterminant sur le résultat final. Les jeunes loups du Heat (Beasley, Chalmers…) pourront-ils passer outre le trash-talking des Celtics ? Ces derniers vont entamer les playoffss la rage au ventre. Autant dire que ça va jouer fort, dur et intense… Bienvenue en playoffs !

La saison régulière

Nov 3: Miami Heat – Boston Celtics 85-92
Jan 6: Miami Heat – Boston Celtics 106-112 (a.p.)
Feb 3: Boston Celtics – Miami Heat 107-102

(3-0 pour Boston)

Verdict

Les Celtics ont dominé (difficilement à chaque fois) Miami lors de leurs trois confrontations durant la saison régulière. Tout le monde s’accorde à dire que Boston va jouer plus fort et plus intense en playoffs. Dwyane Wade va-t-il pouvoir se sublimer et rendre ses coéquipiers meilleurs pour vaincre les champions 2008 ? Les pépins physiques vont-ils épargner Boston durant la post-season ?

Malgré de nombreuses inconnues, Boston parait mieux armé, mais méfions-nous de la magie des playoffs !

Pronostic : Boston Celtics 4-2

Crédit photo : Keith Allison