Joakim Noah: « Pourquoi j’aime cette équipe »

Voilà, le verdict est connu à l’Est comme à l’Ouest. Cette dernière soirée de saison régulière aura été somptueuse d’enjeu et d’émotions finales. Celles des heureux et des aigris. A chaud ou avec un recul, chacun s’est exprimé. On vous propose le « best of » des déclarations de ce mercredi pas comme les autres.

A tout seigneur, tout honneur: on débute par Joakim Noah, auteur de 21 pts et 13 rebonds dans le succès des Bulls à Charlotte. Chicago termine par trois succès face à Toronto, Boston et Charlotte et malgré une saison marquée par les blessures et les conflits de coulisses, obtient son strapontin pour avoir le droit de défier LBJ.

« Vous savez ce que j’aime dans cette équipe ? » lance Jooks dans un vestiaire embrasé par la joie infantile des gamins de Del Negro.

« Même quand les temps ont été durs, quand on a perdu dix matches de suite, on n’a jamais lâché et on a toujours cru en nous et en chacun du groupe.  Pouvoir savourer cette qualification est vraiment très, très agréable et c’est mérité.« 

Coach Vinny a lui aussi apprécié la leçon de solidarité d’un vestiaire qui pourtant a laissé filer des matches par manque de constance mentale cette saison:

« Je suis très fier de la façon dont les gars se sont serrés les coudes et sortis les tripes. »

Au Air Canada Center, c’est la soupe à la grimace malgré le succès des Raptors face à des Knicks d’une indigence défensive sans nom. Jarrett Jack sera le plus bavard pour les grands perdants de la soirée.

« Cela fait mal, il n’y a pas d’autres mots. On a longtemps contrôlé notre destinée, on a eu les opportunités mais on les a laissées filer entre nos doigts. On ne peut s’en prendre qu’à nous mêmes. On s’est reposé sur nos lauriers quand nous étions dans une position confortable et dans cette ligue, tu ne peux pas te permettre de faire ça. Il faut comprendre que certaines équipes jouent leur meilleur basket après le All Star break pour aller chercher une série qui les emmènera en playoffs.« 

A Salt Lake City, les Suns ont tapé un Jazz condamné à la cinquième place après avoir longtemps rêvé du statut de dauphin des Lakers. Phoenix termine donc 3e à l’Ouest, un véritable exploit si l’on se souvient des pronostics et commentaires d’avant-saison.

« Pour une équipe qui était annoncée par tout le monde comme mal classée en playoffs voire même pas qualifiée, c’est une vraie récompense de terminer la saison comme ça. Mais le plus important, c’est qu’on joue vraiment bien en ce moment et on attaque les playoffs sur une bonne dynamique« , assure Steve Nash, auteur de 11 passes décisives en trois quart-temps seulement.

Si Jerry Sloan se contentera de lancer, « j’espère qu’on va retenir la leçon de ce soir et passer à autre chose en allant de l’avant », Deron Williams se montrera plus prolixe devant la presse massée dans le vestiaire du Delta Center:

« Ils étaient comme en mission et nous ont surclassé, c’est aussi simple que ça. On doit passer à autre chose. On n’avait une chance de terminer troisième mais on l’a gâchée, on a perdu l’avantage du terrain mais il y a encore plein de matches à jouer donc il faut se concentrer sur les playoffs et ne rien ruminer.« 

A Dallas, Gregg Popovich a choqué le public, les Mavs et la presse en laissant au repos Manu Ginobili et Tim Duncan. Aucune des deux stars n’a joué la moindre minute face au futur adversaire des Spurs au premier tour des playoffs. Une explication Pop ?

« La vérité c’est que je suis parano quand il s’agit de la santé de Manu et Tim pour le début des playoffs. On a connu des playoffs où Tim n’a pas joué ou alors sur une jambe. On a connu des playoffs où Manu n’a pas joué ou alors sur une jambe, pour diverses raisons dans les deux cas. Là, à part George on attaque ces playoffs avec des gars en forme et sans pépins physiques. Je ne voulais pas gâcher ça. »

DeJuan Blair en a profité pour exploser les compteurs avec 27 pts et 23 rebonds.